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Publié : 3 mars 2010

Les « femmes » mises à l’honneur aux Mureaux !

Lundi 8 mars 2010, c’est la « journée Mondiale de la Femme ». Il faudrait plutôt dire que c’est une journée dédiée aux combats des femmes pour se montrer égales aux hommes. Car bien que la Femme soit l’égale de l’Homme, dans les faits, ce n ’est pas toujours le cas. L’humanité vit aux XIXe siècle, pourtant dans certains endroits de la planète, les conditions de vie des femmes sont affligeantes, et sont encore moins bonnes qu’aux Moyen-âges. Et ces endroits ne sont pas si éloignés.

La ville des Mureaux, en partenariat avec la Maison de la justice et du droit du Val de Seine, organise une « Journée de la Femme  », qui s’étend du 4 au 9 mars, avec de nombreuses manifestations et animations, basées sur le thème suivant :« femmes d’aujourd’hui, femmes de demain  ».

Programme de ces 7 jours !

Pendant toute cette période, il y aura une exposition dans le hall de la Mairie des Mureaux, mais ce n’est pas tout.

Jeudi 4 et vendredi 5 mars, de 10h à 12h et de 14h à 16h, dans les Espaces de Quartiers de la ville, des ateliers gratuits seront proposés. Des “Ateliers peinture” se feront autour du thème « femmes d’aujourd’hui et femmes de demain » à travers les couleurs et les formes. Des “Ateliers calligraphie” et écriture seront également proposés autour des Expressions de femme, images avec des jeux d’écritures.

Vendredi 5 mars, à 18h30, la compagnie du “Papillons Noirs” jouera, dans La Salle, dans la Médiathèque, la pièce de théâtre « Les Elles brisées ». L’entrée est libre et à partir de 16 ans, sous réserve des places disponibles.

Lundi 8 mars, jour de la “Journée Mondiale de la Femme”, à 15h, dans la Salle du Conseil de la Marie des Mureaux, cela sera l’anniversaire des 10 années de lutte des femmes muriautines. L’entrée sera libre. Le même jour, au cinéma Frédéric Dard, à 20h, il y aura projection du film « La journée de la jupe ». L’entrée du cinéma sera libre et à partir de 16 ans, sous réserve des places disponibles. Des navettes gratuites depuis les espaces de quartiers seront à disposition à partir de 18h30.

Mardi 9 mars, de 14h à 17h, il y aura des Tables rondes autour du thème général : “Regards croisés sur les femmes”, organisées dans La Salle de La Médiathèque. Le Centre d’information des droits de la femme et de la famille (CIDFF) sera présent et l’entrée sera gratuite.

Les thèmes abordés seront :

* L’évolution des femmes dans la cité, animé par le Planning familial.
* Parcours de pro-militantes, animée par Mme Colombo, présidente du CIDFF et Mme Savigny.

Une exposition intitulée « Les conquètes inachevées » sera organisée à la Médiathèque et l’Espace lecture sera animé pour l’occasion.

Retour sur la “Journée de la Jupe” !

Récompenses pour le film : La Journée de la Jupe

César du cinéma 2010 :

César de la meilleure actrice pour Isabelle Adjani.

Nomination au César du meilleur film.

Nomination au César du meilleur scénario original pour Jean-Paul Lilienfeld.

Prix Lumière 2010 : Prix Lumière de la meilleure actrice pour Isabelle Adjani.

Globe de Cristal de la meilleure actrice :Isabelle Adjani.

Étoile d’or du premier rôle féminin français:Isabelle Adjani.

La “Journée de la Jupe” est le film choc de cette programmation. C’est tout simplement la synthèse de tous les combats menés par les femmes dans notre société, surtout lorsqu’elles sont d’origines étrangères. C’est son actrice principale, qui a le mieux définie ce film lors de la 35e remise des Césars ce samedi 27 février 2010. Elle a déclaré, en recevant le César de la Meilleure actrice pour ce film : « La journée de la Jupe, c’est l’anti-burka  » !

La “Journée de la jupe” est un film français de Jean-Paul Lilienfeld, tout d’abord diffusé le 20 mars 2009 sur Arte, puis il sorti en salle le 25 mars 2009. L’histoire de ce film est simple et à la fois très complexe. Mais il est d’un réalisme fou. Sonia Bergerac est professeur de français dans un collège de banlieue difficile. Elle vit difficilement la dureté quotidienne des relations avec ses élèves, et, de plus, elle est fragilisée par le départ de son mari. Lors d’une répétition théâtrale avec une de ses classes, elle découvre un pistolet dans un sac d’élève. En cherchant à s’en emparer de l’arme, un coup part et blesse un élève à la jambe. Dans la confusion du moment, elle craque et prend sa classe en otage. Sonia impose, alors, à ses élèves sa vision et leurs contradictions.

Comment un professeur peut accepter de se réduire, par la pression, qui lui est imposée à la fois par ses élèves et par sa vie, à une thème méthode pour se faire comprendre et entendre ? Car c’est bien là le souci ! Le personnage, que joue Isabelle Adjani, est bien réduit à adopter la méthode de la peur et non de la pédagogie pour faire un cours à ses élèves. Elle le dit elle-même dans le film, une fois que ses élèves sont à terre sous la menace de l’arme :« Nous allons enfin pouvoir faire cours  » ! Est-ce parce que la raison ne suffit plus pour se faire comprendre ?

Mais il ne faut pas réduire ce film à ce simple fait. Il est bien plus complexe qu’il ne paraît. C’est aussi l’histoire d’une femme, qui se fait entendre, certes avec une méthode brutale, mais qui lui permet de renvoyer, comme par un effet de miroir, le comportement de ses élèves à eux-mêmes. Si les professeurs étaient aussi violents que les élèves, les écouteraient-ils ? C’est aussi un femme qui craque et qui montre ainsi qu’il faut avoir beaucoup de courage pour être une femme et un professeur de nos jours, dans certains endroits où le respect, l’envie d’apprendre, de s’en sortir et de s’élever par la connaissance ne sont plus dans les mœurs, à en croire leurs actes. La faute à qui ?

Ce film est aussi le témoignage du combat d’une femme pour s’intégrer à la société dans laquelle elle vit. Le mot intégration prend dans ce film tout son sens. Il est présent à plusieurs niveaux. Et dans la scène finale, c’est encore plus visible !

Se faire entendre, se faire écouter, être visible, être intégrer, être l’égale de l’Homme et se faire respecter en tant que Femme ou faire respecter sa différence et ses choix, voilà plusieurs combats que les femmes mènent depuis des siècles et pas qu’à travers le féminisme. Combien de temps faudra t-il encore attendre pour que les femmes ne soient plus obligées de battre pour exister ?