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Publié : 19 juillet 2014

Projets routiers contestés

Yann Scott s’oppose au tracé sud de la liaison future A13-RD28

Le 17 juillet au conseil municipal d’Hardricourt la population était attentive : le maire et tous les conseillers municipaux ont voté à l’unanimité une motion pour rejeter le tracé actuel de la liaison A13-Rd28. En revanche, la conseiller régional, Ghislaine Senée est outrée car "ces franchissement de la Vallée de la Montcient" par une "balafre de 700 mètres de longueur" est une aberration d’aménagement au Nord des Yvelines. VOIR les Schémas ci-dessous.

Tandis que le conseil général des Yvelines a annoncé le 11 juillet la fin "des déviations de confort", les services du même conseil général avec l’appui de la majorité des élus locaux - et même des anciens qui ont depuis quitté la vie politique tel M. André Cassagne, ancien maire d’Hardricourt - continuent à travailler comme dans les années 70 : il faut construire des bretelles, des viaducs, des infrastructures pour créer le développement économique du territoire. Ainsi la liaison autoroutière entre l’A13 et la RD 28 fait l’objet des réunions, des consultations, des palabres et des arrangements entre copains... pour un avenir radieux qui donne plus de place à la voiture individuelle et au mode de transport autoroutier et notamment les poids lourds (PL).

Le coût varie entre 60 et 70 millions €

Un retour en arrière est nécessaire pour mieux comprendre ce dossier. Après l’abandon du projet de liaison C13/F13 entre Cergy-Pontoise et l’agglomération Mantaise, le conseil général des Yvelines a poursuivi sa route pour mieux vanter les mérites de la politique "toute bagnole". Des réunions se sont succédé en 2010, en 2012 afin de continuer "des études complémentaires... à la demande des communes." Des résultats ont été présentés le 21 mars 2014 sur "le projet de liaison entre l’A13 à Epône et la rD 28 à Tessancourt-sur-Aubette" où trente-sept élus et décideurs du dossier ont donné un signal fort pour la continuité de cette "aberration". Selon la variante (Nord ou Sud) le coût peut varie entre 70 et 60 millions respectivement pour la traversée de la vallée de Montcient.

Le passage de ce franchissement routier sur la vallée de Montcient va forcément créer des nuisances sonores et des pollutions. Mais la justification économique et la sacro-sainte idée de desservir et désenclaver le territoire sont arguments qui dépassent l’entendement. L’ancien président de la CAMY, Dominique Braye (UMP), a approuvé les propos de Michel Vignier (PS), conseiller général de Meulan qui a rappellé que "ce projet est demandé depuis plus de 30 ans". Pour remédier à l’insuffisance d’infrastructure et pour désengorger les centres villes de communes concernées, cette liaison va même "permettre de diminuer la circulation sur le pont Rhin et Danube" entre Meulan et les Mureaux.

Ghislaine Senée : la liaison est une aberration !

Contactée par la rédaction, la conseillère régionale et ayant une grande expertise du SDRIF a déclaré que cette liaison routière est une aberration de plus du Conseil général des Yvelines. Elle a aussi mis en avant le fait que cette infrastructure va irrémediablement détruire toute une faune et flore du parc régional de Vexin et notamment la vallée de Moncient. Elle va prendre contact avec les élus des petites communes pour tenter de les convaincre de s’opposer à cette infrastructure digne des années 70.

"Balafre sans concertation"

Depuis les années 70, les études ont infirmé ces idées fausses. Toute infrastructure nouvelle attire davantage des voitures et/ou des poids lourds. Il est inconcevable d’affirmer le contraire. Et les élus qui nous gouvernent marchent sur la tête. Sauf que les nouveaux élus sont (mais pour combien de temps ?) en contact avec les habitants et avec la réalité de ce monde certes complexe et concurrentiel. De ce fait, Yann Scott le nouveau maire d’Hardricourt a annoncé solennellement que "le principe du viaduc sur la vallée de Moncient " ne passera pas dans l’état. Il a de plus déploré l’attitude irresponsable de l’ancien maire, André Cassagne, qui avait accepté lors de la réunion du 21 mars - deux jours avant l’élection municipale- le principe de cette "aberration" : 700 mètres de longueur ; impact sur 48 logements sociaux et suppression d’un jardin d’enfants... sans parler de la dégradation du paysage bucolique de ce site.

Le 17 juillet 2014 en conseil municipal, la résistance à cette "balafre sans concertation" a été lancée. Cela dit, Yann Scott (UMP) n’est pas un kamikaze car il a également affirmé la nécessité du "contournement A13-RD28 en faveur du désengorgement de la RD 190 génératrices des pollutions et des bouchons..." mais avec et pour a population. Ainsi, il a réitéré sa demande de "revoir la copie de présenter un tracé alternatif respectueux des deux zones résidentielles gallonaise et hardricourtoise."

Calendrier prévisionnel selon le CG 78

- 2014 : Avis des communes sur le dossier de prise en considération de la totalité du programme de la liaison A13-Rd28 (avec sur la section 4 : 1 variante) sous réserve de la validation par l’Etat de la variante retenue du nouvel échangeur sur l’A13 ;

- 2015 : Dossier de prise en considération sur la totalité du programme de liaison A13-RD 128 permettant d’engager la concertation publique ;

- Inscription de l’emplacement réservé dans le PLU (lors des modifications) par les communes ;

- Concertation sur le tronçon A A13-RD190 dans les communes concernées (Epône, Méziers-sur-Seine, Gargenville) en vue d’une enquête publique sur le tronçon 1 présentant les impacts sur la totalité du programme A13-RD28.

Les procédures réglementaires (concertation publique, enquête préalablre à la DUP...) seront dissociées pour chaucun des tronçons, mais le programme général de l’opération sera néanmoins présenté chaque fois comme l’exige la réglementation.