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Publié : 15 octobre 2014

Parc du Vexin

« espace boisé naturel à préserver et valoriser »

Ce mercredi 15 octobre 2014, en réaction à l’affaire des carrières à Brueil-en-Vexin, un courrier des élus écologistes du Conseil Régional d’Île-de-France et signé par deux vice-présidents écologistes de ce dernier conseil ; Alain Amédro, vice-président en charge de l’aménagement, et Corinne Rufet, vice-présidente en charge de l’Environnement, a été transmis à la rédaction.

Cette lettre rappelle principalement que le Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF) qualifie la zone comme « espace boisé naturel à préserver et valoriser ». Ce projet va donc à l’encontre de l’ensemble des documents d’urbanismes locaux, à savoir le Plan Local d’Urbanisme et le Plan de Parc pour les élus. Voici l’intégralité de la lettre qui a été envoyée par les élus écologistes du Conseil Régional d’Île-de-France Ils soutiennent donc l’action des opposants au projet du cimentier Calcia.

Communiqué

« Non à l’extension des carrières à Brueil-en-Vexin !

Paris, le 15 octobre 2014,

Les élus écologistes au Conseil Régional d’Île-de-France s’alarment de la volonté groupe Calcia d’étendre ses carrières de calcaire sur la commune de Brueil-en-Vexin.

Outre l’extraction de plusieurs centaines de milliers de tonnes de calcaire par an, le groupe Calcia envisage la construction d’une piste de près de 70 mètres de large pour relier l’actuel site de Guitracourt et Brueil-en-Vexin. Ue zone qui empiéterait sur des espaces agricoles de qualité, des espaces naturels protégés, à proximité d’habitations !

Les élus écologistes rappellent que le Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF), qui prévoit l’aménagement de la région sur les 20 prochaines années, qualifie la zone comme « espace boisé naturel à préserver et valoriser ». De plus, le projet va à l’encontre de l’ensemble des documents d’urbanismes locaux, à savoir le Plan Local d’Urbanisme et le Plan de Parc. Ils expriment leur soutien aux habitants du secteur et aux collectifs qui les représentent qui se sont mobilisés samedi dernier contre ce projet.

« Encore une fois, les intérêts économiques passent avant la qualité de vie des riverains, c’est déplorable » regrette Jean Mallet, conseil régional EELV et maire de Mézy-sur-Seine. « On veut faire passer une piste de près de 70 mètres de large au milieu d’un espace boisé classé, de nombreuses espèces sont directement menacées » insiste-t-il.

« Non content d’engager une déforestation massive, l’exploitant veut creuser le sol au plus près d’une nappe phréatique » ajoute Ghislaine Senée, conseillère régionale EELV et maire d’Evecquemont. « Le bassin versant de la Montcient pourrait être contaminé par l’extraction du calcaire. A la destruction du paysage et des habitats des espèces pourrait s’ajouter la pollution de la ressource en eau ».

« L’Etat a validé la protection de cet espace naturel il y a moins d’un an, et déjà il envisage de laisser éventrer la forêt ! » s’indigne Mounir Satouri, président du groupe EELV au Conseil Régional d’Île-de-France. « Alors que les habitants de Guitrancourt, Brueil-en-Vexin et des communes adjacentes sont contre, que leurs conseils municipaux s’y opposent, le préfet a surtout l’air de vouloir faire plaisir à l’entreprise Calcia ».

Un courrier signé de la main de deux vice-présidents écologistes du Conseil Régional d’Île-de-France – Alain Amédro, vice-président en charge de l’aménagement, et Corinne Rufet, vice-présidente en charge de l’Environnement – sera envoyé au préfet pour l’inviter à sursoir à la qualification du projet comme « Programme d’Intérêt Général ». Les écologistes soutiendront toutes les démarches portées par les habitants et les collectifs qui les représentent en vue de mettre fin à ce projet. »