Du 4 au 15 novembre 2014 l’Association Philatélique et Cartophile du Canton de Triel (APCCT) présente une exposition à l’Espace Maurice Béjart dans le cadre des commémorations de la Grande Guerre. Les organisateurs ont choisi et interprété le sujet en l’illustrant d’histoires dans l’Histoire. D’où son titre : 1914, Histoires d’Hommes.
Cette exposition est le résultat d’un travail collectif doublement transversal effectué par des membres de l’association. En effet les organisateurs ont présenté les sujets en mettant en avant les traces que la Grande Guerre a laissé dans les collections en les accompagnant de commentaires et de témoignages (parfois inédits) parvenus jusqu’à nous. Plusieurs thèmes servent de fil conducteur : Des histoires dans l’Histoire - Armes, armées et régiments - Journalistes et écrivains dans la guerre - Objets de collections et de mémoire (Albums - Journaux de guerre (Le Miroir, Le Petit Maniais etc. ) - Sabre d’officier - Douilles d’obus travaillées - Albums de photos inédites - Soldats de plomb - Pointe de casque allemand - Casque de poilu – Bouillottes - Pistolet 1916 - etc.)
Cent ans après la fin de la Grande Guerre, seul l’héroïsme de soldats victimes d’un carnage qui a fait 3,7 millions de morts en France reste dans les mémoires mais les civils aussi ont été mobilisés. Ainsi le 2 août 1914, René Viviani, Président du Conseil, lance un appel martial : « Debout femmes françaises, remplacez sur le champ de travail ceux qui sont sur le champ de bataille ». Épouses, soeurs, filles des combattants se sont trouvées confrontées à des tâches qu’elles n’étaient pas habituées à assumer. A la campagne comme dans l’industrie elles ont fait face avec courage et persévérance (souvent avec les enfants) dans ce qui fut appelé "Le Front intérieur". Et au cours du conflit, le Maréchal Joffre affirmait : « Si les femmes qui travaillent dans les usines s’arrêtaient de travailler pendant 20 minutes, les Français perdraient la guerre. » La guerre fut gagnée, les femmes retournèrent au foyer conjugal. Une nouvelle mission était encouragée : repeupler la France.
Le 28 juin 1914, sur les cendres encore incandescentes des guerres balkaniques, l’assassinat de l’héritier du trône austro-hongrois par de jeunes nationalistes serbes déclenche une série d’événements qui, au gré des intérêts, des humeurs, des traités et des alliances, va très rapidement dégénérer en un embrasement de l’Europe, du proche et Moyen-Orient, de l’Asie et enfin de l’Amérique, constituant ainsi le premier conflit mondial.
Dans ce cataclysme vont se trouver précipitées des populations de tous milieux sociaux, culturels, ethniques, plongés malgré eux dans une tourmente planétaire. L’emploi de nouvelles armes, de nouvelles techniques et des nouvelles stratégies qui en découlent entraînent les restructurations des troupes engagées dans le conflit en fonction d’états-majors quelquefois dépassés.
Au fil de l’exposition, on croise, errant dans cet implacable conflit, des portraits de groupes ou d’individualités, personnages connus ou anonymes, qui ont traversé la Grande Guerre, y ont survécu ou y sont morts, et qui ont, à leur niveau, contribué (civils comme militaires) à constituer et à écrire son Histoire. Jean-Luc Koening
Le conflit mondial de 1914-1918 a déchaîné une « littérature du cataclysme » que le roman français a largement et paradoxalement épanoui. Nous avons trouvé une exception : Colette qui porta un regard ironique sur les civils.
Livres et auteurs présentés :
Les Heures longues, 1914-1917 de Colette (1917). Tragi comique du qutidien près du Front où la vie continue.
Gaspard de René Benjamin (1915). Roman héroïque écrit à l’hôpital.
La guerre Madame… de Paul Géraldy (1916). La parenthèse d’une journée de permission.
Le Feu d’Henri Barbusse (1916). La condition humaine des poilus.
L’Équipage de Joseph Kessel (1923). Pour les descriptions de combats aériens vécus par l’auteur.
L’adieu aux armes d’Ernest Hemingway (1929). Un américain sur le front italien pendant la première guerre mondiale.
La Peur de Gabriel Chevallier (1930). Le portrait sans concession d’un héros meurtri.
C. B.
Durant l’exposition à l’Espace Maurice Béjart de Verneuil-sur-Seine des membres de l’APCCT seront présents aux heures d’ouverture et dès le 4 novembre ils pourront vous accueillir pour visites, commentaires et explications car derrière chaque panneau et chaque objet se cache une histoire vivante de femmes et d’hommes que nous n’avons pas connus mais dont le destin (heureux mais souvent malheureux) découvert pendant la préparation nous a beaucoup émus.
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