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Publié : 18 mars 2015

Projets et environnement

Réunion publique sur les projets « hasardeux » en Seine Aval et Vexin(WEBTELE2R)

Ce mardi 17 mars 2015, dans la salle SRV située aux Mureaux, une réunion publique s’est tenue sur les multiples projets d’aménagement qui se font ou se profilent en Seine Aval et dans le Vexin ayant pour titre : « Les Yvelines : un territoire d’expérimentations hasardeuses, des populations sacrifiées, discutons-en ! »

Cette réunion publique, qui n’a pas été organisé pour faire l’éloge de multiples projets d’aménagement (ponts et autres circuits de F1), mais pour présenter les conséquences et interpeler les élus, surtout les candidats aux élections départementales, ainsi que, comme précisé dans le manifeste accompagnant le tract de la soirée, le président actuel du conseil général des Yvelines ; Pierre Bédier.

A l’appel d’une douzaine d’associations de protection de l’environnement et de la qualité de vie des habitants de la Seine Aval et du Vexin, comme l’AVL3C-Vexinzone 109 (association vexinoise de lutte contre les carrières cimentières), la CCVSV (Collectif pour la circulation en Val de Seine et Vexin), l’AQUEREM (Association pour la qualité de l’environnement dans la région mantaise), le COSTIF (Coordination pour la solidarité des territoires d’Ile-de-France et contre le Grand Paris), le Collectif Flins sans F1 (devenu Collectif sans Fin), l’association « Non au pont Achères » et l’ASSOC Gargenville Seine&Vexin, plus de 80 personnes sont venues assister à 20h30 et participer à la réunion.

A la tribune, Stéphane Bernard de l’AQUEREM a présenté la réunion et les intervenants de cette dernière. Les intervenants de ce soir là sont : Fabienne Lauret du Collectif Flins sans F1, Antoine Mille de l’association «  Non au pont Achères », Raoul Bertaux de la CCVSV, Christian Pirault de l’ASSOC Gargenville Seine&Vexin, Dominique Pellegrin de l’AVL3C-Vexinzone 109 et surtout Claudine Parayre du COSTIF. Cette dernière est venue parler du « Grand Paris », de son impact sur la Seine Aval avec l’idée des «  8 pôles de compétitivités » regroupant 90 % des activités et de l’emploi, laissant le reste du territoire à l’abandon.

Des projets d’aménagement du territoire « lancés en pagaille »

Ces associations en lutte dans le territoire des Yvelines contre des projets d’aménagement du territoire « lancés en pagaille » et qui «  vont défigurer …cette région de l’Ile-de-France  » constatent et dénoncent ici le manque de prise de conscience des élus acceptant ces «  grand projets venus d’en haut » sans mesurer les enjeux réels et les coûts direct ou indirects pour la collectivité. Elles dénoncent le manque de logique et de concertation de ces projets comme les carrières de Brueil-en-Vexin, le pont d’Achères, le déboisage du bois de Verneuil pour le transport et bien d’autres. Elles dénoncent les conséquences sur l’environnement, sur les conditions de vie, les multiples pollutions, les coûts et le manque de concertation et d’étude des projets souvent imposés par « l’intérêt public ». Elles rappellent leurs combats, les difficultés à monter des dossiers pour démontrer leurs arguments et leurs victoires ; exemple l’abandon du projet de circuit de Formule 1 sur une nappe phréatique.

Pour eux, les élus ne font que « minimiser leurs impacts négatifs » en parlant de ces projets dont certains sont classés comme «  délirants » et apparaissent, dans leurs propos, comme une épée de Damoclès pour les générations futurs. Ces derniers devront alors «  s’en acquitter » en payant le prix de la dette sanitaire et environnementale laissé par leurs ainés. Face à la création de la « méga-agglomération » leurs inquiétudes deviennent de plus en plus importantes.

« je ne vais pas vous annoncer la meilleure des nouvelles…

A la suite des intervenants de la soirée, Stéphane Bernard a circulé dans le public, avec un micro, et plusieurs personnes sont intervenues principalement pour ajouter des faits et dans actions allant dans ce sens. Des représentants « d’Ile-de-France Environnement », présents dans la salle, sont intervenus pour compléter les propos du débat et déplorer l’absence d’une fédération dans les Yvelines. Certains élus étaient présents comme Jean Mallet, maire de Mézy-sur-Seine, ou encore Gislaine Senée, maire d’Evecquemont, tous les deux conseillers régionaux. L’intervention de Gislaine Senée est à noter car elle est allée dans le sens des intervenants en disant «  je ne vais pas vous annoncer la meilleure des nouvelles… mais moi-même en qualité d’élu, je trouve qu’il y a une vraie résignation de la part des élus  ». Pour Madame le maire, il y a une certaines catégories d’élus qui sont là, qui prennent des décisions «  comme les parlementaires » et des élus plus locaux essayant d’apporter « la voix de leurs habitants » mais qui finissent par heurter un mur. « Tout n’est pas aussi simple. Tout n’est pas blanc ou noir. Il y a aussi des élus qui s’engagent pour faire avancer les choses.  » A la suite de ses propos, elle rappelle l’épisode de la naissance de la future « méga-agglomération » de plus de 400 000 habitants en précisant qu’aucun élu n’a déposé d’amendement alors que cela était possible. C’est, pour elle, un exemple de l’acceptation tacite des élus.

La dernière intervention de Claudine Parayre du COSTIF, répondant aux questions du public, est à garder. Pour elle, il y a une cohérence dans tous ses projets et cela est lié au «  Grand Paris  ». La finalité de cette réunion est d’interpeler les élus ou futurs élus, et de montrer que ces associations sont là et qu’elles veulent se faire entendre face à des projets remettant en cause les conditions de vie de la population. Mais ces associations seront-elles entendues ?