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Publié : 11 avril 2015

Education nationale

Lancement de l’école numérique dans le Seine & Vexin

Le 8 avril 2015, la Communauté d’agglomération Seine&Vexin a donné le coup d’envoi de l’implantation des outils numériques dans huit écoles des communes de Jambville, Les Mureaux, Ecquevilly et Meulan-en-Yvelines. Espaces numériques de travail et tablettes tactiles feront désormais partie du quotidien des enfants, des enseignants et des parents. La convention entre l’Etat et les collectivités locales a scellé le point de départ de cette innovation pédagogique qui marquera des générations d’élèves dans les années à venir.

A l’occasion du salon « Intertice - Carrefour des usages pédagogiques » qui s’est déroulé aux Mureaux, la communauté d’agglomération Seine&Vexin et l’Inspection de l’Académie de Versailles ont lancé une expérimentation inédite en matière d’éducation numérique : rendre accessible un kit numérique afin que les enseignements et des élèves puissent innover en matière pédagogique. Pour Pascal Contantin, délégué académique au numérique, il « s’agit d’atteindre le zéro papier  » dans les classes et notamment dans les huit villes choisies pour l’expérimentation de la nouvelle politique de l’Éducation nationale. Au total, ce sont 9 classes de CM1 et CM2 qui vont avoir l’honneur d’expérimenter le passage à l’école numérique avant les vacances de printemps. Deux innovations sont au programme des écoliers de Seine&Vexin : l’Espace numérique de travail (ENT) et les tablettes tactiles. L’ENT est un outil qui permet de mieux intégrer les parents au parcours scolaire de leur enfant. Celui-ci permettra d’accéder depuis chez soi à l’emploi du temps de l’enfant, à son cahier de textes ainsi qu’à ses relevés de notes. Une des fonctions de l’ENT consiste en un cartable numérique qui évite de surcharger l’élève de manuels scolaires souvent trop lourds ! Enfin, l’arrivée de 46 tablettes tactiles sur les bancs de l’école permettra un apprentissage plus ludique par les élèves.

Quant aux enseignants, ils s’approprieront ces nouveaux outils d’enseignement lors de stages départementaux et y seront formés tout au long de l’expérimentation afin de mettre en place une nouvelle pédagogie qui favorisera la réussite éducative de tous les enfants.

Cela implique un engagement fort de chacun des acteurs publics dont les mairies et la Communauté d’agglomération Seine&Vexin. François Garay, le chantre du numérique dans le territoire de la Seine-Aval, s’est dit prêt à « s’associer à l’évolution  » voire à la REVOLUTION numérique. Avec une dose d’ironie, le maire des Mureaux a lancé qu’au « risque de devenir une épave les décideurs politiques » doivent aller en avant et préparer les jeunes générations au numérique. Dans l’ensemble de l’académie de Versailles, entre 200 et 250 kits numériques seront prêtés jusqu’à la fin de 2015. Une soixantaine d’enseignants sont venus récupérer leurs kits... et sont partis satisfaits comme des enfants prêts à tester les outils modernes de la pédagogie.

Cependant, cette expérimentation implique aussi un coût et dans le contexte d’austérité budgétaire cela peut poser problème. C’est que Cécile Zammit-Popescu, maire de Meulan-en-Yvelines et conseillère départementale, a déploré : «  L’État ne se rende pas compte que cela engendre des frais de fonctionnement...  » Un vrai « pavé » dans la mare de l’unisson printanière d’avril juste avant la signature officielle devant Serge Clément, inspecteur de l’Éducation nationale de l’Académie de Versailles. Obnubilée par la massa salariale, le maire de Meulan-en-Yvelines, a réagit comme un régisseur de deniers publics. Au contraire, et dans le cadre d’une « méga-agglomération allant de Poissy à Mantes, François Garay a rétorqué, que cette expérimentation permettra à nos communes de devenir des territoires numériques ! »

En tout cas, la convention signée a scellé le bond en avant pour la promotion de l’usage pédagogique du numérique dans les huit communes du Seine & Vexin. Ce partenariat entre l’État et les collectivités locales ont démontré que l’accès aux équipements modernes est primordial pour atteindre une certaine égalité de traitement territorial. Il reste à travailler les fondamentaux - c’est-à-dire le contenu pédagogique - qui repose comme même sur le personnel de l’Éducation nationale. Et cela ne peut guère être une variable d’ajustement pour les années à venir avec ou sans le numérique.