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Publié : 1er juin 2015

Intercommunalité

Eric Roulot opposé à la communauté urbaine imposée

Le maire de Limay, Eric Roulot, a déclaré son opposition au fait que la future interco des 73 communes soit devenue une communauté urbaine au lieu de la communauté d’agglomération en constitution depuis plus d’un an.

Limay a été le siège d’un appel de 9 élus locaux, lors d’une conférence de presse en septembre 2014, où ces derniers ont présenté 12 propositions pour la création de la future intercommunalité à plus de 400 000 entre le Mantois et Poissy.
L’un de ces 9 élus locaux, Eric Roulot, maire de Limay et membre de la Communauté des Coteaux du Vexin, s’oppose ses derniers jours à ce qu’il appelle : « ce passage en force ». Il dénonce le fait que les Présidents des EPCI (Les Deux Rives, la Seine&Vexin, Mantes-en-Yvelines, Poissy-Achères-Conflans, Coteaux du-Vexin et Seine-Mauldre) qui vont rejoindre la grande interco en Seine Aval, ont décidé de proposer aux élus des 73 communes de créer au 1er janvier 2013 une Communauté Urbaine. Un vote a eu lieu et seule Dominique Bouré, le président de la Communauté de Communes des Coteaux du Vexin a voté contre. En réponse à ce vote, Eric Roulot a envoyé aux 72 autres maires une lettre pour dénoncer ce fait.

« Dans un contexte où les communes ont exprimé, très majoritairement, leur désaccord sur le fond de cette réforme en rejetant la proposition de périmètre du Préfet de région, ce passage en force met de l’huile sur le feu. A Limay, depuis longtemps, nous sommes mobilisés pour une intercommunalité choisie et de projet. Une « coopérative intercommunale » ou rien ne peut être décidé sans l’accord des conseils municipaux. Ce qui se prépare est radicalement opposé à cette vision des choses.
Ce changement radical de cap, à quelques mois de l’échéance ultime, est inacceptable. Cette décision arbitraire, prise à quelques-uns, constitue un déni de démocratie ! » : déclare le maire de Limay sur le site de sa commune. Dans la suite de son propos, il rappelle que les élus travaillent depuis plus d’un an à la constitution d’une communauté d’agglomération. « …ce changement de cap brutal foule aux pieds les principes démocratiques auxquels nous sommes attachés.
 »

Eric Roulot y présente également la différence entre la communauté d’agglomération et la communauté Urbaine, qui va faire, pour lui, que « Les communes vont perdre tout leur « pouvoir » sur les sujets les plus essentiels.  ». Dans sa déclaration, il dit que « ...cet EPCI se concentre sur les compétences dites structurelles (Economie, urbain et transports) la mise en place de cette communauté urbaine va inéluctablement avoir des incidences sur le contenu du projet et sur le mode de gouvernance. Pour faire passer la pilule et rassurer les Maires, notamment ceux attachés à une gestion des services publics dans la proximité, on nous dit que certaines compétences pourront être gérées de manière décentralisées. Certes « l’outil » pourra être décentralisé mais les orientations politiques seront décidées au niveau central.  »
Pour lui ce passage à une communauté urbaine constitue un « véritable holdup » qui risque de renforcer la défiance des citoyens vis-à-vis du politique. Il dénonce aussi l’ « argument » qui annonce qu’en tant que communauté urbaine, 7 millions d’Euros en plus vont être à disposition. Il appelle ça un «  effet d’aubaine » et c’est une « contre-partie dérisoire » par rapport à la fin du « fait communal ».

Eric Roulot demande trois choses :

  • Que les Maires soient officiellement consultés.
  • Qu’aucune décision ne soit prise sans l’accord des conseils municipaux.
  • Que des engagements formels soient pris pour que les programmes sur lesquels les conseillers municipaux ont été élus en 2014 soient mis en oeuvre..

Concrètement la décision de passer à une communauté urbaine au lieu d’une communauté d’agglomération ne sera prise qu’à la rentrée de septembre.