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Publié : 15 juin 2015

Méga-intercommunalité

Les élus EE-LV s’opposent au projet de la Méga-interco en Seine-Aval, construite sans les élus communaux et sans les habitants

Depuis plusieurs mois, six présidents de communauté de communes ou d’agglomération, sous la coupe du Président du Conseil départemental, Pierre Bédier, construisent dans l’entre-soi, une intercommunalité de 400 000 habitants, qui s’étirera du Mantois jusqu’à Conflans et Poissy : La Méga-interco Seine-Aval. Les communes ont un mois pour émettre un avis sur son périmètre.

Effectivement, après la sortie du communiste Roulot de Limay, les autres partis politiques et notamment les Verts sortent du bois sur la méga-intercommunalité.

Une pyramide intercommunale illisible et ingouvernable :

La Méga-interco Seine-Aval, ce sont 3 bassins de vie (autours de Mantes, Les Mureaux et Poissy) aux réalités différentes ; un total de 73 communes dont 140 élus communautaires qui seront regroupés par groupes (et donc dominés par les grands partis politiques caciques et productivistes).

La Méga-interco Seine-Aval, c’est un futur mastodonte ingouvernable et non représentatif : les petites communes rurales majoritaires sur ce territoire (70%) ne représenteront que 40% des voix.

La Méga-interco Seine-Aval, c’est une strate administrative supplémentaire, qui vient s’intercaler entre la commune, le département, la région, le pôle métropolitain et l’OIN Seine-Aval, rien que pour notre territoire !

Une structure qui s’éloigne de la préoccupation de ses habitants :

La Méga-interco Seine-Aval oblige une re-territorialisation descendante des services de proximité, au sein des trois pôles bassins de vie. Ceci va entrainer le maintien de nombreux bâtiments publics et peu de mutualisation.

Comment une structure de 400 000 habitants aussi étirée sur la Seine pourrait-elle satisfaire le besoin en service public de proximité des habitants ? L’extension à un tel périmètre va fragiliser de nombreux services publics et paralyser l’action locale.

Aucune visibilité ni d’assurance de gains économiques, bien au contraire :

La Méga-interco Seine-Aval, c’est la fusion de 6 intercos existantes qui n’ont rien de commun en termes de compétences déléguées, de syndicats intercommunaux, d’intégration de services, ni en matière de fiscalité et d’endettement.

La Méga-interco Seine-Aval, c’est le transfert de plusieurs centaines de fonctionnaires et agents territoriaux, obligeant à une réorganisation de tous les services au 1er janvier 2016, sans même que les compétences ne soient, à l’heure actuelle, définies.

La Méga-interco Seine-Aval sera une nouvelle structure administrative gigantesque, coûteuse et sans mutualisation possible les premières années avec un fort risque d’hausse d’impôts, comme l’ont subi les habitants de la CA2RS, présidée par Philippe Tautou.

Une méga-interco contestée par de nombreux maires ruraux et par… Pierre Bédier lui-même !

Comble de l’ironie : après avoir porté ce projet intercommunal, le Président Bédier déclare hypocritement « Je ne crois pas du tout à ces supers intercos » lors de l’inauguration de Seinergy lab aux Mureaux.

Comment alors expliquer que nos « grands » élus s’engagent pour la création d’une Communauté Urbaine c’est-à-dire la forme la plus intégrée des structures intercommunales, administrativement irréversible et indivisible, qui ne nous permettra aucune possibilité de faire machine arrière ?

Pour toutes ces raisons, les élus écologistes dénoncent le caractère anti-démocratique de son élaboration et s’opposent au périmètre défini. Ils prônent la création d’une intercommunalité librement choisie par les communes, à l’échelle de bassins de vie, ayant pour mission de répondre aux besoins des habitants et permettant une meilleure gestion et une plus grande efficacité du service public.