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Publié : 1er décembre 2015

Réforme territoriale

Le Grand Paris Seine et Oise est-il déjà mort-né ?

Le 9 novembre 2015, lors d’une réunion de travail au sein du cénacle des maires des 73 communes composant la future intercommunalité, le nom Grand Paris Seine et Oise a été accueilli comme le symbole d’une naissance administrative. 404.000 habitants, 73 communes dont Poissy, Mantes, Les Mureaux et Conflans-Sainte-Honorine et une quarantaine de kilomètres de long !

La méga-idée du nom provient d’un brainstorming des élus et non pas d’une boîte de fils de pub. Merci pour nos impôts diraient rapidement les récalcitrants à la grande construction territoriale du manitou Tautou. A une interpellation (de Laurent Doucet de Courtoy) par les réseaux sociaux, la sénatrice Sophie Primas a répondu en soulignant que la création de « cette communauté urbaine n’est pas une mince affaire  ». Et à Laurent d’insister : « Planchez bien sur les transports qui sont catastrophiques, quand on pense qu’il y a des villes où les bus ne circulent plus après 20 h, ni le dimanche, c’est scandaleux ! Là vous avez un vivier d’électeurs énorme !  » Quant au nom, Laurent est très dubitatif en imaginant « la quantité de travail [devant les 73 élus], bon courage en tout cas. En revanche, le nom... »

Selon le site internet des Echos(1), le président actuel de la structure de préfiguration du GPSO, Philippe Tautou est volontaire : « Nous ne devons pas être seulement un maillon, et surtout pas un maillon faible, entre le Grand Paris et la Normandie. Au contraire, nous devons jouer notre propre partition », a insisté Philippe Tautou, par ailleurs président de la Communauté d’agglomération 2 Rives de Seine (CA2RS).
Au fond, le projet n’a pas été évoqué et cela traduit bien le niveau d’impréparation de ce « Grand Paris Seine et Oise ». Sur ce point, des critiques ont rapidement fusé : Ghislaine Senée a précisé « qu’il restait [quelques] semaines pour que les candidats à la présidence [MM. Paul Martinez et Philippe Tautou] nous présentent leur projet pour ce territoire. C’est indispensable. »
Mais, Pierre Bédier a retorqué que le projet existait déjà : c’est celui de l’Opération d’intérêt National (OIN). Logique imparable car c’était lui qui était derrière cet OIN en 2006 et la signature effective en 2007. A-t-on fait un bilan de cet OIN ? A l’échelle de chaque commune membre de l’OIN, on souligne que l’OIN est un «  grand machin » comme l’Europe. Cela dit, le projet est désuet car le monde a changé et les enjeux ne sont plus les mêmes que ceux de l’année 2006. Entre temps, il y a eu des élections municipales en 2008 et en 2014, la crise économique, puis la prise de conscience des enjeux environnementaux. La Seine Aval a réellement besoin d’un nouveau souffle ! Par leur précipitation, des élus hors sol ont accouché d’un bébé prématuré qui n’a pas de chance de vivre pour une belle vie.