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Publié : 17 décembre 2015

Communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise

La communauté urbaine : Ribault fixe les exigences de gouvernance(WEBTELE2R/SeineTV)

Dans un esprit constructif, le maire d’Andrésy a avancé son diagnostic sur la future intercommunalité Grand Paris Seine et Oise (GPSO) et souligné les exigences de la méthode de gouvernance à venir. "Le futur président doit travailler avec les maires" a-t-il prévenu ! Quel que soit le futur président (M. Paul Martinez ou M. Philippe Tautou). Voir aussi la WEBTELE 2R

Décontracté avant le grand rendez-vous du conseil municipal du 15 décembre 2015(1), Hugues Ribault (LR) a répondu à une série de questions dans l’interview vidéo mais a également livré son analyse sur le déroulement des événements de la future intercommunalité Grand Paris Seine et Oise (GPSO). D’abord, Hugues reconnait avoir changé d’avis sur l’intercommunalité car « les préfets [D’Aubigny et Caranco] avaient imposé ce schéma » selon lequel le périmètre avait été fixé à 400 000 habitants. « Ce n’est pas Andrésy qui avait choisi » ce périmètre a argumenté M. Ribault. Mais, Hugues Ribault se veut optimiste : le choix est imposé mais cela n’empêche pas de régarder les opportunités qui pourraient s’annoncer dans un territoire qui aurait « une puissance de feu » comparable à celui du Grand Paris. Les différents voyages d’études ont fini de convaincre tous les élus du bien-fondé du choix intercommunal avec la variante communauté urbaine (CU). Les CU de Strasbourg, de Lille démontrent que le fait communal est possible dans la fusion des six intercommunalités entre Mantes et Poissy et Conflans-Sainte-Honorine. La prime - qui pourrait s’élever à 7 millions - de création d’une CU comptait mais à la marge.

Communauté urbaine de proximité

Cela dit, la gouvernance d’une assemblée délibérante de 129 conseillers municipaux est le prochain débat sur le GPSO. Selon M. Ribault, cette gouvernance doit respecter un certain nombre de règles : une méthode de collégialité devra régir sur les choix à délibérer car « le futur président de la GPSO doit travailler avec les maires ». Pour le moment, on a fixé le nombre de vice-présidents mais il reste la question de la création ou non des délégations... En outre, un fonctionnement intercommunal sera marqué par une sectorisation qui reviendrait à rendre possible "une guichet unique" pour les habitants quelque soit la commune de cet ensemble de 73 communes. En effet, il s’agit d’une déconcentration de la gouvernance. En troisième lieu, la création et la consolidation d’un comité de maires est indispensable pour la bonne gouvernance de ce GPSO. En parallèle, la mise en œuvre de « la charte de confiance » entre les maires et l’exécutif du GPSO semble être la clef pour la transparence et l’avancement des projets qui seront discutés, élaborés et mis en œuvre dans le cadre de cette « communauté urbaine de proximité. » Le seul pouvoir du maire réside dans la possibilité de s’opposer une fois à un projet donné et puis de faire du lobbying afin d’élargir la contestation (La loi fixe la règle du 2/3 pour outrepasser l’avis négatif ou défavorable d’un maire dans un projet donné dans l’assemblée délibérante). En somme, Hugues Ribault écarte la méthode de gouvernance « brutale » : « La brutalité ne me convient pas en tant que maire d’Andrésy ».

Un homme et/ou un projet ?

Quant au choix du projet global pour le territoire de 73 communes cela dependrait du président (ou de la présidente ?). D’abord, le 14 janvier 2016 le vote aura lieu parmi les 129 conseillers pour élire à bulletin secret un président. Les deux candidats connus sont : les présidents de la CAMY et de la CA2RS, Paul Martinez et Philippe Tautou respectivement. Peut-être il y aura un troisième homme ou femme ? Sans vouloir se prononcer pour le moment, Ribault donne des signes que la méthode de M. Martinez semble correspondre à ses exigences ci-dessus. « J’aime bien les deux hommes ! » se reprend-il en tenant d’évacuer le débat sur le choix du président. Renard comme il est, M. Ribault ne fera pas de choix jusqu’au moment où il est assuré de faire prévaloir les intérêts de sa commune ou d’un bloc de communes qui vont de « Conflans-Sainte-Honorine jusqu’à Triel en passant par Carrières-sous-Poissy et Chanteloup-les-Vignes. » Cela dit, la disparition de l’Agence d’urbanisme Seine Aval (Audas) l’a carrément convaincu que la méthode Bédier n’est pas compatible avec la sienne.

Fort de son expérience dans la gestation d’une intercommunalité qui a bilan mitigé (CA2RS), les défis restent le mêmes pour Hugues Ribault : le développement économique, le logement et le transport et la capacité de faire émerger un territoire qui soit riche dans les années à venir pour créer des emplois. Hugues Ribault est un élu qui compte parmi les 73 communes et son apport pourrait éviter de commettre certaines erreurs comme ce fut le cas de la voirie où les 12 maires se sont
« bagarrés » comme de chiffonniers. Enfin, le projet globale du GPSO ne doit pas se tenir uniquement à la construction du réseau EOLE. L’équation reste à définir au sein de l’assemblée délibérante du GPSO : comment élire un président qui n’a pas encore un projet ?

Post-scriptum

1. Vont représenter Andrésy dans la future communauté urbaine "Grand Paris Seine & Oise" Hugues Ribault, maire, et Nicolle Gendron et Denis Faist de l’équipe majoritaire. Trois conseilleurs communaux d’Andresy dans ce futur conseil de 129 conseillers.