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Publié : 24 avril 2016

Solidarité avec les réfugiés

"Je sers", fraternellement et musicalement, mes amis les Tibétains de la Confluence

Le 2 avril à la salle Blondeau de Maurecourt se sont réunies environ 150 personnes de la Confluence afin de rendre hommage, d’une manière festive, aux réfugiés Tibétains. Ces derniers se sont trouvés au centre d’une lutte locale pour que les autorités compétentes soient à l’écoute de leur situation qui parfois peut être désespérante. Cela dit, cette fête a été l’occasion de découvrir des nouveaux talents musicaux : le duo composé de Marina Benomar et de Marc Minet a passé le témoin aux Tibétains qui se sont aussi produits comme des artistes du cru.

La salle Blondeau de Maurecourt a une réputation culturelle et artistique. Ainsi, le 4 avril, elle a vu défiler une série d’artistes nouveaux sur la scène artistique et musicale. Organisée par l’association « Les Enfants de la prorak », la soirée au bénéfice des réfugiés Tibétains a été un succès fraternel. En ouverture, le groupe composé de « Stéf et Mimi » a joué du rock & roll classique avec des belles reprises du répertoire des années 1960 et 1970.

Sans évoquer la musicologie contemporaine, à cette première prestation a sucédé le duo « printanier » de Marina Benomar et Marc Minet de Cergy-Pontoise. Avec un accent anglais parfait, Marina a chanté des œuvres d’Aznavour, de Bob Marley, et a rendu un hommage appuyé à David Bowie, récemment décédé. « We can be heros just for one day  » a été l’hymne entonné par elle, pour tous les Tibétains présents à la soirée de Maurecourt. Marina a également enchanté son public et surtout ceux qui la découvraient ce soir-là avec deux compositions originales dont « Expectations ». On a des grands espoirs dans l’avenir de cette voix magnifique qui représente Marina Benomar avec l’appui Marc Minet à la guitare.

Juste avant l’intermède et sans ordre chronologique, la belle performance des artistes (en herbe ?) Tibétains est à noter. Répartis en deux groupes folkloriques (un de Maurecourt et l’autre d’Andrésy), les Tibétains se sont démenés pour offrir à un public, acquis à leur cause, une soirée intense sous l’angle de la musique et pleine de nostalgie. Ces artistes amateurs chantaient avec leur tripes leur mal du pays et le sentiment de rejet de notre société contemporaine, accaparé par l’entre-soi et la consommation à outrance.

Des souvenirs de leur terre natale et de leur culture ont ému le public avec des entonnaisons traditionnelles qui peuvent se retrouver dans les chants aborigènes des Amériques. On s’est demandé si cette prestation tient au fait que les Tibétains souffrent : ces artistes amateurs chantaient avec leur tripes leur mal du pays et le sentiment de rejet de notre société contemporaine.

Sur le plan scénographique, un quatuor de Tibétains a empli de joie la salle Blondeau avec des chansons sur le quotidien de la vie immuable dans les confins du Tibet. La soirée s’est terminée par une danse classique avec une chorégraphie traditionnelle. Le public était aux anges et ce moment de fraternité a permis, on l’espère, de dissiper les doutes : oui, il y a de la fraternité dans la Confluence (surtout chez les bateliers et leur bateau « Je sers »), malgré les refus de certains élus de tisser des liens entre ceux qui partagent le malheur d’être réfugiés et ceux qui souffrent de la mondialisation à la chinoise.

Pour aider les Tibétains, contacter le bateau « Je sers » à Conflas-Sainte-Honorine :

tuula.arti@gmail.com