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Publié : 30 mai 2016

Projets d’urbanisme

Chapet : Le projet mort-né MITAN(Webtélé2r/SeineTv)

Le projet immobilier de 340 logements dans le quartier du Mitan a vécu. Accusé de tous les maux de l’urbanisme technocratique, le projet doit reprendre depuis le début pour une « co-production » avec les habitants. Qui perd gagne !

« Asphyxié, sur-dimensionnement, manque d’équipements publics... » ont été les critiques de la part des opposants à ce projet de 340 logements sur un terrain agricole de 16 hectares à l’est de Chapet, rue Mitan d’où le nom. « Mitanesque », entre mitage urbain et titanesque aurait pu devenir un néologisme dans l’urbanisme contemporaine dans le cadre de ce projet monté et géré par l’EPAMSA, établissement public d’aménagement du Mantois et qui est devenu le bras armé de l’Opération d’intérêt national (OIN) de la quasi-totalité des communes de la Seine-Aval. En plus, avec la création de la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise (GPSO) l’imbrication institutionnelle sème la confusion dans ce projet Mitan.
Cela étant dit, cette troisième réunion de concertation a réuni le 30 mai une centaine de personnes dont les membres de l’association « Préservons Chapet  » opposée « d’une manière constructive » au projet immobilier. Armand Taloni, le président de l’assos, a fermement expliqué son refus de ce projet dans l’ état actuel... et a menacé de le batailler juridiquement si nécessaire.

Coup de tonnerre

Suite à la restitution des ateliers où l’on a sorti des points de convergences et de divergences et à une sorte de pause pour voir les plans détaillant le projet en 2D, la douche froid est arrivée : le maire Jean-Louis Francart a lu la missive de Philippe Tautou, président GPSO, qui expliquait que le projet était « abandonné » dans son état actuel car il ne sera guère possible, parmi d’autres arguments, de le commercialiser ! Le maire a encaissé ! « J’ai reçu un coup  » de tonnerre dans un temps pluvieux et exécrable. Pour lui, le changement de stratégie de la part de Ph. Tautou est inexplicable car en 2012, il tenait des propos différents par rapport à 2016. Il est difficile de faire accepter au maire de Chapet les injonctions paradoxales - il faut d’urgence construire de logements pour ensuite expliquer le contraire- de la part des super-infrastructures politiques.
Cela dit, positivons : l’échange, voire la concertation avec la population a permis de cerner les limites d’une urbanisation à la papa des années 70. Les points de divergences ont été relevés : sur-densification par rapport à un commune rurale ; surconsommation foncière par rapport au contexte actuel de préserver de l’agriculture péri-urbaine en Ile-de-France ; manque d’équipements publics (crèches, écoles, VRD, COSEC...) et enfin, hiatus entre ceux qui est proposé comme projet et demande actuelle de la population qui préconise plus de sobriété « foncière » et de changement du mode de vie. Ainsi, le rôle et la place de la voiture sont posés dans un contexte de contrainte environnemental et d’austérité budgétaire. Selon l’association « Préservons Chapet », « il n’est pas envisageable de laisser le projet se développer tel qu’il a été présenté, sans vérifier, au préalable, que les infrastructures nécessaires ont été pensées, planifiées avant le démarrage de la première phase de leur projet. »

Suite de l’article sur le Journal des Deux Rives