Vous êtes ici : Accueil > Pratiques > Transports > Oinville : Covoit’ici continue son développement dans les Yvelines(Webtélé2R/Seine
Publié : 7 juin 2016

Transport

Oinville : Covoit’ici continue son développement dans les Yvelines(Webtélé2R/SeineTV)

Lundi 6 juin 2016, tout le gratin politique était présent à Oinville-sur-Montcient pour inaugurer de la nouvelle station de covoiturage en site propre. Il s’agit du réseau Covoit’Ici qui a déjà deux stations, une aux Mureaux et l’autre à Vaux-sur-Seine. Le maire d’Oinville-sur-Montcient, Stéphane Jeanne était aux anges !

Le réseau COVOIT’ICI compte à ce jour cinq stations de covoiturage dans les Yvelines. A terme, il est envisagé d’en construire 20. Après le Val d’Oise en mars dernier, ce réseau innovant, porté par plusieurs collectivités locales dont la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise, une start-up (Ecov) et un laboratoire public de recherche, apporte une solution concrète et efficace aux problèmes de déplacements, en particulier en zones péri-urbaines et rurales, ce que les urbanistes appellent l’archipel urbain car la desserte par les transports publics (ou des transports à la demande) est très coûteux à fournir par les autorités compétentes.
Pour inaugurer cette station d’Oinville-sur-Montcient, commune dirigée par Stéphane Jeanne, tout ce qui compte en politique était présent(1). D’emblée, Gérard Larcher, président du Sénat, a félicité le maire d’avoir innové en mettant en place « une sorte de bla-bla car local et rural ». Justement, la société ECOV a travaillé sur un segment par définition difficile où la complexité de déplacements ne permet pas un système classique d’une multitude d’offres et de demandes.

L’innovation consiste de se caler à l’existant : 12 000 véhicules par jour traversent la commune pour aller vers la gare d’Hardricourt. Remplir l’espace vide de la voiture individuelle est le but du système Covoit’Ici. Par une système sécurisé, le futur client/usager du trajet s’inscrit en mettant ses coordonnées téléphoniques et la moyen de paiement. Par la suite, et une fois inscrite sur la borne Covoit’Ici, une annonce sur le panneaux lumineux affiche le trajet demandé en temps réel. Ainsi, le conducteur de la voiture individuelle peut s’arrêter et prendre le passager pour l’amener à la gare d’Hardricourt. Une fois terminé « la course », le trajet revient 12 centimes/km à l’usager/client pour une répartition entre le conducteur (9 centimes) et le prestataire Covoit’Ici (3 centimes).
Cette expérience en situ tente de réinventer la mobilité de proximité en s’appuyant sur « la notion du service public » car les collectivités locales vont bénéficier de la vague dite « collaborative ». En somme, il s’agit de faciliter les déplacements quotidiens par « le covoiturage de proximité ». C’est ainsi que la voiture individuelle pourrait devenir demain « un moyen de transport collectif ».

(Plus de contenu dans l’article sur le J2R)
Une expérience pour changer de modèle ?

La co-ordination entre les autorités compétentes (Parc Naturel, Département, intercommunalités, Région...) a réussi à reprendre le projet lancé par la défunte Communauté d’Agglomération de Seine&Vexin. Ce projet a permis à une start-up de moins de 10 personnes pour réaliser un défi technique, économique et social ; le parc naturel et à fortiori le Grand Paris Seine & Oise est devenu « le lieu d’expérimentation et de toutes les audaces ». Il est temps d’arrêter les projets pharaoniques et de miser sur la sobriété. Justement, comme l’état des finances publiques locales est catastrophique, selon l’analyse de Pierre Bédier, il faudra que Covoit’Ici confirme ou infirme la possibilité de changer de modèle, pour un modèle moins énergivore et économe en énergie fossile. Et pour conclure, laissons la parole à Gérard Larcher, qui a souligné la nécessité d’être inventif pour pouvoir mutualiser et économiser car « l’âge d’or [des collectivités locales] est passé et nous sommes dans un période d’âge de pierre ». En somme, collectivement, nous avons failli et des expériences comme Covoit’Ici nous permettrait de revoir le mode de vie et de déplacements en France. Espérons que tous les élus - dont la réticence se lit dans certaines visages pendant la cérémonie - adhérent au projet à moyen et à long terme.

Post-scriptum

Note :

(1) M. Gérard Larcher, Président du Sénat, Sénateur des Yvelines, Mme Valérie Pécresse, Présidente de la Région Ile-de-France (représentée par M. Jean-Luc Santini, Conseiller régional), M. Pierre Bédier, Président du Conseil départemental des Yvelines, Mme Françoise Descamps-Crosnier, Députée des Yvelines,M. Philippe Tautou, Président de la Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise, M. Bruno Caffin, vice-président du Parc naturel régional du Vexin français, M. Stéphane Jeanne, maire de Oinville-sur-Montcient, MM. Thomas Matagne-Le Provost et Arnaud Bouffard, co-fondateurs d’Ecov. Les autres partenaires du dispositif COVOIT’ICI : Mov’eo, Advancity, Happycity, Icade...

1 Message