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Publié : 1er juillet 2016

GHT et Loi Touraine

Après le GHT que faire pour le CHIMM ?

En ce vendredi 1er juillet 2016, les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) rentrent en vigueur et les opposants qu’ils soient médecins, personnels hospitaliers, syndicalistes ou usagers se posent la question suivante : comment faire avec ?

Ce jeudi 30 juin, à la veille de la rentrée en vigueur des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT), une réunion a été organisée à l’espace Gérard-Philippe aux Mureaux en présence de Damien Vignier, infirmier et syndicaliste FO-CHIMM, mais aussi de nombreux syndicalistes, d’élus ou tout simplement d’usagers de l’hôpital public. Tous avaient en commun, en dehors de faire partis des personnes qui se sont mobilisées contre la Loi «  Touraine » dite de «  modernisation de la santé » et les GHT, d’avoir signés une pétition recueillant plus de 1 800 signatures.
Une vingtaine de personnes se sont donc réunies pour discuter de la marche à suivre sur la question locale. C’est-à-dire que faire vis-à-vis de la mise en vigueur du GHT sur le territoire avec tous les enjeux que cela implique ? A savoir, comme l’a précisé Mbarek Akafou, secrétaire de la section PS des Mureaux faisant office de président de séance ce soir : l’avancement du GHT, la position de l’Agence Régionale de Santé (ARS), le projet médical et impacts sur l’offre de soin ainsi que sur l’offre de soin.

Dans le département des Yvelines, il va y avoir deux GHT : la GHT 78 Nord et la GHT 78 Sud.
La GHT 78 Nord, où se va se retrouver le Centre Hospitalier Intercommunal de Meulan-Les-Mureaux (CHIMM) se compose actuellement des Hôpitaux de Mantes la Jolie, Meulan, Montesson, Poissy Saint-Germain ainsi que les EHPAD de Conflans-sainte-Honorine, et de Sartrouville.
Damien Vignier, dans l’optique que la GHT se met en place, souhaite mener un combat local pour faire en sorte que «  la réorganisation ne soit pas verticale mais horizontale  ». C’est-à-dire éviter qu’un pôle central (Poissy à première vue) ne réunisse toutes les spécialités avec deux hôpitaux périphériques, mais plutôt conserver les pôles d’excellences (les spécialités) des hôpitaux là où ils sont. Cela revient à se poser trois questions : la question de l’offre des soins à garder au CHIMM, la question de quoi ailleurs et la question des pôles d’excellences. En gros c’est se poser la question suivante : « de quoi on a besoin sur le territoire au bénéfice de nos usagers ?  » Le problème est de faire cela en préservant les postes, les emplois, la sécurité et la proximité des soins. Puisque le but premier du GHT est de faire des économies. Jean Delarue, conseiller municipal aux Mureaux, explique, que sur le plan national, le GHT fait que les 10 000 hôpitaux de France sont réunis dans 200 regroupements, ce qui s’accompagne de 16 000 suppressions de «  lit  ».
Dans cette optique, « Il faut renforcer le travail avec les autres hôpitaux » dit Damien Vignier. « On travaille déjà avec eux mais mal !  » précise t-il. Il s’inquiète aussi vis-à-vis du personnel du CHIMM. Effectivement, le CHIMM a su conserver son personnel tout en fermant des services mais est-ce que cette gestion, à priori efficace mais différente des autres centres, survivra t-elle ? Surtout en sachant que ce projet médical semble se faire sans que les syndicats et les usagers soient consultés.

Action locale, globale ou les deux ?

D’autres questions se posent également ainsi qu’un débat entre les participants de cette réunion ayant d’ailleurs du mal à se comprendre. Faut-il se concentrer sur une action locale ou sur une action globale ? Le débat qui en suivit n’en était pas vraiment un. C’était plutôt une incompréhension mutuelle des participants en raison du thème centrale : préserver l’accès au soin partout et globalement. Effectivement, ils sont d’accord sur le fait qu’il faut une action globale contre la GHT, mais il faut aussi agir localement pour proposer une structure efficace pour tirer un bénéfice de la situation qui est la mise en route du GHT en ce 1er juillet 2016. Pour résumer, il faut des actions locales qui vont nourrir une action globale, car comme l’a souligné l’un des participants : « sans une action globale, on n’a aucun poids ! »
La mise en place du GHT va, pour la plupart des personnes concernées, trop vite, explique Michel Vignier, conseiller municipal aux Mureaux et dont l’expérience dans le monde médical est bien connue. « Cela fait 25 ans que l’on dit que l’hôpital public va couler de soi.  » L’hôpital privé coûte moins cher et au niveau local, 50% des patients vont se faire soigner à Paris, ajoute Damien Vignier. Il souhaite continuer à se battre afin de faire en sorte que la GHT s’organise correctement.