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Publié : 13 juillet 2016

Aménagement de la Seine

Axe Seine : 5 départements s’associent pour se développer

L’avenir dira la part de la démarche politique, voire politicienne, dans cette initiative prise par cinq présidents de conseils départementaux. Faisons leur le crédit que le dessein qui les animait d’abord, lors de cette belle journée, est davantage l’avenir de la Seine : son développement économique, particulièrement touristique.

« Il s’agit de procéder à un rééquilibrage », dixit Patrick Devedjian

Rééquilibrer par rapport à Paris, la capitale, qui trop souvent se comporte en dominant. A elle la culture, les activités nobles qui ne salissent pas ; on veut bien des startups mais pas des taxis et des banlieusards qui roulent au gazole ! « Paris n’est plus le centre du monde : Le Conseil régional d’Île-de-France quitte bien le 7e arrondissement pour le 93 », lâcha l’un d’entre eux y voyant le signe que la roue tourne...

Une structure légère pour élaborer des stratégies communes

L’association des départements de l’Axe Seine basée à Cergy-Pontoise se veut, aux dires de ses fondateurs, une structure légère et souple, capable de nouer des partenariats et d’accueillir de nouveaux adhérents, de « promouvoir des intérêts partagés » et de « coordonner des actions au service du développement ».

"RÊVER, MAIS SANS LAISSER TON RÊVE ÊTRE TON MAÎTRE"

Plutôt qu’une structure administrative supplémentaire, voilà donc une approche qui permettra de marier une grande ambition et le "foutu" réalisme ! Pour Patrick Devedjian, politique qui cite Rudyard Kipling, rompu à toutes les ficelles et - cela n’est pas lui faire injure - qui n’ira pas plus haut, quoi de mieux que de consacrer maintenant tout son talent et son expérience à une belle ambition.

Servir la Seine ou s’en servir ?

Parti de l’île des impressionnistes à Chatou, le parcours sur la Seine s’est terminé par la découverte du chantier finissant de la cité musicale de Boulogne, plantée comme un navire à l’extrémité nord de l’île Seguin, et le Parc écologique et nautique de l’Île de Monsieur à Sèvres.

Un regret à l’issue de cette journée est l’absence, même par son évocation, de la question environnementale : la dépollution de ce fleuve est un chantier immense quand on pense qu’autrefois on s’y baignait et l’on y pêchait ; il charrie aujourd’hui, on n’imagine, d’innombrables carcasses et saletés chimiques. Tout juste nettoie-t-on les berges, tourisme fluvial oblige ! Le chantier n’est malheureusement pas assez voyant !