Vous êtes ici : Accueil > Actualités Locales > Politique > Présentation de la liste Yvelines d’Europe écologie pour la région
Publié : 16 janvier 2010

Europe Ecologie : élection régionale 2010

Présentation de la liste Yvelines d’Europe écologie pour la région

Samedi 16 janvier 2010, dans la péniche « La Favorise », amarrée au Quai Gaillon à Conflans Sainte-Honorine, le rassemblement Europe Écologie a annoncé officiellement sa liste Yvelines pour l’élection régionale en Ile-de-France. La liste est menée par Anny Poursinoff, conseillère régionale. Pour mémoire, la candidate avait crée bien des difficultés à l’UMP lors de l’élection législative partielle de Rambouillet. Aujourd’hui, elle mène la liste Europe Écologie pour les Yvelines.

Une liste Europe écologie départementale !

A l’échelle de la région, c’est Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, qui mène la liste. Cependant, l’organisation du scrutin se traduit par un vote pour des listes départementales, lesquelles fusionnent pour constituer des élus régionaux (cf. wikipedia : Élections régionales françaises de 2010)

Pour le département des Yvelines, c’est Anny Poursinoff, qui en est la tête de liste. Sur cette dernière, il y a des personnalités politiques, qui ont fait l’actualité de 2009. C’est le cas de la tête de liste et de Jean Mallet, maire de Mézy-sur-Seine, qui se définit comme l’un des portes paroles du Collectif Flins sans circuit de F1. Ce n’est pas la seule originalité de cette liste écologiste. Elle se compose d’élus des Verts et d’Europe Ecologie (EE), de militants et de membres d’associations. Il y a aussi des membres du PS, qui ont rejoint cette liste, tel que Jean-Marc Pommier, maire de Bonnières. Il y a également deux élus de la commune des Mureaux : Mounir Satouri et Patricia Hamard. Albert Bischerour, maire-adjoint aux Mureaux, était également présent pour soutenir ses camarades.

LISTE EUROPE ÉCOLOGIE POUR LES YVELINES

1 Anny Poursinoff Rochefort en Yvelines conseillère régionale (Les Verts)

2 Michel Bock Maire adjoint honoraire Guyancourt (Les Verts)

3 Sophie Renard Poissy militante associative (EE)

4 Jean Mallet Maire de Mézy-sur-Seine (EE)

5 Nabila Keramane Le Vésinet (Les Verts)

6 Mounir Satouri conseiller municipal Les Mureaux (Les Verts)

7 Ghislaine Senée Maire d’Evecquemont (EE)

8 Christian Vélot chercheur en Génétique moléculaire militant anti OGM (EE)

9 Dominique Luangpraseuth Sartrouville porte parole (Les Verts)

10 Franck Barraud Maire Adjoint Conflans saint Honorine (Les Verts)

11 Agnès Carlier Cravent agricultrice Bio (EE)

12 Jean Marc Pommier Maire de Bonnières (EE)

13 Annie Coupas conseillère municipale Vélizy (Les Verts)

14 Carlos Lopes conseiller municipal Houilles (Les Verts)

15 Laurette Fleury Guerville militante associative (EE)

16 Jean Sindou Faurie conseiller municipal Maurepas (EE)

17 Claudine Parayre Jouy en Josas (Les Verts)

18 José Tomas conseiller municipal Chatou (Les Verts)

19 Michelle Gréco Limetz Villez (EE)

20 Jean François Michel Andrésy militant Associatif (EE)

21 Géraldine Poisson Achères (Les Verts)

22 Bernard Choquier Garancières (Les Verts)

23 Sylviane Jeanne Pothier Poissy militante associative (EE)

24 Manh Largemain Buc militant associatif (EE)

25 Patricia Hamard conseillère municipale Les Mureaux (Les Verts)

26 Therry Dolléans Beynes (Les Verts)

27 Sylvie Weill conseillère municipale Maurepas (EE)

28 Marcel Eminyan Bazoches sur Guyonne militant associatif (EE)

Les grandes lignes : Emploi et qualité de vie

Anny Poursinoff a ouvert la conférence de presse en rappelant que 2010 était l’année de la « Bio-diversité » et a annoncé, ensuite, que les sept premiers de la liste allaient animer les débats, avant de les présenter : elle-même, Michel Bock, Sophie Renard, Jean Mallet, Nabila Keramane (absente), Mounir Satouri et Ghislaine Senée. Ils ont présenté, à tour de rôle, une partie du programme sous la forme d’un petit exposé de trois minutes.

Michel Bock, Maire-adjoint Verts à Guyancourt, a été le premier à intervenir sur la démarche et la rupture que représente ce rassemblement des forces écologistes qui composent Europe écologie. Il considère le 7 juin 2009 comme une rupture dans la politique française. Il fait référence aux élections européennes, où la liste Europe écologie, qui rassemblait Daniel Cohn-Bendit, José Bové et Eva Joly, a fait plus de 20% en Ile de France. C’est une « reconnaissance de l’écologie politique » pour Michel Bock, alors que la France est en pleine crise écologique, sociale et économique. Il présente l’écologie comme un « nouveau logiciel  », un autre développement et comme une autre manière de produire et de consommer. Le but est de poursuivre la dynamique qui a été lancée en Ile-de-France, car la région est, selon lui, un bon territoire pour mettre en pratique leur programme et construire une nouvelle société en travaillant sur les secteurs suivants : le transport, l’éducation, la formation professionnelle, l’agriculture, l’aménagement du territoire et l’énergie.

Anny Poursinoff, a alors, repris la parole pour présenter les « Grandes Lignes  » de la campagne : l’Emploi et la qualité de vie. Le projet est de créer des emplois utiles et d’avenir dès aujourd’hui, qui permettront de vivre mieux. « Nous voulons arrêter le rafistolage. Il y a une demande pour une agriculture bio, mais on fait tout juste ce qu’il faut  » a-t-elle déclaré pour introduire le fait que les Verts ont des propositions concrètes, basées sur des constats, pour ce secteur d’activité et qui sont prêtes à être mises en place. Elle souligne que ces solutions ont été validées par les autorités scientifiques. Elle souhaite également convaincre les abstentionnistes, très nombreux, d’aller voter. Elle reprend, d’ailleurs, le récent sondage, qui dit que 67% des Français ne font plus confiance ni à la droite ni à la gauche pour améliorer leurs conditions de vie. Anny Poursinoff veut les convaincre qu’une autre solution est possible.

Sophie Renard, une militante associative de Poissy, a pris la parole pour présenter « la Transformation écologique de l’économie régionale  ». Pour expliquer ce projet, elle est partie du constat que l’économie actuelle s’organise autour de trois points : l’exploitation des hommes et des femmes, l’exploitation de la nature pour plus de profit et le profit pour un minimum de personnes. Elle a continué son propos en soulignant l’authenticité du projet écologiste à la différence des projets des autres listes : « Ils ne font que passer un coup de peinture verte pour dire qu’ils font de l’écologie ! » La transformation écologique, selon elle, tient en deux objectifs : « la modernisation écologique des activités de production et de service  » et « la création d’emplois qui seront utiles et non dé-localisables ». Cette politique repose sur deux principes : la responsabilisation sociale et environnementale, et la re-localisation de l’économie. Le but est d’engager une politique innovante avec des solutions concrètes, en créant un « contrat régional de reconversion pour le secteur automobile » et en utilisant des moyens financiers pour soutenir les industries qui respecteront des critères sociaux et environnementaux.

Mounir Satouri, conseiller municipal Verts des Mureaux, a prit ensuite la parole pour présenter la partie emploi, formation, recherche et développement du programme. Il explique qu’il n’existe pas de formation pour ces emplois d’avenir. La région Ile-de-France a des compétences dans la formation professionnelle et le programme d’Europe Ecologie s’engage à mettre en « adéquation » cette formation dans tous les centres de formation, particulièrement dans les réseaux CFA. Le but est de mettre en « adéquation » le monde de l’entreprise et la création d’emplois dès maintenant, pour répondre à des besoins existants. Pour restaurer l’égalité des chances dans les quartiers en difficultés et donner des bases, « des prés-requis », aux jeunes en échec scolaire, il a présenté un plan de lutte contre l’illettrisme. Par ailleurs, l’aide à la recherche et développement sera tournée vers les entreprises innovantes et créatrices d’emplois. Selon l’analyse qu’il présente, le nombre d’emplois, liés à une politique écologique, serait évalué à 50 000. Il a terminé son exposé en annonçant la pérennisation des emplois « tremplin » orientés vers des emplois environnementaux et liés aux difficultés sociales.

Ghislaine Senée, maire d’Evecquemont Europe Écologie, a commencé son exposé sur les transports en rappelant une phrase de Valérie Pécresse : «  J’ai entendu… Valérie Pécresse dire que Cécile Duflot avait l’intention de supprimer la voiture individuelle  ». Ce genre de propos amuse madame Senée, maire d’une petite commune qui a peu de transport en commun, la voiture y est donc pratiquement indispensable. La vraie problématique soulevée au cours de son intervention, c’est le « développement urbain », qui a mité le territoire, sans qu’il y ait un travail effectué autour des «  bassins de vie » et de proximité. La réponse proposée, sur le long terme, c’est de mettre en place une « réelle » réflexion sur le développement urbain, avec la création, par exemple, d’ « éco-quartiers » constitués de logements, de commerces, d’emplois, d’espaces verts, d’espaces culturels et des services. Le but de cette politique est de réduire les distances, en développant, par exemple, 300 centres de « télé-travail  » sur toute l’Ile-de-France. Elle ajoute qu’il existe une réponse immédiate : « le plan de mobilisation des transports, décidé par la région et bloqué par le gouvernement pour que Christian Blanc puisse faire son super métro !  » Ce projet constitue pour elle une opportunité réelle de rénover et développer les transports en Ile-de-France.

Enfin, le maire de Mézy, Jean Mallet est intervenu sur les «  nouvelles injustices sociales  » : les inégalités sociales et territoriales sont le problème majeur de l’Ile-de-France. Avec la crise, il y a une hausse du chômage et des emplois précaires. Il prend comme domaine significatif, montrant ces difficultés sociales qui augmentent, le « Logement  », dont le coût ne cesse de croître. Il propose comme solution de faire du logement, l’une de leurs priorités, avec les transports, en créant des logements neufs et en réhabilitant les anciens. Autre proposition, des mesures pour assurer la défense des droits de toutes et de tous dans les différents champs de la vie sociale. L’aménagement global de la région sera revu pour que les aides soient plus efficaces. Pour finir, il est revenu sur le mode de gouvernance, en appelant à une plus grande participation des associations.

A la suite de cette présentation du programme de la liste Europe Ecologie des Yvelines, les journalistes ont été invités à poser des questions. Il en ressort surtout que l’adversaire est à droite et que l’alliance avec le reste de la gauche se fera au second tour. Le premier tour servira à fixer le rapport de force au sein de l’union de la gauche pour le second tour.