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Publié : 5 septembre 2016

Littérature et débat

Le décalage culturel présenté par Halimata Fofana(Webtélé2R/SeineTV)

Ce lundi 5 septembre, le RACIVS a fait sa rentrée littéraire avec Halimata Fofana, auteur du roman :« Mariama, l’écorchée vive », un roman mi-fiction, mi-autobiographique où le lecteur va découvrir l’itinéraire d’une jeune femme révoltée, assoiffée d’autonomie et de reconnaissance, devant plus d’une cinquantaine de personnes.

C’est, dans les bureaux de la direction Action Sociale Seine et Val Les Mureaux, que le Réseau des Associations pour la Coopération Internationale de Val de Seine (RACIVS), par son président Thiam Saidou, a proposé aux habitants de la vallée une échange littéraire avec Halimata Fofana, auteur de : « Mariama, l’écorchée vive ».

« Vous allez découvrir un pan noir de ma vie. Ce récit n’a pour but ni de choquer ni de m’exhiber inutilement. J’ai souhaité mettre des mots sur ce mal qui me rongeait. Il fallait que je dépose ce poids à terre afin de m’en détacher, d’analyser et de comprendre ce qui m’était arrivé, pour tourner la page et avancer. Aujourd’hui, cette délivrance est achevée. Cette histoire ne m’appartient plus. Et pourtant, elle est là et sera toujours présente à ceci près que maintenant je suis maître de mon corps. En espérant que ces quelques lignes puissent sauver des petites filles de cette barbarie. », présente ainsi Halimata son ouvrage presque auto-biographique, publié au édition Karthala.

Son expérience

Devant plus de 55 curieux d’entendre son histoire, Halimata Fofana a présenté le décalage culturel auquel elle s’est frottée elle-même en partant découvrir le « nouveau monde », plus exactement le Canada. C’est son expérience et ce à quoi elle s’est confrontée qu’elle a mise dans son roman et qu’elle a exposé ce soir. Une expérience qu’elle partage également dans les établissements scolaires lors d’intervention. Son personnage « Mariama » est prise dans les filets de traditions comportant leur part de conservatisme et d’obscurantisme. Dans ce monde globalisé, elle doit se faire sa propre place et se réinventer.
« C’est un cadeau d’être né en France », dit-elle au départ de sa présentation ayant fait de bonnes études en littérature. Elle prend pour l’exemple la gratuité de l’éducation car : « L’éducation n’est pas gratuite dans tous les pays. »
C’est au Canada en travaillant avec des personnes originaires d’Afrique, alors qu’elle est enfant d’émigrés du Sénégal, qu’elle se heurte à une sorte de contradiction et de discrimination, dont elle tire une force pour aller de l’avant. Eux, ils la voient comme une « babtou », le verlan de « Toubab » qui désigne toute personne à peau blanche.

Présenter une réalité

Du coup ce roman est un moyen de présenter ce phénomène et de présenter une réalité, ainsi que les contradictions culturelles de toutes horizons, comme dire que l’Homme et la Femme sont égaux et pourtant dans la réalité cela n’est pas le cas dans beaucoup de choses. Elle souhaite montrer qu’il n’y a pas de fatalité, sauf la « Mort », et que les expériences bonnes ou mauvaises ne font pas un individu, mais c’est ce que l’individu en fait qui fait de lui ce qu’il est. Ce roman peut aider les jeunes d’aujourd’hui à trouver leurs places.