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64% des françaises trouvent justifié le mouvement de grève

Bien avant l’annonce par le gouvernement de Nicolas Sarkozy, le 16 juin dernier, des éléments, qui composent le projet de réforme des retraites, la rue, des associatifs (ATTAC78N, LDH), des syndicalistes (Solidaires, CGT,…), des militant(e)s politiques (NPA, PCF, PG, PS) et des citoyen(ne)s sans appartenance opposés à cette loi, se faisaient entendre.
Dans le Val de Seine et dans le Mantois, des “collectifs” se sont construits pour présenter leur point de vue, leurs idées et débattre de cette réforme.
Ce fut le cas aux Mureaux lors de la réunion/débat du 9 juin dernier ou, encore, la mobilisation du collectif unitaire de défense des retraites du Mantois à la gare de Mantes lundi 21 juin de 17h à 19h. Pourquoi cette réforme préoccupe les Français ?

Selon un dernier sondage BVA-Les Echos, 64% des Français trouvent “justifié” le mouvement de grève de ce jeudi 24 juin.
Il semble que la question des retraites soit un sujet qui touche les Français. Pourtant, la grève Nationale du 24 juin est moins mise en avant que les déboires de l’équipe de France de Football ou l’affaire Bétancourt dans les médias. Est-ce une mise en abîme volontaire ?
La réponse à cette question sera connue demain en fonction du nombreux de manifestants et de grévistes qui seront recensés. Manifestations qui se feront, peut-être, au son des “vuvuzélas” !

Un opposition ou des oppositions ?

Dans le journal de l’“Humanité” d’aujourd’hui (23 juin 2010), il y avait un dossier sur cette grève nationale. Ce dossier regroupe les déclarations des principaux dirigeants politiques Français opposés à la réforme des retraites. Il semble intéressant de revenir dessus. Voici, par conséquent, ce qui peut être considéré comme leurs déclarations clés, qui donnent leurs positions sur cette politique gouvernementale.

Pour le Parti Socialiste (PS), Martine Aubry a déclaré : « Nous avons mis sur la table des propositions, un projet équilibré. Il y a un autre système possible. » Le PS se voit comme force d’opposition, mais surtout de proposition à en croire cette déclaration.

Pour le Parti Communiste Français (PCF), le nouveau Secrétaire Général, Pierre Laurent a dit : « Nous devons continuer à révéler les dangers de cette réforme ». C’est une posture d’opposition qui dénonce les points dangereux cette réforme.

Pour le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), son porte-parole, Olivier Besancenot a dit : « Il faut imposer non une simple réécriture mais le retrait du projet. » Il est contre le texte et souhaite le retrait de la réforme, ce qui diffère des deux autres déclarations.

Pour les Verts, la secrétaire nationale, Cécile Duflot a déclaré : « Cette réforme des retraites est, une authentique arnaque. » Les Verts s’opposent à cette réforme et à son texte.

Pour le Parti de la Gauche, son président, Jean-Luc Mélenchon a dit : « Si nous résistons nous pouvons briser l’élan des violences libérales. » Aller contre ce texte est, pour ce parti, un moyen de s’opposer à la politique "libérale" du gouvernement.

Pour la Gauche Unitaire, son porte-parole, Christian Picquet a déclaré : « On n’a pas le droit de transiger sur le droit à la retraite à 60 ans. » Cette déclaration montre l’opposition de ce parti, mais aussi l’importance du droit à la retraite.

Ces six phrases présentent les raisons de l’“opposition” à la réforme menée par le gouvernement sur les retraites. Si ces partis de “Gauche” sont d’accords pour aller contre ce projet, certains éléments déterminant leurs positions ne sont pas communs. Certains veulent réformer la réformes pour la rendre plus juste et d’autres veulent le retrait pur et simple. Cependant, ils sont conscients de l’importante de ce projet.

Après la manif à Paris

Après la manifestation à Paris, qui aurait lieu ce jeudi 24 juin, le “Comité de défense des retraites des Yvelines” organise un meeting/débat départemental à Poissy à partir de 20h. Cela se déroulera au Complexe sportif Marcel Cerdan, au 129 avenue de la Maladrerie.

Pour animer les débats, seront présents quatre intervenants nationaux :

► Christiane Marty (ingénieur-chercheuse au centre d’études et recherches de Électricité de France)militante altermondialiste et féministe au sein de l’organisation Attac et militante syndicaliste à Sud-Energie-Union syndicale Solidaires. Elle est co-Auteure de “ Retraites l’heure de vérité ” (ATTAC /Copernic).

► Willy Pelletier (sociologue à l’université de Picardie, coordinateur général de la Fondation Copernic).

► Bernard Friot (économiste et sociologue), il enseigne à l’université de Paris X. Il anime l’“Institut européen du salariat”. Ses recherches portent sur la sociologie du salariat et la comparaison des systèmes de protection sociale en Europe. Son travail sur le salaire socialisé a notamment inspiré l’organisation étudiante SUD Étudiant quand elle a défini son projet de « salaire social étudiant ». Il est l’auteur de “ L’enjeu des retraites ”, en 2010, au édition La dispute.

► Jean-Baptiste Prévost, syndicaliste étudiant français, il est le président de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF).

C’est une journée longue et difficile, qui s’annonce pour tout le monde. C’est également une journée d’information et de rencontre, qui permettra aux Français de comprendre et de se faire un position sur ce projet de réforme des retraites.