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Publié : 24 septembre 2016

Boxe anglaise

Le Pisciacais Zakaria Attou décroche une ceinture européenne

La troisième occasion a été la bonne pour Zakaria Attou. Après avoir échoué l’an passé en Espagne contre Roberto Santos dans la quête de la ceinture de champion de l’Union européenne, puis fait match nul fin avril contre Emanuele Della Rosa en Italie, le boxeur pisciacais a enfin décroché le graal samedi 24 septembre à Chanteloup-les-Vignes.

Une nouvelle fois opposé à Della Rosa, Zakaria Attou a été déclaré vainqueur aux points à l’unanimité des trois juges, sous les yeux du récent champion olympique des super-lourds, Tony Yoka. Il signe à 33 ans le plus beau succès de sa carrière ce qui lui permet d’intégrer le top 10 mondial.

« Cette ceinture européenne marque le vrai début de ma carrière internationale, confie le responsable du service des sports de la ville de Chanteloup. Ce n’est que du bonheur. Si j’avais perdu, cela aurait sûrement signifié la fin de ma carrière. J’y ai pensé en entrant sur le ring et forcément il y avait une pression supplémentaire. Mais j’étais vraiment déterminé et j’ai géré le combat du début à la fin. J’ai été plus intelligent et plus technique que l’Italien.  »

« Le public m’a donné des frissons »

Outre la victoire, Zakaria Attou retient également l’énorme soutien que lui a apporté le public du gymnase David Douillet tout au long du combat. « J’ai déjà boxé dans des salles avec beaucoup plus de monde mais jamais je n’ai connu une telle ambiance. J’avais des frissons un peu partout dans le corps, le public scandait mon nom. Cela m’a donné la force nécessaire pour gagner le combat. Tout cela prouve que l’on peut fédérer un public autour de la boxe à Chanteloup. Je suis fier de cela. Cette victoire n’est pas seulement la mienne.  »

Après s’être entraîné sans relâche tout l’été pour préparer ce combat, Zakaria Attou goûte actuellement à des vacances bien méritées. Puis viendra le temps d’envisager la suite de sa carrière, lui qui se voit boxer encore deux ou trois ans. « Je n’ai pas envie de me précipiter, prévient l’Yvelinois. Une carrière, ça se construit petit à petit. On met du temps à monter et on peut très vite redescendre. Je n’ai pas envie de faire n’importe quoi.  » Mais le nouveau champion de l’Union européenne ne veut pas non plus se fixer de limites : « Peut-être que je défendrais mon titre. Mais il peut aussi y avoir une opportunité pour disputer un championnat du monde. C’est mon rêve ultime. Je me sens encore frais, j’arrive à maturité. » Ça promet encore de beaux combats pour les années à venir.