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Publié : 2 octobre 2016

Valeurs républicaines

Pèlerinage littéraire de François Hollande à Médan : "Emile Zola a parlé au nom de la France"

Le président de la République a participé au pèlerinage littéraire de Médan à la Maison Zola - Musée Dreyfus, le dimanche 2 octobre, en présence d’Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, de Sophie Primas, sénatrice des Yvelines, de Karine Kauffman, maire de Médan, de Pascal Collado, maire de Vernouillet, d’Hugues Ribault, maire d’Andrésy et de Jean-Frédéric Berçot, conseiller communautaire de la Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise.

Environ 500 personnes ont fait le déplacement pour le pèlerinage de Médan organisé par l’association Maison Zola-Musée Dreyfus.
Sous le haut patronage de M. François Hollande, président de la République, environ 500 personnes se sont rendues à Médan lors du 114e anniversaire de la mort d’Émile Zola ; c’était, également, l’opportunité d’honorer la mémoire d’Alfred Dreyfus, qui a été réhabilité il y a 110 ans ! Presque une éternité par rapport au temps accéléré de 2016.

Hors la période de guerre, depuis la mort de l’écrivain en 1902, le premier dimanche d’octobre à partir de 15 heures, un hommage est rendu à l’écrivain Zola dans les jardins de sa mythique maison de Médan. On ne compte plus les écrivains, hommes politiques, avocats, journalistes, ministres, et présidents de la République qui ont été invités à cet événement majeur de la littérature. Quelques exemples illustrent ce propos : Anatole France, Henri Barbusse, Blasco-Ibanez, Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon, Jean Rostand, Pierre Mendès France, Alain Decaux, François Mitterrand, Jean d’Ormesson, Robert Badinter, Jacques Chirac...

Certes, parfois dans l’histoire du pays, quelques rares hommes d’Etat (et par conséquent politiques) ont manié la plume littéraire et le verbe politique : MM. Georges Clemenceau, Charles de Gaulle, Georges Pompidou et, enfin, François Mitterrand. Ce dernier avait cru dans « les forces de l’esprit » et avait chargé Pierre Bergé, le millionnaire faiseur de rois, de construire un musée pour Dreyfus à la maison d’Émile Zola. Le 2 octobre, le Président Hollande a annoncé l’année 2018 comme la date d’ouverture du Musée Dreyfus dans la maison d’Émile Zola. Une plaque commémorative a été dévoilée pour le marquer, dans le marbre, le passage présidentiel. Espérons que la parole présidentielle se concrétisera dans le temps.

Maintenant, c’est le tour de François Hollande en tant que président de la République française de rendre hommage à l’illustre fils de Médan. Après les orateurs de 2013, 2014, 2015 (respectivement Bernard-Henri Levy, Jean-Pierre Chevènement et Christiane Taubira), le discours présidentiel était porteur des valeurs républicaines en faisant l’éloge de la justice et de la droiture en littérature (est-ce le cas en politique ?). Une fois encore, le Président Hollande en tant qu’orateur du pèlerinage littéraire de Médan a rendu hommage à l’écrivain Émile Zola, qui avait écrit J’accuse pour défendre le capitaine Alfred Dreyfus dans un contexte d’antisémitisme et de repli sur soi à la fin du XIXe siècle. Certains démagogues d’aujourd’hui veulent faire revivre ce monde anxiogène et, pour contrer leurs discours, il nous faut des hommes et des femmes de conviction et de talent ayant un message universel de justice et de liberté.

Zola était « prêt à tout perdre pour interroger la conscience nationale » ; Zola réveilla et, par ce biais, bouleversa le cours de l’histoire française, voire de l’histoire universelle. Car, Émile Zola était, selon François Hollande, une sorte de lançeur d’alertes qui avait crié pour « la vérité » et démontré que « la droiture est une vertu et la forfaiture un crime ». Pour M. Hollande, « le combat pour la justice d’Émile Zola sera toujours celui de la France. »

Le 2 octobre, M. Hollande a écrit et livré un discours universel placé sous le signe de la justice et de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, du combat contre les discriminations. La force de son discours était de perpétuer les valeurs chères à Émile Zola qui, malgré les années, nous semblent plus que jamais d’une actualité aigüe. A l’instar de Victor Hugo, Émile Zola « parle au nom de la France » pour un universalisme et pour la recherche ultime de la vérité. Espérons que le probable candidat Hollande pour 2017 soit capable de suivre les préceptes de ces grands hommes de lettres avant de se lancer dans une campagne politique qui semble loin de la quiétude de la maison Zola - musée Dreyfus.

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