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Publié : 4 avril 2010

La Biocoop d’Epône ouvre en 2011 !

Samedi 3 avril 2010, la Biocoop du Mantois présentait à la presse le site de son deuxième magasin à Epône. Plus grand et offrant plus de services et de produits « Bio », ce dernier ouvrira ses portes en janvier 2011. A travers cette présentation, il se dessine les plans d’un magasin respectueux de l’environnement, qui aura le souci de récupérer les énergies et les matériaux, qu’il utilisera, et qui sera également le 1er à basse consommation énergétique.

Qu’est-ce que la Biocoop ?

C’est sur le site de la future Biocoop d’Epône, que Benoit Delmotte, responsable de la Biocoop du Mantois, Sandrine Carette, responsable communication, et Amine Oukazi, gérant du magasin de Mantes la Ville et futur gérant de celui-ci, avaient donné rendez-vous à la presse pour présenter le projet. La Biocoop du Mantois s’agrandit sur Epône.

Mais qu’est-ce que la Biocoop ?
Depuis 1986, la Biocoop s’est fixé un objectif : le développement de l’agriculture biologique dans un esprit d’équité et de coopération. De nos jours, la Biocoop rassemble plus de 300 magasins « Bio » en France. Ce groupe est leader dans la distribution alimentaire biologique, et s’illustre aussi par ses produits du commerce équitable et par un choix très étendu d’éco-produits et de cosmétiques. La Biocoop n’est pas, à première vue, un simple réseau de commerçants. Elle souhaite, selon son historique, peser sur les choix de société et partager son projet avec d’autres acteurs : salariés, consommateurs, producteurs et partenaires.

La Biocoop du Mantois appartient à ce réseau et fonctionne sur le même principe. Ce magasin existe depuis 2004 et se trouve à Mantes la Ville, au 81 avenue Jean-Jaurès. Il y est vendu plus de 7 000 produits bio et le magasin se double, depuis mars 2008, d’un espace « Bien-être ». La Biocoop du Mantois s’appuie sur une association de « consom’acteurs » : Les Biocoopains.
Elle compte, selon le site de la Biocoop, 2000 membres, adhérents, également, de «  Bio Consom’acteurs », association nationale dont les Biocoopains sont l’antenne locale.Ils éditent un journal trimestriel et organisent des débats.

Un nouveau magasin ou une annexe ?

La Biocoop du Mantois remporte un succès si important, qu’elle a décidé de s’agrandir. Mais c’est plus qu’une annexe au magasin de Mantes la ville, qui va sortir de terre à Epône. C’est entre les plateaux de Guerville et du Vexin, au carrefour des vallées de la Seine et de la Mauldre, à la sortie de l’A13, à proximité de la gare et à l’entrée de la zone d’activités de la Couronne des Prés, que sera construit ce deuxième magasin de 550m². Mais pourquoi à Epône ?

Site de la futur Biocoop

A cette question, Benoit Delmotte répond ceci : « C’est effectivement une question importante ! Une grosse partie de notre clientèle vient de l’Est de Mantes, depuis Vernouillet, de Villennes, de Meulan, tout ça ! Nous avons trouvé important de se rapprocher d’eux. Et puis de faciliter la venue en magasin de toutes les personnes de la vallée de Mauldre, qui ne seraient pas allées sur Vernouillet et qui ont du mal à venir à Mantes. Ce n’est pas leur déserte habituelle. A Epône, avec la proximité de l’Autoroute et des ponts sur la Seine, nous sommes à proximité immédiates du Vexin… C’est un lieu stratégique au niveau commercial. Puis, nous avions cherché des locaux sur des villes comme Les Mureaux ou Vernouillet, et nous nous sommes rendus compte que cela ne correspondrait pas à nos besoins. Car nos besoins étaient de dé-saturer le magasin de Mantes. En ouvrant ce magasin, nous savons que 25% de notre clientèle viendront ici.  »

Ce projet est bien réfléchi comme Benoit Delmotte l’a, lui-même, ajouté pour conclure sa réponse. Mais ce n’est pas une simple annexe au magasin de Mantes. Sandrine Carette pris la parole pour souligner le fait que ce projet comporte d’autres pôles de services. Dans le projet architectural, il y a certes un magasin Biocoop, mais il y a aussi un atelier de Boulangerie, qui produira du pain au feu de bois et une annexe de la Librairie de la « Réserve » de Mantes. Cela va réintroduire une librairie dans le secteur, qui en manque depuis la fermeture de celle d’Aubergenville. Ces trois magasins auront la même caisse. Il faut ajouter à ces offres deux autres activités. Un restaurant « Bio » de 100 places proposera des menus de saisons réalisés en fonctions des produits du magasin. Et des bureaux bioclimatiques, à l’étage, pourront accueillir des entreprises sur 150m², qui sont à louer. Ce bâtiment va générer une vingtaine d’emplois. Cependant, au début, certains éléments de la Biocoop du Mantois viendront y travailler pour lancer l’activité et transmettre leurs expériences professionnelles.

La Biocoop d’Epône sera bien plus d’un simple magasin. Elle dépendra de celle du Mantois, mais elle offrira bien plus de produits « Bio » et de services, comme par exemple de la vente de vêtements avec des cabines d’essayage. Certains produits, vendus à Mantes actuellement, ne seront plus disponibles là bas, mais ici. C’est aussi une continuité, comme le dit Amine Oukazi : « C’est la Biocoop du Mantois, qui s’installe ici ! Il y aura des échanges permanents  ! »

Vers un bâtiment écologique à basse consommation énergétique !

Le projet de ce magasin fut finalisé, il y a peu. Les premiers coups de pelle ont été donnés début mars. D’après Benoit Delmotte, les travaux ont bénéficié de conditions favorables pour commencer, car il a fallu rehausser le terrain de 50 cm, puisque zone inondable. Il a souligné ensuite, avec l’appui de Sandrine Carette et d’Amine Oukazi, les spécificités de ce bâtiment.
Le visage de la future Biocoop

Il sera le premier bâtiment Basse Consommation Energétique (BBC) commercial d’Ile-de-France. L’orientation du bâtiment, son isolation et son système de ventilation le rendront particulièrement performant ; les 400 m2 de panneaux photovoltaïques suffiront à couvrir ses besoins en chauffage et éclairage, selon les informations fournies par la Biocoop. D’autres dispositifs écologiques seront prévus, comme la toiture végétalisée (réalisée par une entreprise locale), la construction bois, l’utilisation de matériaux d’isolation naturels très performants (40 cm d’épaisseur) et la récupération des eaux de pluies. Les clients pourront recharger leurs vélos électriques le temps de leurs achats. Ces spécificités montrent que l’accent est bien mis, ici, sur la nécessité de récupérer les énergies et les matériaux. Rien ne se perdra !

Projet Collectif pour développer le “Bio” !

La Biocoop du Mantois, société par action simplifiée à capital variable et porteuse du projet, a fait appel à ses amis et à ses clients pour contribuer au financement et à la conception du projet. 250 000 euros furent rassemblés auprès de 190 personnes, portant le nombre d’associés à presque 300. Cela montre l’intérêt grandissant pour le « Bio » dans le secteur. Et lorsque la question des terres agricoles de Flins, qui vont être rendues à l’agriculture biologique une fois remise en étant de recevoir ce label, est évoquée, Benoit Delmotte répond ceci : « Déjà, que cela passe en Bio, nous sommes super contents. Nous nous sommes battus pour ça. Par contre, ma petite appréhension, les agriculteurs, qui risquent de s’installer dessus, risque d’être des agriculteurs qui travaillent avec des AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) et qu’ils ne soient pas très intéressés par les magasins. »

Le responsable de la Biocoop du Mantois présente un fait, qu’il voit souvent. Les maraichers locaux travaillent, pour beaucoup, avec des AMAP Parisiennes ou autres. Evidemment, certains les fournissent également et c’est le but recherché. Mais le but est, également, de développer une vente des produits locaux «  Bio  » directement ici, afin de développer un service de proximité, ce que fait déjà le magasin de Mantes et ce que fera encore plus celui d’Epône.
La Biocoop d’Epône ouvrira ses portes en janvier 2011, si tout se passe bien.

Ce magasin dépassera l’offre de la Biocoop du Mantois et offrira d’autres services et activités. Le bâtiment sera un exemple à suivre, puisqu’il sera le premier à Basse Consommation Energétique commercial. La création d’un tel magasin prouve que l’activité du « Bio » peut générer de l’emploi et attire de plus en plus de monde. Le Bio sera-t-il un marché porteur pour relancer l’activité agricole de cette partie de la vallée de la Seine ? En tout cas, c’est une idée à creuser.

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