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Publié : 7 décembre 2016

La mémoire de GPS&O

Trois années de l’adolescence de Gotlib dans les bois de Verneuil

Après son décès, le 4 décembre 2016, nous complétons les hommages à Gotlib, dessinateur et auteur de BD, par une évocation de son séjour dans notre territoire. C’était peu après la Deuxième Guerre mondiale : il était en pension au château des Groux à Verneuil, où avait été installé un foyer-orphelinat pour les jeunes juifs hongrois. Cette grande villa et son parc ont laissé la place à la piscine intercommunale de Verneuil.

Marcel Gottlieb, qui vient de disparaître, avait passé une partie de l’été 1947 au château des Groux à Verneuil-sur-Seine ; il y est, ensuite, resté jusqu’à l’âge de 16 ans.

Un château disparu

Le château des Groux était, en fait, une grande villa, entourée d’un large parc, dans une partie des bois de Verneuil.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le “château” fut transformé en foyer pour enfants et adolescents orphelins, géré par une association juive hongroise, liée à l’Œuvre de protection des enfants juifs (OPEJ).

La villa a été démolie en 1957 ; seules les dépendances subsistent. La piscine intercommunale de Verneuil a été construite sur son terrain.

Le séjour initiatique de Gotlib au château des Groux

Né à Paris en 1934, dans une famille juive originaire de Hongrie, Gotlib a grandi à Paris, dans le XVIIIe arrondissement. Son père était peintre en bâtiment tandis que sa mère était couturière. Enfant, il se passionnait déjà pour le dessin, à travers des livres et des hebdomadaires pour la jeunesse, publiant des bandes dessinées américaines. Son père fut arrêté par la police française, en septembre 1942, et enfermé au camp de Drancy puis au camp de travail et de concentration de Blechhammer. Transféré à Buchenwald, il y fut assassiné en février 1945. Ayant échappé à des rafles, ainsi que sa mère et sa sœur, le jeune Marcel avait vécu caché pour échapper à la persécution des juifs dans la France occupée. Après que sa mère l’ait fait séjourner en colonie de vacances au château des Groux pendant l’été 1947, elle l’a confié pendant trois ans à l’institution qui gérait le foyer-orphelinat qui y était installé.

Suite de l’article surle Journal des Deux Rives