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Publié : 11 janvier 2017

Transports et logement

Changer le visage de l’Île-de-France : 2 milliards d’euros en faveur du logement et de la politique de la ville pour en finir avec les ghettos

Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, et Geoffroy Didier, vice-président chargé du logement et de la politique de la ville, ont présenté ce matin l’engagement financier de la Région en 2017 en faveur du logement, de la politique de la ville et la rénovation urbaine, ainsi que le bilan des chantiers lancés depuis début 2016.

Le logement reste une préoccupation majeure des Franciliens et les besoins des ménages s’accroissent considérablement. Avec 12 millions de Franciliens, la Région compte 60 000 habitants supplémentaires par an depuis 2006. Avec un rythme de construction en Île-de-France deux fois inférieur à celui de la province ces dernières années, la progression du parc de logements a longtemps été inférieure à celle de la population. Sur les 12 derniers mois, 75 000 autorisations de mise en construction ont été signées. L’objectif est de transformer cette embellie en résultat durable pour dépasser chaque année les 70 000 constructions inscrites dans le SDRIF.

Les décisions prises pour 2017

La Région a donc décidé de lancer un plan d’investissement massif en faveur de la politique de la ville, des quartiers et du renouvellement urbain, qui mobilisera dans les prochaines années près de 2 milliards d’euros. Ce plan d’une ampleur sans précédent vise à améliorer la qualité de vie des Franciliens et à renforcer l’attractivité des quartiers oubliés ou enclavés d’Île-de-France. Les efforts d’investissement porteront sur le logement, l’aménagement du territoire, mais également les transports et l’environnement.

- La Région va poursuivre son engagement en faveur du parc social locatif en consacrant 40 millions d’euros pour favoriser la mixité sociale en Île-de-France. Aujourd’hui, 7 % des communes d’Île-de-France concentrent 66 % du parc locatif social. Cette concentration excessive a largement contribué à constituer de véritables ghettos urbains qui offrent à leurs habitants des conditions de vie considérablement dégradées. C’est pourquoi, pour en finir avec les ghettos, la région a décidé de ne plus financer du logement très social dans les communes qui en comptent plus de 30 %.

- Le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) débutera cette année pour huit ans et concernera 102 quartiers en Île-de-France sur les 400 au niveau national. 59 sont dits d’intérêt national et 43 d’intérêt régional. La Région y prendra toute sa part durant la mandature avec 250 millions d’euros mobilisés pour améliorer la vie quotidienne des villes et des quartiers autour de trois priorités : la sécurité, le développement des services et commerces de proximité et de pied d’immeuble, et les équipements pour l’enfance et la jeunesse (crèches, équipements sportifs et périscolaires, etc.).

- La Région continuera également d’investir 25 millions d’euros pour la réalisation de logements destinés aux jeunes et aux étudiants partout sur le territoire francilien, mettant ainsi en œuvre le schéma régional du logement étudiant.

- La Région va également poursuivre ses investissements en faveur de l’efficacité énergétique des logements et bâtiments, objectif du programme « Habiter mieux » conçu en partenariat avec l’ANAH et des aides de la SEM « Energie Posit’if ». Ce programme voit son budget augmenter et passer de 10 à 12 millions d’euros en 2017.

- Pour réussir l’aménagement de nombreux territoires franciliens, la Région va continuer à aider les communes dans le financement des « 100 quartiers innovants et écologiques » intégrant toutes les préoccupations environnementales.

- Enfin, la Région consacrera 11,5 millions d’euros pour la réhabilitation des copropriétés dégradées dans des quartiers de Sarcelles, Mantes-la-Jolie, Epinay, Bondy, Bobigny, Courcouronnes, Garges-lès-Gonesse, Villiers-le-Bel et Sevran.

A terme, ces nouvelles constructions permettront une baisse générale du coût du logement pour les Franciliens, tant en accession qu’en location. En Île-de-France, la part de revenus que les ménages y consacrent est en augmentation constante depuis 30 ans (+ 77 %). Ces difficultés de logement constituent le principal motif de départ de la Région.

En matière de transports, l’exécutif régional veille à ce que les choix d’investissements favorisent le désenclavement des quartiers prioritaires. Ainsi, ce sont 86 millions d’euros qui seront consacrés au débranchement T4 à Clichy-Montfermeil pour que les habitants puissent rejoindre plus rapidement et plus confortablement le RER. En Essonne, la Région soutient le projet de Tzen4, et en Seine-Saint-Denis, elle mobilise 348 millions d’euros pour le prolongement de ligne 11 du métro à Rosny-Bois Perrier qui permettra aux habitants de Montreuil d’être à 25 minutes de Châtelet.

Des réalisations déjà en cours

Depuis le début de l’année 2016, l’exécutif régional a lancé quatre chantiers majeurs :

- une nouvelle stratégie foncière grâce à la dynamisation de l’Etablissement public foncier d’Île-de-France (EPFIF) afin de libérer davantage de foncier disponible par une politique de cession de ses terrains à prix coûtant et d’accélérer la construction de nouveaux logements. Dans cet objectif de fluidifier le marché et de faciliter la construction, la Région a également supprimé toutes les normes existantes en plus de celles prévues par la loi.

- La libération du foncier dont la Région est elle-même propriétaire, soit 23 sites d’ores et déjà mobilisables et à même de permettre la construction de près de 1300 logements, et la cession de ses terrains à l’EPFIF dès le début de l’année 2017.

- Une répartition territoriale plus équilibrée de l’offre locative sociale et la fin des ghettos urbains en arrêtant le financement du logement très social (PLAI) dans les communes qui comptent déjà plus de 30 % de logement très social et social (PLAI + PLUS, hors PLS). Toujours dans cet objectif de rééquilibrage, la Région a également repris le financement du logement social intermédiaire (PLS) qui avait été abandonné lors de la précédente mandature.

- La Région a également lancé les projets de 16 premiers éco-quartiers dans des communes dont une grande partie comporte des quartiers ANRU (Villepinte, Villejuif, Romainville, Aulnay-sous-Bois, Saint-Ouen...) et a innové en investissant dans l’urbanisme transitoire : les milliers d’hectares que représentent les près de 1600 projets d’aménagements, notamment autour des futures gares du Grand Paris Express, constituent autant d’espaces disponibles que la Région souhaite gérer au mieux pour éviter qu’elles ne deviennent des friches, en y aménageant des occupations culturelles éphémères ou d’expérimentations urbaines.