Vous êtes ici : Accueil > Cultures > Patrimoine > Entre la Seine et l’Espace il y a Les Mureaux(Webtélé2R)
Publié : 22 février 2018

Entre la Seine et l’Espace il y a Les Mureaux(Webtélé2R)

La présentation du livre "Les Mureaux, de la Seine à l’Espace", consacré à l’histoire passée, présente et future de la ville, a eu lieu mardi 21 février 2018 à l’hôtel de ville de la commune. Edité à l’occasion de la présidence 2018 de la Communauté des Villes Ariane (CVA) par cette ville, l’ouvrage accompagne avantageusement cet évènement international tout en permettant de faire connaitre une ville « qui ne laisse personne indifférent ».

Un livre consacré à l’histoire d’une commune ou d’un lieu connu nécessite l’assemblage d’ingrédients incontournables : le passé (l’histoire), le paysage agricole ou construit (le patrimoine), l’avenir (innovation et créativité), auxquels s’ajoutent la relation d’un certain nombre d’évènements. Tout ceci est réuni sur plus de deux cents pages avec textes bilingues, riches illustrations et format adapté. Ainsi sont évoqués les différents aspects de cette ville de tradition qui a aussi une vision d’avenir.

Bruno Ferret, journaliste chevronné, a écrit Les Mureaux de la Seine à l’espace à la demande de la municipalité avec talent, respect et rigueur. Il a pris le temps d’explorer la ville, ce qui lui permet d’évoquer les siècles passés, le "long sommeil", les réveils successifs (vignes, industrie...), sans oublier avions, hydravions et l’explosion des constructions de logements. Ecrit dans un style clair et fourmillant de détails (dates, chiffres...), ce livre nous conte l’histoire sans détours mais avec de nombreuses anecdotes qui montrent que son auteur est allé aux sources des informations. 

En 2018, Les Mureaux préside la Communauté des villes Ariane qui rassemble les villes, les industriels et les agences spatiales qui participent à la construction de la fusée Ariane car c’est là que sont fabriqués et intégrés les étages d’Ariane (aujourd’hui 5, demain 6). Toutefois, seulement une vingtaine de pages sont consacrées à la société ArianeGroup, bien qu’elle soit intégrée à la ville.

En effet, cet ancien petit village de vignerons est devenu une ville de 32 000 habitants,qui occupent une bonne place dans un chapitre bien nommé Ville humaine par excellence. Là, le photographe, Arnaud Späni, a réussi d’innombrables portraits qui passeront à la postérité : les enfants des conseils municipaux des jeunes (pages 172-173), des responsables associatifs, des étudiants, des chefs d’entreprises (pages 185 à 196).

Hommes ou femmes, seniors ou juniors, tous expriment avec leurs mots cette recherche de l’excellence, de la réussite auxquelles s’ajoute l’ambition de transmettre aux autres des connaissances et une motivation que les activités culturelles mises à leur disposition leur ont permis d’acquérir.

Au fil des pages il apparait, quand même, que ce livre, où tout a l’air parfaitement ordonné, ressemble plus à une hagiographie qu’à un reportage ; nous aurions aimé nous balader dans des lieux moins colorés et moins neufs, pourquoi pas vétustes ou inattendus ou tout simplement insolites. Non, tout est beau, clair, vaste et généreux ! C’est une ville rêvée qu’on nous présente et pourtant tout a l’allure du vrai, du moins sur les photos. La qualité des photos frôle le témoignage et parfois une certaine poésie semble se dégager « au fil de l’eau » mais c’est un fait que la Seine est toujours photogénique et que la vie aux Mureaux a toujours été liée à ce fleuve, malgré ses caprices. Il convient de rappeler, ici, que des peintres impressionnistes, notamment Gustave Caillebotte (1848-1894), ont fréquenté le Cercle nautique et qu’encore aujourd’hui le restaurant « Les voiles » est synonyme de yachting, de gastronomie dans un décor exclusif.

L’ouvrage "Les Mureaux de la Seine à l’Espace" aux éditions Privat, est à consulter si l’on est curieux, à lire si l’on habite Les Mureaux et à dévorer si l’on est né ici, car même si tout y est présenté à son avantage, tout y est authentique quelle que soit son époque.

Dans sa dédicace qui fera date, le maire, François Garay, a écrit : « Une tradition, cela ne s’oublie pas, cela se raconte ».