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Publié : 19 mars 2018

Environnement et santé publique

La communauté urbaine GPS&O incompétente à plus d’un titre face à la décharge sauvage ?

Un réveil tardif ? La conférence de presse de la Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise a acté la prise de conscience de ce double problème environnemental et sanitaire. Cependant, le monde associatif n’a pas été convié à la démarche. Pourquoi ?

Source de l’article

Afin d’interpeller Nicolas Hulot sur la plus grande décharge sauvage d’Île-de-France, les pétitions lancées par Alban Bernard ont déjà recueilli plus de 2500 signatures. Avec l’aide des associations locales de Triel et de Carrières-sous-Poissy, les médias sont venus sur place à plusieurs reprises. Les journalistes ont tous constaté la nécessité d’informer la population et, surtout, les pouvoirs publics, en raison des risques sanitaires et environnementaux évidents. L’urgence est donc à la sécurisation et au nettoiement de la plaine, au plus vite, pour concevoir des projets en concertation de la population, tout en redonnant à la plaine son caractère agricole d’antan.

Sans la médiatisation de France 2, France 3, CNEWS, BFM TV, LCI, M6 et de nombreux journaux nationaux (Les Échos, Le Parisien) et locaux, cette catastrophe écologique continuerait à prendre des proportions gigantesques dans la plaine, sans que les élus de la communauté urbaine ne bougent le petit doigt. Il est à noter que son président, alerté par les associations locales, l’été dernier, ne s’était même pas donné la peine de leur répondre.

C’est donc contraint et forcé par cette médiatisation sans précédent que la Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise (GPS&O) est, enfin, sortie de son silence en organisant une conférence de presse, le vendredi 16 mars. Toutefois, les principaux intéressés n’y avaient pas été conviés ! A court terme, seule une simple étude est envisagée. Celle-ci sera vite obsolète, car les déchets continuent et continueront d’arriver dans la plaine, malgré la fermeture des accès principaux par le maire de Carrières-sous-Poissy. Cette étude pourra-t-elle être suivie de mesures efficaces immédiatement ? En l’absence de financement, le président de la communauté urbaine botte déjà en touche !

Mme Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes, vice-présidente de la communauté urbaine ainsi que du conseil départemental, s’est enfin réveillée lors de cette conférence ! Pourquoi n’a-t-elle pas pris sa plume pour écrire à la place de M. Millienne, député de la 9ème circonscription, alors que les déchets s’entassaient devant ses yeux, depuis de nombreuses années ? Pas un mot ou un déplacement de sa part depuis 5 mois.

La communauté urbaine GPS&O et, avant elle, la Communauté d’agglomération 2 Rives de Seine (CA2RS), toutes deux présidées par M. Tautou, n’ont jamais su gérer cette plaine depuis dix ans, par manque de volonté et de courage certainement. Seuls les maires de Carrières-sous-Poissy ont pris des décisions mais leurs mesurettes de fortune ont, souvent, eu des résultats contraires. La solution serait que l’État, par le biais du ministère de la Transition écologique et solidaire, gère cette plaine directement et ordonne une mission de suivi de l’avancement du projet car la communauté urbaine apparaît, depuis dix ans, comme incompétente en la matière.

L’action citoyenne engagée par les Carriérois a eu plus de résultat en deux mois que dix ans de gestion par les intercommunalités. M. Tautou demande que les habitants s’en occupent, en attendant un nettoyage, mais c’est déjà le cas avec l’aide de plusieurs associations de Carrières-sous-Poissy et de Triel-sur-Seine ; sans eux et l’action citoyenne d’Alban Bernard, la situation serait encore plus catastrophique.

Post-scriptum

Nous vous donnons rendez-vous pour une chaine humaine sur la plaine
le 31 mars à 11 h
pour une 2ème mobilisation pour dire « STOP aux déchets dans la plaine ! » :

254 Rue Louis Armand 78955 Carrières-sous-Poissy