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Publié : 24 mai 2018

Rites et coutumes

La Mort dans la société : l’importance des rites

Le jeudi 24 mai 2018 à la salle de spectacle du site de Bécheville du Centre Hospitalier Intercommunal Meulan-Les Mureaux (CHIMM) a eu lieu un débat qui aborde la fin de vie et la nécessité des rites. Le docteur Gilles Branche de l’équipe Mobile Multidisciplinaire d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (EMMA) du CHIMM et l’Association LIEN ont préparé et organisé cette journée d’une richesse et d’un niveau indiscutable.

Dans un contexte multiculturel et quasi conflictuel, notamment sur la Laïcité (fermé ou ouvert), la fin de vie ou le passage à l’au-delà pose de véritables enjeux de société tant pour des patients que pour le corps médical. Une série de questions interrogent la société : comment assurer la neutralité au moment fatidique de la mort quand le patient a besoin d’être rassuré pour un « voyage tranquille » vers l’inconnu ? Comment faire pour l’individu mourant, quelque soit sa croyance, pour lui montrer sa singularité ?

L’hôpital devient ainsi un lieu à plusieurs dimensions : il est un lieu de soin, de vie, et a fortiori de sens. Mais, le niveau de normes, lié à la modernité (voire à la technicité) de l’acte médical, cela devient quasi impossible pour l’hôpital d’assurer ces trois rôles types. Dans les deux premiers rôles, des soins, des traitements accompagnent la guérison ; mais, lorsque la phase terminale a été entériné, il est indispensable du sens. Or, dans un lieu aseptisé, voire « déshumanisé », ce lieu n’est plus capable d’assurer, selon le sociologue Tanguy Chatel, « une fin de vie humanisée et ayant du sens  ». C’est le besoin criant des rites pour la fin de vie. En somme, la course à la technicité, voire à la sécurité médicale du malade va à l’encontre de la recherche d’un moment paisible pour la fin de vie. C’est un paradoxe, soulevé à la fois par les deux experts, Marie-Frédérique Bacqué, psychiatre et Tanguy Chatel, sociologue.

Suite de l’article sur le Journal des Deux Rives