Selon une étude réalisée en 2017 par l’ADEME, les potentiels de production et de valorisation de chaleur fatale en Île-de-France existent. Pour l’ADEME, la chaleur fatale représente un vrai potentiel d’énergie pour la région, qu’il faut développer et valoriser. Azalys en est une illustration.
Face aux enjeux de la transition énergétique et à un secteur Industrie qui représente plus de 20 % des consommations énergétiques de la France, les énergies renouvelables et de récupération représentent un véritable défi en Île-de-France.
Des potentiels d’énergie de récupération
La récupération de chaleur fatale(1) s’inscrit dans l’une des trois priorités régionales fixées par le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie (SRCAE) de l’Île-de-France. Elle se traduit entre autres par l’objectif de multiplier par cinq la quantité de chaleur et de froid renouvelables et de récupération livrée par les réseaux de chaleur et de froid à l’horizon 2030.
Forte de cet objectif, l’ADEME a ainsi réalisé une étude visant à définir une stratégie de récupération de chaleur fatale. Elle a identifié quatre types de sites de production qui représentent des potentiels d’énergie de récupération de la chaleur en Île-de-France :
Les eaux usées ;
La chaleur fatale issue des procédés industriels ;
Les unités d’incinération de déchets non dangereux (UIDND) ;
Les centres de traitement de données (data centers).
Elle révèle que le potentiel de chaleur fatale de la région est prometteur, puisqu’elle dispose d’un gisement d’énergies renouvelables important : un gisement maximal de chaleur fatale de 26 500 GWh, avec un potentiel valorisable de 6 500 GWh et un potentiel éligible de 900 GWh qui concerne une trentaine de projets concrets.
Deux étapes inhérentes au processus de valorisation
Alors que la région bénéficie d’un important gisement, l’étude a démontré qu’une partie de ce total était potentiellement valorisable. Pour rendre compte de l’adéquation entre la ressource et la demande, l’étude a identifié deux étapes inhérentes au processus de valorisation.
D’une part, à partir de ce gisement maximal cité plus haut, l’étude a calculé « les gisements restants », c’est-à-dire les gisements estimés en fonction des besoins internes propres à chaque ressource. Cela a permis d’estimer quelle quantité de chaleur peut être utilisée localement.
D’autre part, le gisement restant est comparé aux besoins externes que sont les bâtiments et les réseaux de chaleur à proximité afin de déterminer le potentiel valorisable. En effet, la prise en compte des contraintes liées à la demande d’énergie, c’est-à-dire la proximité entre les consommateurs potentiels et les producteurs de chaleur fatale, réduit considérablement le gisement.
Les cartes de l’étude chaleur fatale disponibles sous forme SIG sur le site ENERGIF
ENERGIFest une application permettant de visualiser sous forme cartographique et de mise à disposition des données du Réseau d’Observation Statistique de l’Énergie et des émissions de gaz à effet de serre en Île-de-France (ROSE).
Les données de l’étude chaleur fatale menée en Île-de-France sont disponibles sur le site ENERGIF depuis la fin du 1ertrimestre 2018, avec des détails selon les sources de gisements.
Pour aller plus loin :
Étude des potentiels de production et de valorisation de chaleur fatale en Ile-de-France – Octobre 2017
Site ENERGIF avec toutes les cartes de l’étude chaleur fatale sous format SIG
Note
1. Chaleur fatale : chaleur dérivée d’un site de production qui, n’en constituant pas l’objet premier, n’est pas nécessairement récupérée.
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