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Publié : 17 mars 2010

Election régionale 2010

Île-de-France : PS, Europe Ecologie et Front de Gauche fusionnent, contrairement à 3 autres régions !

Hier à 18 heures les listes pour le second tour ont toutes été déposées. En Île-de-France, Jean-Paul Huchon (PS), Cécile Duflot (EE) et Pierre Laurent (FG) se sont entendus pour fusionner leur liste et gouverner ensemble la Région.

« Huchon 2010 : La Gauche et les Écologistes rassemblés pour l’Ile-de-France  »

C’est la liste d’union de la Gauche en Ile de France, qui vient d’être communiquée.

Les deux têtes de listes se retrouvent respectivement en première et seconde position dans la liste pour le département des Yvelines :

1-PS : Jean-Paul HUCHON

2-EE : Anny POURSINOFF

3-PS : Benoît HAMON

4-EE : Sophie RENARD

5-PRG : Eddie AÏT

6-Ste civile : Isabelle THIS SAINT-JEAN

7-EE : Michel BOCK

8-PS : Michèle VITRAC-POUZOULET

9-EE : Jean MALLET

10-PS : Françoise DESCAMPS-CROSNIER

11-FG : Clément ORTEGA

12-EE : Nabila KERAMANE

13-MRC : Eric CHEVAILLIER

14-PS : Sandrine GRANDGAMBRE

15-EE : Mounir SATOURI

16-EE : Guislaine SENEE

17-PS : Didier FISCHER

18-FG : Caroline BARDOT

19-EE : Christian VELOT

20-PS : Marie-Hélène LOPEZ-JOLLIVET

21-PS : Stéphane OLIVIER

22-EE : Dominique LUANGPRASEUTH

23-PS : Florian BOHÊME

24-MUP : Aurélie PIDOUX

25-EE : Jean-Marc POMMIER

26-PS : Ramatoulaye SALL

27-PS : Papa-Waly DANFAKHA

28-EE : Agnés CARLIER

Les négociations sont finies, le temps est à la campagne “éclair” pour le second tour de dimanche. Un meeting est prévu jeudi soir au Zénith avec les trois têtes de liste du premier tour alors que mardi dans la journée Jean-Paul Huchon, Cécile Duflot et Pierre Laurent se sont retrouvés pour prendre les transports en commun et commencer cette nouvelle campagne dans l’union.

Mais quels sont les contenus de l’accord de cette union ? Les trois formations s’étaient entendues pour appliquer la proportionnelle relativement aux scores du premier tour. Jean-Paul Huchon avait atteint 25,26 %, Cécile Duflot 16,58 % et Pierre Laurent 6,55 %. C’est évidemment le Front de gauche qui s’en sort le plus mal, d’autant que son score est en baisse par rapport à celui du PCF et de Marie-George Buffet en 2004, qui était de 7,20 %. Au contraire les Verts ont explosé les compteurs – ils n’étaient pas présents tout seul en 2004 – avec ce score qui avoisine les 17 %. Le PS lui est en chute car en 2004 il avait dépassé les 30 % au premier tour. En nombre de siège pendant la mandature 2004-2010 cela donne : 60 sièges au PS, 28 aux Verts, 24 au PCF rejoint par trois ex-PS ayant rejoint le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Les négociations ont abouti à la répartition suivante : plus de 70 sièges au PS et à ses alliés du premier tour, le PRG, le PRC et le MUP, un peu moins de 50 pour les Verts, ce qui représente un gain de 20 sièges, et autour de 20 élu(e)s au Front de gauche, soit une perte de quasiment 10 sièges par rapport à 2004. Concernant les vice-présidences, les Verts devraient en obtenir cinq, dont probablement la première vice-présidence et le Front de gauche deux.
Pour terminer ce tour d’horizon, “quid” des Yvelines . En 2004, la liste de gauche avait eu 16 élus. S’appuyant sur cette base, les sièges ont été répartis comme suit : 8 pour le PS et ses alliés du premier tour, 7 pour les Verts et un pour le Front de gauche contre 2 précédemment pour les Verts et 2 également pour le PCF (+ 1 ex-PS).
La situation en Île-de-France s’est donc réglée contrairement à trois autres régions où la gauche ne s’est pas mise d’accord, les résultats étant très différents d’une région à l’autre.

Trois régions
où l’accord ne s’est pas fait

Dans une région le PS et Europe Ecologie ne se sont pas mis d’accord : la Bretagne. Le président sortant de la Région, Jean-Yves Le Drian, n’a pas voulu accordé au candidat vert, Guy Hascoët, la prime majoritaire accordé à la liste gagnant au second tour, calculant le nombre de candidats verts sans celle-ci et mettant en avant les candidats écologistes déjà présents sur sa liste au premier tour. Il y aura donc une triangulaire en Bretagne entre liste PS-PCF, liste EE et liste UMP, le FN n’ayant pas passé la limite des 10 %.
Le PS et le Front de gauche ne se sont pas mis d’accord dans deux régions : en Limousin où le Parti socialiste n’a pas voulu intégrer sur ses listes le NPA alors que celui-ci s’était allié au FG sur une liste commune au premier tour. Le PS affirme, quand à lui, que le NPA ne voulait pas de solidarité de gestion une fois élu. Chacun partira donc de son coté, le PS n’ayant a priori pas de chances d’être menacé vu son score du premier tour – presque 40 % - même si sur une terre très à gauche la désunion risque de peser dans la balance.
dernière région sans accord : la Picardie. Les choses était déjà compliquées au premier tour : le député communiste Maxime Gremetz ayant eu sa propre liste face au Front de gauche. Ce dernier a atteint un peu plus de 5 % donc assez pour fusionner avec une autre liste mais pas assez pour rester en course au second tour (10 %). Sans accord donc avec le PS, le Front de gauche ne sera tout simplement pas représenté.
Tentation hégémonique du PS ou partenaires trop gourmands ? La vérité est comme à chaque fois surement entre les deux, mais dans certains territoires la désunion laissera des traces…

Rendez-vous dimanche à 20 heures.

La parole aux candidats de la liste :

Anny Poursinoff, représentante d’Europe Ecologie, se dit satisfaite dans un interview à paraître demain dans les Nouvelles, de cette liste d’union à gauche pour le second tour de l’élection régionale en Ile de France. Jean Mallet, Mairie de Mézy sur Seine et en 9e position sur la liste, a accepté de livrer au journal un commentaire sur ce premier tour :
« Le 1er tour des élections a été marqué par 3 phénomènes : 2 regrettables, la très forte abstention, et le maintien du FN à un niveau élevé ; un phénomène prometteur, le bon résultat d’Europe Ecologie qui installe le mouvement en situation politique incontournable.
Ceci a permis de négocier pour le second tour dans de bonnes conditions au niveau du programme où plusieurs points forts soutenus par Europe Ecologie ont été repris, et au niveau des listes où nous trouvons correctement notre place. Ceci est un très bon signe pour la Région Ile de France et pour les 4 années qui s’annoncent où nous aurons à faire entendre notre voix face aux tentatives de main mise de l’Etat.
 »