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Publié : 20 mai 2019

Qualité de l’air

Les pouvoirs publics franciliens fixent des priorités pour poursuivre l’amélioration de la qualité de l’air

159 actions de la feuille de route francilienne ont été engagées pour la qualité de l’air depuis janvier 2018(1). Le 15 mai 2019, sous la présidence de Michel Cadot, préfet de la région d’Île-de-France, de Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France et de Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président chargé de l’Écologie et du Développement durable de la Région Île-de-France, les pouvoirs publics franciliens en ont dressé le premier bilan. Pour poursuivre leur engagement, 3 domaines prioritaires ont été fixés pour compléter les actions de cette feuille de route.

Après un peu plus d’un an, le bilan montre que près de 87 % des actions sont déjà opérationnelles ou en cours de mise en œuvre. Une majorité de celles-ci concerne le développement de la pratique du vélo (49 actions), le soutien aux véhicules peu émissifs en polluants (28 actions) et l’amélioration des transports en commun.

Le bilan 2018 de la qualité de l’air

Airparif confirme la tendance à la baisse observée depuis quelques années sur les émissions d’oxydes d’azote et de particules fines. Pourtant, à proximité de la circulation automobile, les niveaux en NO2 sont toujours en moyenne deux fois supérieurs à la valeur limite annuelle (40 µg/m3). En 2018, près d’un million de franciliens étaient potentiellement exposés au dépassement de ce seuil. La situation est similaire pour les particules fines (PM10). Environ 100 000 habitants restent exposés potentiellement à des concentrations supérieures à la valeur limite journalière (50 µg/m3).

Michel Cadot souligne : « Bien que nous sommes sur la bonne voie avec une tendance à la baisse des émissions d’oxyde d’azote et de particules fines, les actions de chacun en faveur de la qualité de l’air sont à poursuivre et à renforcer. Rappelons que la pollution atmosphérique a des conséquences sanitaires importantes en Île-de-France, évaluées à près de 10 000 morts prématurées par an. »

Pour Valérie Pécresse : «  Depuis 2016, la Région Île-de-France et Île-de-France Mobilités sont fortement engagés sur la qualité de l’air. Aide aux véhicules propres avec 2 millions d’euros au budget 2019 et une rallonge de 3 millions d’euros qui va être proposé au budget supplémentaire d’ici la fin mai 2019, mise en place d’un fonds "air-bois", 1 M€ pour améliorer la qualité de l’air dans le métro et les gares, lancement de la plus importante étude au monde de mesure des émissions de bus diesel en conditions réelles, prime pour encourager le covoiturage et un programme très ambitieux de renouvellement de la flotte bus qui sera intégralement propre en 2025 pour la zone dense et 2029 pour toute l’Île-de-France. La mobilisation est totale sur ce sujet crucial pour la santé et la qualité de vie des Franciliens.  »
Trois domaines prioritaires pour améliorer la qualité de l’air

Ces domaines retenus par le préfet de région sont les suivants :

Le développement des mobilités plus vertueuses

Il s’agit d’encourager toutes les formes de mobilité les moins émettrices telles que le recours à des véhicules propres, le renforcement des transports en commun, la sécurisation nécessaire à l’usage du vélo ainsi que l’incitation au covoiturage. Il s’agit également d’accompagner la mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE) au sein de l’A86, projet porté par la Métropole du Grand Paris.

La réduction des émissions de polluants liées au chauffage au bois individuel

Le chauffage au bois individuel est responsable de plus de 29 % des émissions des particules fines et de plus de 50 % des émissions de particules ultra-fines, les plus nocives, alors qu’il ne représente que 6 % de la chaleur régionale produite. Il s’agit d’inciter les Franciliens soit à substituer à ce mode de chauffage un autre moins polluant, soit à remplacer leur équipement ancien par un équipement plus performant et de les sensibiliser à l’impact des feux de cheminée.

La prise en compte de la pollution dans l’urbanisation

Une réflexion est à mener sur l’aménagement de notre territoire et sur les constructions près des zones de circulation importante : le type d’usages implantés près des axes à fort trafic, les dispositions constructives des bâtiments qui y sont implantés et des règles d’aménagement visant à une réduction du trafic routier sont les thèmes qui seront portés par les collectivités.

A la demande du ministre d’État en charge de la transition écologique et solidaire et de la ministre des transports, l’ADEME Île-de-France va accompagner les territoires s’engageant fortement en faveur de la qualité de l’air à hauteur de 3 millions d’euros via un Appel à manifestation d’intérêt (AMI). Celui-ci contribuera à la mise en œuvre des trois sujets d’intervention prioritaires identifiés par le préfet de région.

Post-scriptum

Note

1. Le 17 janvier 2018, l’État, la Région Île-de-France ainsi que les grandes collectivités de la zone sensible pour la qualité de l’air s’étaient engagés à agir ensemble davantage pour la reconquête de la qualité de l’air avec 159 actions constituant ainsi la feuille de route francilienne pour la qualité de l’air.