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Publié : 1er juillet 2019

Élections municipales 2019

Municipale partielle à Vernouillet : début d’autopsie

Comme prévu, le dimanche 30 juin, Pascal Collado a été réélu maire de Vernouillet. Les résultats sont sans appel : la liste menée par le maire a obtenu 54 % des suffrages exprimés, celle de Marie-Hélène Lopez-Jollivet 31 % et celle de Jean-Pierre Grenier 15%. Des questions restent en suspens jusqu’aux prochaines élections municipales de mars 2020.

Cet épisode électoral intervenu à la lisière des grandes vacances laisse un drôle d’arrière-goût et quelques questions que les acteurs de ce psychodrame ne sont pas prêts d’oublier.

Les premières difficultés de LaREM

Rompue à la lutte électorale, Mme Lopez-Jollivet, avec une liste solide, n’est cependant jamais parvenue à menacer le maire sortant. Elle accusait le coup comme c’est bien normal à l’issue du scrutin. Sans doute son aller et retour depuis Conflans-Sainte-Honorine y est pour beaucoup ; la probabilité d’une liste de LaREM, qui est son nouvel étendard, s’éloigne pour les élections municipales de 2020. La greffe n’a pas repris ! Son électorat naturel, socialiste traditionnel, résiste mais ne lui suffit pas et, elle ne parvient plus, comme auparavant, à rallier les électeurs du centre. Dans quelques mois, le parti présidentiel, plus magnanime, préférera soutenir une liste de sa préférence plutôt que de se heurter frontalement à un candidat ancré localement.

Le maire devrait pouvoir travailler avec tous les conseillers municipaux

La liste de Jean-Pierre Grenier a fait un bon score bien qu’elle a été rapidement construite ; c’est la surprise et une chance de renouvellement. Le candidat s’est fait connaître des Vernolitains depuis longtemps par son combat opiniâtre et censé contre la déviation de la RD154. Sans doute sa liste, qui a dû mener une campagne rapide, souffrait d’un manque d’expérience et d’assise. Le nouveau maire pour sept mois va donc devoir composer, en l’écoutant et en l’informant. En sera-t-il capable alors qu’il semble n’avoir pas su ou voulu le faire avec ses propres conseillers ?

La bienveillance naïve des frondeurs

Nous restons donc avec cette question. Comment la précédente équipe de M. Collado en est-elle arrivée là ? Certains, notamment parmi les frondeurs, évoquent une incapacité à gouverner avec les autres qui les aurait contraints, à l’extrême fin de la mandature, à provoquer la crise, sans doute trop tardivement. Le maire aura opportunément su faire le ménage en dégageant ses frondeurs avant les élections de 2020 et assuré son maintien en accordant un bail emphytéotique négocié en catimini avec le quartier du Parc en vue d’installer une mosquée : clientélisme à fond ! Les quelques mois de prolongation obtenus par le maire ne permettront pas aux remplaçants de pratiquer sa personnalité et, esprit perspicace, il saura un temps arrondir les angles et ménager les susceptibilités.

L’avenir politique reste cependant incertain à Vernouillet car ces résultats sont le fruit d’une très faible participation avec près de 65 % d’abstentions ! Match retour en 2020 !