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Publié : 21 avril 2020

COVID19/Enquête

Enquête de l’UFC-Que Choisir Val-de-Seine : Sommes-nous en sécurité en faisant nos courses alimentaires ?

Alertée par le témoignage d’une personne très inquiète, en ces temps de confinement, par la promiscuité et, selon elle, par l’absence de mesures de protection sanitaire régnant dans un hypermarché, l’association UFC-Que choisir Val-de-Seine a voulu vérifier : elle a fait un premier relevé des moyens mis en place par les magasins pour accueillir et accompagner le consommateur/client en toute sécurité lors de ses achats.

Cette enquête expresse a délibérément été limitée aux grandes enseignes, faciles à inventorier dans notre secteur. Nous aurions aimé la prolonger aux magasins de proximité ainsi qu’aux circuits courts mais, ils sont nombreux et leur sélection dans un délai restreint n’était pas possible. Par ailleurs, les résultats reçus sur quelques « drives  » ne sont pas exploitables, notre questionnaire étant inadapté.

Notre enquête

Pour rendre cette enquête aussi rigoureuse et objective que possible, une liste de 15 critères pour lesquels il suffisait de répondre par oui ou par non a été établie. Ils concernent :

- L’accueil à l’entrée du magasin : 6 critères sur le contrôle à l’entrée, le marquage au sol, la mise à dis position de masques et gants, le nettoyage des caddies.

- La circulation à l’intérieur du magasin et le matériel de protection du personnel : 3 critères sur la protection, masques et gants du personnel et un sens de circulation.

- Le passage en caisse : 4 critères sur la protection masques, gants, vitrage, marquage au sol.

- La sortie/l’entrée séparées ou non.

Le questionnaire a été adressé à nos adhérents pour qu’ils relèvent en magasin, entre le 10 et le 25 avril, la présence ou l’absence des critères. Dans chaque rubrique une question ouverte interroge sur les améliorations susceptibles d’être apportées.

25 magasins ont été visités dans notre secteur. Il s’agit de 7 hypermarchés, 13 supermarchés, 4 magasins spécialisés en produits frais ou surgelés et une jardinerie.

Les résultats

Les réponses (oui, non) ont été transformées en points permettant un classement des enseignes, en matière de sécurité sanitaire. Il est considéré, qu’en-dessous de 7 critères pris en compte, le résultat est très insuffisant ; entre 7 et 9, c’est un résultat moyen, surtout pour les hypermarchés qui drainent un grand nombre de clients ; au-dessus de 10, il est clair que les responsables de ces établissements ont fait de louables efforts pour aider le consommateur à faire ses courses sans courir trop de risques pour sa santé (même s’il y a toujours moyen de mieux faire !).

Certains résultats peuvent être partiellement sujets à pondération quand la visite n’a pas été faite aux heures d’affluence. Il a en effet été constaté un certain relâchement lors des creux de fréquentation : absence de contrôle à l’entrée, de gel hydro alcoolique, de nettoyage des barres de caddie (d’où certaines notes traduites en 0,5 au lieu de 1).

Les notes des magasins visités (hypermarchés surlignés en jaune)

Quels enseignements en tirer ?

D’une manière générale, la bonne volonté existe : les magasins semblent disposer des outils élémentaires pour assurer la sécurité tant du consommateur que de leur personnel. Aucun ne distribue de masques, peu du gel. Presque tous protègent leur personnel, surtout en caisse.

Les différences se jouent sur les critères de limitation à l’entrée et sur l’organisation d’entrées et de sorties différentes, qui permettent de limiter la promiscuité. Il manque pourtant du personnel dans les rayons pour réguler le comportement des acheteurs. Les caisses automatiques où le scan est appliqué sont à suspendre ou à organiser différemment, à cloisonner (trop de promiscuité, pas assez de personnel de régulation).

Nos enquêteurs ont apprécié les créneaux horaires dédiés aux seniors, au personnel médical et « personnes à risques », d’autres souhaitent davantage de sens de circulation indiqués, surtout quand le passage est étroit, et davantage d’annonces incitant les clients à respecter les gestes-barrières. Il est vrai que ceux-ci – par négligence ou affolement ? - n’ont pas toujours un comportement raisonnable ! Trop de gens continuent à s’agglutiner devant l’entrée ou les caisses.

Une évidence, ce drame du coronavirus entraîne un changement de mode d’approvisionnement, avec :

- L’utilisation des « drives » (bien que l’organisation en soit encore imparfaite)

- Des livraisons à domicile.

- Le report non négligeable de certains achats vers les magasins de ville, voire les circuits courts lorsqu’ils ont pu être maintenus, ceci notamment pour limiter les déplacements.

Nous aurons l’occasion d’enquêter sur cette évolution sans doute incontournable...

Post-scriptum

Le dossier complet de cette enquête est expédié aux adhérents, qui reçoivent bulletins trimestriels et, à longueur d’année, mails, flashs, "Alertes conso"... L’adhérent bénéficie de plus, d’une aide pour le traitement de ses litiges de la vie courante (consommation, prestations de services... voir article paru dans le Courrier, du 1er avril 2020).

L’adhésion (30€) peut être faite en ligne sur notre site : http://valdeseine.ufcquechoisir.fr ou à : UFC-Que Choisir Val-de-Seine B.P. 5678480 VERNEUIL/SEINE, par chèque bancaire à l’ordre de UFC-Que Choisir Val-de-Seine.