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Publié : 9 septembre 2020

RD-154

RD 154 : la consultation d’octobre scellera-t-elle la fin de la déviation ?

La conférence de presse du 4 septembre 2020, au Complexe sportif François Pons de Verneuil-sur-Seine, a réuni Fabien Aufrechter, maire de Verneuil-sur-Seine, Pascal Collado maire de Vernouillet, Benoît de Laurens, maire de Chapet, les trois maires organisateurs de la consultation relative au projet de déviation de la RD 154 traversant ces trois communes. En définitive, c’était un message à Pierre Bédier, président du Conseil départemental des Yvelines, pour annoncer la fin de ce projet “ni fait ni à faire”.

Les citoyens, actifs ou passifs, sont toujours en train de râler car ils ne sont pas entendus lorsqu’un projet dit structurant ne répond pas aux attentes et/ou n’est pas conforme à l’intérêt général. Voilà, une opportunité pour changer la donne et faire vivre la démocratie dans sa forme la plus légitime puisque l’on demande le consentement des citoyens concernés.


Fabien Aufrechter, maire de Verneuil-sur-Seine,
ne pendra parti dans les débats car il n’a pas d’opinion sur le sujet. Bizarre !

« Pour ou contre l’actuel tracé de la déviation ? » sera la question posée à environ 25 000 citoyens concernés dans les trois communes où le tracé fait débat, voire polémique. Pour mémoire, ce projet avait été initié il y a 60 ans ; depuis 2014, deux grandes manifestations et deux débats ont démontré une hostilité des citoyens actifs. Certaines estimations vont jusqu’à 30 millions d’euros pour ce projet. Justement, les trois élus donnent la possibilité à la « majorité silencieuse » de se prononcer sur cette controverse. Pascal Collado, maire de Vernouillet, a exprimé sa satisfaction de mener cette consultation avec les communes voisines : « Il faut trancher une fois pour toutes ! », a‑t-il déclaré, tout en se félicitant de cet acte fondateur de la démocratie participative sous sa forme moderne (avec l’aide des outils numériques et avec le vecteur d’Internet) et classique car on va voter, également, dans les bureaux de vote, le 11 octobre.

Ce moment démocratique s’alimentera en amont par un débat public le 25 septembre au Complexe sportif François Pons de Verneuil. Une série de documents d’information et une campagne Internet compléteront l’information pour que les citoyens aient toutes les informations d’une manière aseptisée de toute « opinion politique ». En effet, les trois maires sont dans l’illusion, ce projet ayant un sens politique pour ceux et celles qui vont le vivraient tous les jours avec la déviation de la RD 154. Voilà pourquoi l’association ADIV Environnement et ses supporteurs se sont opposés au tracé de la déviation. En outre, les données du projet sont incomplètes, certaines anciennes comme le comptage de la circulation et l’impact écologique dans son ensemble.

Faut-il pour autant reporter cette consultation ? Des élus de l’opposition le disent et le répètent : « C’est trop tôt et on n’a pas tous les éléments. » Au contraire, il est temps d’achever le projet dans sa conception, son idée car il ne répond pas aux exigences écologiques de notre territoire. Ce projet est néfaste pour la nature et pour le contribuable. D’une manière subtile, les trois maires organisateurs de cette consultation se lavent les mains en disant qu’ « ils n’ont pas d’avis sur le projet, mais ils suivront le résultat de ce vote ».


Pascal Collado, maire de Vernouillet, a changé sa méthode.
Ni pour ni contre !

« C’est une nouvelle manière de faire de la politique », a expliqué Pascal Collado. Autrement dit, on écoute et on se concerte avec la population lorsque celle-ci rechigne à donner un quitus démocratique pendant le processus de décision d’un projet. C’est une manière d’être « de retour dans le jeu institutionnel » (selon M. de Laurens).

En conclusion, Fabien Aufrechter, maire de Verneuil-sur-Seine, Pascal Collado maire de Vernouillet, Benoît de Laurens, maire de Chapet, semblent entériner la bataille idéologique gagnée par des citoyens actifs qui se sont mobilisés pour la nature et le cadre de vie. Il est temps de passer à un autre débat, en espérant que les opposants au maire de Verneuil-sur-Seine comprendront que la bataille d’idées se gagnent sur le terrain et non pas en délégitimant des choix démocratiques.

Ghislaine Senée, conseillère régionale, demande une étude d’impact :

« Une réactualisation des chiffres doit être apportée avant la consultation. En heure de pointe et en heure creuse. Et devrait y être testé l’impact de l’arrivée d’Eole qui aura un impact sur l’utilisation de la voiture (ou alors ce n’était pas la peine d’y mettre plusieurs milliards).

S’il y avait réelle vocation à lutter contre la congestion routière, largement justifiée par la lutte contre les nuisances et l’insécurité piétonne (et j’occulte les enjeux de réchauffement climatique et de biodiversité) plutôt que de créer de nouvelles routes, l’impact du développement des modes alternatifs de déplacement, vélo, Nouveaux Véhicules Electriques Individuels, co voiturage, accès piétons,…) devrait également être mesuré.
Il est en effet nécessaire de prendre en compte les changements de comportement en matière de mobilité, d’autant que le télétravail risque de s’ancrer dans les habitudes de travail.

Avec le transfert de compétences, ce serait à la Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise de porter et accompagner ces trois communes dans la démarche plus globale de la mobilité (sans oublier la question du transport routier marchandises) mais évidemment son accointance trop forte avec le département des Yvelines qui porte ce projet, empêche cela. »

(source : page FB Tu sais que tu es à Verneuil quand ça commence à coincer, 6 septembre 2020)