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Publié : 15 décembre 2020

Art religieux

Bénédiction par l’évêque de Versailles du nouveau tabernacle de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul des Mureaux

Ce dimanche 13 décembre 2020, en cette sainte Lucie jour où est fêtée la lumière, l’évêque du diocèse de Versailles, Monseigneur Éric Aumônier est venue aux Mureaux à l’église Saint-Pierre-Saint-Paul pour célébrer la messe et bénir le nouveau mobilier.

Cela fait 10 mois que le curé de la paroisse des Mureaux, le père Marc de Raimond, travaille pour la création d’un nouvel ambon, qui sera dorénavant fixe, et d’un nouveau tabernacle. Le tabernacle était à peine visible si on ne savait pas où regarder dans l’église Saint-Pierre-Saint-Paul. C’est même l’une des premières choses qu’a fait remarquer le nouveau vicaire lorsqu’il a passé la porte de l’église pour la première fois.
Le père Marc a eu de nombreux rendez-vous avec les services de la mairie pour mettre en place le projet. Il en a discuté avec une artiste pour se rendre compte de ce que cela pourrait donner et combien cela pourrait coûter. Une réflexion est venue s’imposer à ce projet, le fameux « c’est le contribuable qui paie ? », typiquement français. Ce jugement de valeur s’est multiplié sachant qu’il est l’ancien curé de Montesson. Mais en réalité, et cela est confirmé, ce nouveau mobilier est une donation d’un généreux mécène et paroissien, Monsieur Berthault.

L’artiste, Madame Claire Grillet, contactée pour ce projet, est une connaissance du curé des Mureaux. Elle a déjà travaillé avec lui pour le mobilier de l’église paroissiale de Montesson. L’artiste a dessiné et monté les maquettes qui étaient visibles en avant-première en Juin-Juillet 2020. Elle a également choisi les matériaux. Pour cela, il fallait suivre les exigences du père et cela devait s’intégrer correctement au bâtiment. Le bois de chêne recouvert de plaque de laiton a été, à notre humble avis, un choix judicieux. Il est vrai qu’à la présentation, beaucoup n’étaient pas très convaincus du rendu car l’intégration au lieu en faisant quelque chose de moderne et léger, en prenant pour modèle de vieux tabernacle monumentale, et cela n’était pas une mince affaire. Si, vous ne voyez pas de quoi nous parlons, allez vous promener, dès que vous en aurez l’occasion, et la possibilité, à la cathédrale Saint-Louis de Versailles ou à Saint-Pierre de Rome par exemple. Par le biais de Monsieur Pereira, l’abbé de Raimond et Madame Grillet ont commandés les pièces en chêne à un ébéniste au Portugal.
Les œuvres suivent une symbolique stricte, simple à comprendre au premier coup d’œil. L’artiste explique que l’ambon est comme « une prou de bateau, dans lequel nous sommes tous embarqués, le bateau étant la Parole de Dieu. » L’ambon est de forme triangulaire en chêne avec quatre petits plaques en laiton qui dessine une croix latine, venant l’agrémenter. Cette forme mène le lecteur de la Bible vers le peuple. Le tabernacle est quant à lui composé de plusieurs pièces. La pièce centrale en laiton sur laquelle est représenté Jésus avec un agneau, coulisse et s’ouvre sur une lumière jaillissante représentant « la Résurrection ». C’est à cette endroit que sont déposés les hosties consacrés. Les deux panneaux entourant le centrale représente sur le panneau de droite l’eau et l’oxygène, avec ses bulles. Sur le panneau de gauche est représenté des épis de blé pour le pain car, dans la religion chrétienne, le « Christ est le pain de Vie ». A cela s’ajoute quatre plaques de laitons, qui symbolisent les quatre évangélistes. Les deux dernières plaques sont le symbole de la lumière qu’est le Christ chez les catholiques.

Le tabernacle fait 1, 80 mètre de longueur sur 1 mètre de hauteur et est agrémenté d’une console sur laquelle le « Saint-Sacrement » va pouvoir être exposé et deux marches qui s’ajoutent à une préexistante. Les trois marches comme devant l’autel qui le précède, représente les trois chutes de Jésus lors de son chemin de croix vers la mont Golgotha (le lieu de sa mort).

Ayant pu discuter avec le père Marc avant la pose de ce mobilier, nous pouvons vous dire que rien n’a été laissé au hasard. L’église Saint-Pierre-Saint-Paul a une verrière centrale sur laquelle on peut apercevoir le Chrisme, qui est le symbole du Christ car il est « l’alpha et l’oméga », tout en haut. Ce Chrisme est dans un halo de lumière. Le reste de la verrière est composé de nombreux morceaux de vitraux qui représente le sang et l’eau qui coule du coté du Christ au moment de sa Crucifixion. A cela, le père Marc a fait mettre la croix monumentale offerte par les œuvres caritatives de la paroisse il y a quelques années. Tout ce dispositif symbolique se trouve juste au-dessus du nouveau tabernacle et tous cela pour une continuité qui a du sens pour les catholiques venant prier en ce lieu.

Lors de la bénédiction par Monseigneur Aumônier, qui est obligatoire à chaque fois qu’un élément du mobilier est ajouté ou modifié, l’artiste Claire Grillet, le mécène Monsieur Berthault, l’intermédiaire Monsieur Pereira, le conseiller municipal délégué , Monsieur Damien Delerin, deux des prêtres de la paroisse, les pères Gaël Jacob (vicaire) et Philippe Mallet, ainsi que le diacre, Monsieur René Dhailly, étaient présents. Malheureusement, l’instigateur du projet, le curé du la paroisse, le père Marc de Raimond, n’a pas pu être présent pour raison personnel. Mais il était, sans doute, présent en pensée et qu’il est heureux que les œuvres dont il est si fier, soient enfin misent en place. La messe et la bénédiction se sont déroulés dans le respect des gestes barrières avec plusieurs paroissiens qui ont fait le déplacement. La venue d’un évêque dans une paroisse de son diocèse est toujours un évènement mais d’autant plus lorsque c’est pour une bénédiction. Cela n’est plus courant de nos jours et se fut un moment privilégié.
Aux Mureaux, les changements ne sont pas souvent acceptés et la paroisse sait au combien l’abbé de Raimond a fait des changements qui ont été acceptés ou non. Mais après avoir posé quelques questions par si par là, aux paroissiens présents, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, apprécient ces deux nouvelles pièces du mobilier de leur église paroissiale et remercient leur curé. Constantia (l’un des piller de l’église et fidèle de longue date) a dit : «  C’est vraiment magnifique », à quoi d’autres paroissiens ont acquiescé. Élise (jeune paroissienne), quant à elle, a déclaré que « C’est vraiment beau et cela mène à la prière et à la réflexion. » Le diacre est même resté plus longtemps après la messe pour admirer ce travail. Une autre paroissienne a même dit que «  ça rapporte de la lumière à une paroisse qui en a bien besoin.  »