Selon les statistiques de Century 21, présentées le 29 juin, le marché immobilier connaît une forte activité pour ce début d’année 2021. Une dynamique qui devrait se maintenir pour la suite de l’année. Le réseau FNAIM confirme l’analyse de son réseau confrère.
La crise du Covid a redéfini les attentes immobilières
La crise du Covid, les confinements successifs et l’adaptation aux nouvelles mesures sanitaires avec le développement du télétravail impactent le marché immobilier, qui connaît sur ce premier semestre 2021 un fort dynamisme. Cette activité importante peut être mise en parallèle avec des taux d’intérêt bas rendant l’emprunt, pour l’achat d’un bien immobilier, accessible à un plus grand nombre.
Un marché français en surchauffe
A l’échelle nationale, le marché de l’immobilier connaît une forte activité avec une hausse de 6 % du volume des ventes par rapport à 2019, une année pourtant déjà qualifiée « d’exceptionnelle ». Il est caractérisé par une hausse des prix, notamment en Bretagne et en Nouvelle Aquitaine qui connaissent respectivement une hausse des prix des maisons de 10 % et 14,8 % par rapport à l’année dernière. En moyenne les prix atteignent 2306 €/m2 pour une maison et 3783€/m2 pour un appartement. Par ailleurs, les délais de vente se réduisent fortement, passant en moyenne de 100 jours à 80 pour les maisons et de 90 à 79 pour les appartements.
Paris, une dynamique à l’œuvre qui nuance
Cependant, les dynamiques à l’œuvre dans la capitale diffèrent du reste de la France. Ainsi, les délais de vente sont légèrement plus élevés et les prix ont diminué de 3,6 % par rapport au premier septembre 2020. De plus, par rapport à 2019, le volume des ventes a diminué de 20 %. Il est intéressant de souligner une forte attraction pour les achats locatifs, qui n’ont jamais été aussi haut. Les nombreuses inquiétudes économiques semblent inciter à l’investissement immobilier.
Une redéfinition des attentes avec le Covid
Le développement du télétravail a redéfini les attentes des acheteurs qui mettent maintenant l’accent sur l’espace. Les différents confinements ont conduit à quitter les hyper-centres comme Paris, où la part des cadres supérieurs a diminué de 12,8 %, pour plus de confort et de superficie. Il en est de même en province où les villes de taille moyenne deviennent fortement attractives. Ainsi, les futurs acheteurs recherchent davantage d’espace, des pièces en plus, un extérieur ou une vue agréable. Si les achats de résidences secondaires ont augmenté, ceux des résidences que l’on peut qualifier d’hybrides ou de « semi-résidentielles » également. Il s’agit de résidences peu éloignées des grandes villes mais avec un cadre de vie plus agréable pour les périodes de télétravail.
Cette recherche d’un cadre de vie agréable à proximité de Paris contribue à augmenter les prix en Île-de-France de 9,2 % pour les maisons et 9,8 % pour les appartements, bien que de forts écarts persistent entre les différents départements. Caractérisée principalement par l’achat de résidence principale ou de placement, les cadres moyens sont les principaux acquéreurs dans la région, représentant 42,4 % de ces derniers. Un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes, alors que la part des employés et ouvriers diminue significativement de 19,9 % dans la région.
Cette redéfinition des attentes immobilières et les taux d’intérêt bas devraient permettre à ce dynamisme du marché de se maintenir pour la suite de 2021.
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