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Publié : 11 février 2022

GPSeO

Pour Denis Faist, l’intercommunalité Grand Paris Seine & Oise doit se réformer(Webtélé2r)

Pour Denis Faist, ancien conseiller communautaire de la Communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise (GPS&O), interviewé par le J2R le 8 février, il est temps de la réformer : il faut, notamment, modifier le pacte fiscal et mettre en œuvre une subsidiarité pour rendre efficace l’action publique dans cette intercommunalité qui laisse perplexe. 

Dans cette interview vidéo, Denis Faist, qui avait été critique au lancement, en 2015, de GPS&O, met en relief l’état de la situation calamiteuse de cette plus grande intercommunalité de France (404 000 habitants et trois bassins de vie). Depuis 2015, selon son analyse, trois défauts majeurs ont montré que sa création était un pari périlleux : absence d’un pôle de centralité ; absence d’une fiscalité stable et durable ; absence d’un projet de territoire. A contrario, le fait de mettre en avant l’arrivée prochaine d’Eole (qui est très en retard, avec un budget qui explose) ne rime pas à grand chose.

Pire, les comptes n’y sont pas : la Cour de comptes a jugé que les comptes de GPS&O étaient insincères car l’ancien président Tautou s’était fait berner par l’attribution d’un prêt bancaire qui n’a jamais été formalisé. En outre, le conflit entre le président du département et le précédent président, Raphaël Cognet, a rendu la communauté urbaine illisible et inefficace. Elle ne peut plus continuer ainsi, avec un budget structurellement en déficit et en s’appuyant sur un pacte fiscal plus que fragile sur le plan juridique. La seule solution serait, semble-t-il, d’augmenter la pression fiscale de six points !

Espérons que Cécile Zammit-Popescu, la nouvelle présidente de GPS&O, pourra agir dans l’axe qu’elle a ajouté aux quatre du projet de territoire (voirie, eau, déchets, assainissement), celui des compétences de proximité  ! Après son élection, elle a notamment déclaré : « La proximité c’est entendre les attentes et les besoins des communes, c’est mieux communiquer avec les maires, et les aider à communiquer avec les usagers  ».

Enfin, la présidente pourrait et devrait mettre en œuvre le premier article de la loi “Engagement et proximité” du 27 décembre 2019, non appliqué jusqu’à présent par GPS&O. Celui-ci impose la création d’une conférence des maires dans tous les EPCI, si leur bureau ne comprend pas l’ensemble des maires des communes membres.
Trois conférences territoriales des maires pourraient être justifiées, en fonction des bassins de vie (Poissy, Les Mureaux/Meulan-en-Yvelines et Mantes-la-Jolie).

Article achevé le 11 février, en s’appuyant sur les propos du citoyen MK.