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Publié : 8 mai 2022

Commémoration

Cérémonie du 8 mai aux Mureaux 2022 : tournée vers l’Ukraine(Webtélé2r)

Dimanche 8 mai 2022 fut organisée un défilé et une cérémonie pour l’anniversaire de la « Victoire du 8 mai 1945 » aux Mureaux dans le Parc Jean-Vauzelle, devant le monument aux Morts de la commune. Une cérémonie où la guerre en Ukraine était derrière tous les mots, toutes les lignes et tous les discours.

Comme chaque année, la paix signée le 8 mai 1945 à Berlin et mettant fin à la seconde guerre mondiale en Europe (il faudra attendre septembre 1945 pour que la paix soit signée en Asie), est célébrée. Cela fait 77 ans que cette paix fut signée, d’abord le 7 mai en France puis le 8 mai à Berlin. Mais, et peu de monde se sait, c’est le 9 mai que la Russie commémore cette victoire.
La célébration de cette paix est, de nos jours, un important devoir de mémoire, qui raisonne lourdement dans les esprits en raison des problématiques actuelles surtout en Europe. Le retour de la guerre en Ukraine était derrière tous les discours prononcés lors des cérémonies. Mialy Ramanamandimby, conseillère municipale déléguée à la vie évènementielle, aux festivités et aux cérémonies, a dans son propre discours d’ouverture de la cérémonie, demandé pardon à ceux qui sont morts pour la paix du 8 mai car la guerre en Europe n’a pas été éradiquée.
(Mialy Ramanamandimby, conseillère municipale déléguée (Photo RD))

Défilé et cérémonie suivis

Alors que le Président de la République, Emmanuel Macron, déposait un gerbe devant la statue du Général De Gaulle et devant celle du Soldat Inconnu sous l’Arc de Triomphe Paris, aux Mureaux, une centaine de personnes se sont réunies pour participer à la commémoration du 8 mai 1945, dans le parc Jean-Vauzelle devant le monument aux morts de la commune.
Une fanfare, une chorale, les anciens combattants (La Fédération Nationale des anciens combattants et l’Union Nationale des Combattants et victime de guerre), les membres conseil municipal des enfants, des jeunes, des seniors (le conseil municipal de la ville), comme l’a appelé François Garay, maire des Mureaux qui présidait la cérémonie, étaient présents pour cette cérémonie. Une cérémonie qui a été précédée par un défilé dans les rues du centre-ville des Mureaux.
La région d’Île-de-France était représentée, cette année, par Madame Dieynaba Diop, adjointe au maire des Mureaux, mais également conseillère régionale. Une cérémonie plus vivante que la précédente, puisque les restrictions sanitaires sont levées.

Le premier discours de la cérémonie fut celui de Madame Geneviève Darrieussecq, Secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées,que Mialy Ramanamandimby, conseillère municipale déléguée à la vie évènementielle, aux festivités et aux cérémonies, a prononcé.

Après, cela fut le moment des dépôts de gerbe devant le monument aux morts de la ville. Huit gerbes furent déposées par le conseil municipal des enfants, des jeunes, par les associations d’anciens combattants, dont la Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), par la région Île-de-France par l’entremise de Dieynaba Diop, par le département des Yvelines, qui n’a envoyé aucun représentant, par un représentant du député de la 9ème circonscription des Yvelines, Bruno Millienne, et par le maire des Mureaux en compagnie de sa première adjointe, Madame Souad Ammouri Mostafi.
(Monsieur le maire, sa première adjointe et deux membres du conseil municipal des enfants (Photo RD))

Toutes les personnes qui se sont rendues devant le monument pour déposer une gerbe, l’ont fait accompagnées par des membres du conseil municipal des enfants. C’est une façon de transmettre la mémoire à la jeune génération.

Un discours sur le passé et un discours sur le présent

Les discours des représentants des conseils municipaux des enfants et des jeunes étaient, d’une certaine façon, complémentaires. Le discours du conseil municipal des enfants était plus tourné vers le passé et le devoir de mémoire même très local, soulignant au passage qu’ils avaient beaucoup appris en préparant cette intervention. Celui du conseil municipal des jeunes était tourné vers l’après, l’avenir mais aussi le présent. Pour faire simple, tous les discours, qui ont été prononcés, même celui du maire juste après, contenaient un message sur le devoir de mémoire, sur la nécessité de ne pas oublier, sur l’Europe et sur le conflit Ukrainien.
(Les représentants du conseil municipal des jeunes (Photo RD))

Un discours résumé en quatre points

(François Garay, maire des Mureaux (Photo RD))
Le dernier discours prononcé, avant la fin protocolaire de la cérémonie, fut, évidement, celui du maire des Mureaux, François Garay. Un discours dans lequel, le maire n’a pas épargné Vladimir Poutin et les régimes autoritaires. Un discours qui est revenu sur l’évolution de la société depuis le commémoration de 2021. Un discours qui est revenu sur la pandémie de la COVID19, qui est encore là. Un discours qui est revenu sur l’unité des français et la situation politique en France alors qu’Emmanuel Macron vient d’être réélu président et que les élections législatives se profilent à l’horizon. Un discours qui peut se résumer à partir des quatre points ou quatre vœux pour la prochaine année : la fin de la pandémie de COVID19, la fin de la guerre en Europe, la reconstruction de l’Ukraine et que les français retrouvent une certaine « mesure ». Un mot qui fait sans aucun doute référence au fait que beaucoup de français basculent dans des choix extrêmes.

Juste après le discours du maire des Mureaux, la chorale a chanté le « Chant des Partisans » ou le « Chant de la libération ». Cet hymne est celui de la résistance française durant l’occupation par l’Allemagne nazie, pendant la Seconde Guerre Mondiale. La musique, composée en 1941 sur un texte russe, est due à la Française Anna Marly, ancienne émigrée russe, qui avait quitté la France pour Londres en 1940. Les paroles sont de Joseph Kessel, russe également d’origine, et Maurice Druon, son neveu, et datent de 1943. C’est une belle coïncidence de l’Histoire que les créateurs de cet hymne à la liberté soient russes d’origine, surtout vis-à-vis de la situation actuelle.