La grève du personnel KEOLIS le 14 octobre. Les conducteurs, les cadres, les mécanos sont tous d’accord : il faut respecter les accords collectives de la branche transport. La privatisation équivaut à faire table rase d’un fonctionnement basé sur un consensus et de la sécurité pour les agents et les voyageurs. La grève de ce jour, le 14 octobre 2022 est annonciatrice des troubles sociaux demain.
Tout le monde syndical était a priori présent au piquet de grève de Verneuil-sur-Seine, le 14 octobre : la CGT, la CFDT, le syndicat des cadres. Tous les bus étaient bloqués et le personnel était à 100 % de ce mouvement de grève lancé par l’intersyndicale, notamment la CGT et la CFDT.
Pour contextualiser la problématique de ce mouvement social, qui s’est endurci, Mme Ghislaine Senée, conseillère régional (EE-LV) a souligné l’importance de garder les accords de la convention collective de cette branche transports : « Ce sont des chauffeurs qui se réveillent tôt et qui assurent la sécurité des usagers… Les accords salariales viennent à échéance dans un mois ; le délégataire du service public, KEOLIS [NDLR qui avait emporté la mise en 2020] semble vouloir ubériser l’ensemble du personnel pour faire des économies. C’est inacceptable pour des raisons de justice et de sécurité. D’abord, ces salariés ont donné 20 à 25 ans de leur vie au secteur de transport ; en plus, ils assurent la sécurité des usagers et la mise en concurrence ne marche pas. »
En plus, Mme Senée a interpellé la présidente de la Région Île-de-France, Mme Valérie Pécresse en soulignant que la sécurité pour éviter des accidents n’est plus assuré par sa politique du moins-disant. « La droite libérale droit se rendre compte que, explique-t-elle, les recettes néo-libérales ne marchent plus : les exemples de l’électricité, du transports sont là pour le prouver. »
Pour Mme Senée, ce mouvement social devrait alerter l’ensemble de la population que les temps ont évolué. « Il ne faut pas que les salariés soient perdants lorsque les néolibéraux jouent avec le système social en France, » a‑t-elle ajouté.
Du côté de la CFDT, Ramazan Ozben, délégué syndical, a également exprimé les mêmes constats : « les économies demandées par Keolia sont la traduction d’un système moins-disant qui met la pression sur les salariés ». En effet, pour lui, il s’agit de la preuve que Keolis a proposé un « service de service public low-cost » et que cela va empirer notamment par le manque du personnel qualifié, le manque de nettoyage des bus et surtout le manque de maintenance.
En conclusion, ces grévistes alertent la population pour souligner que la situation reste catastrophique et que cela ne va pas se terminer comme cela. La vague de privatisation depuis les années 1980 (merci les socialistes) aboutit à ce cycle de contestation sociale et politique.
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