Ce vendredi 14 octobre 2022, une manifestation d’une soixantaine de personnes s’est déroulée sous les fenêtres du siège de l’Inspection Académique des Mureaux pour dire non, encore une fois, au fait que les école de la commune soient volontaires désignées pour les auto-évaluations du Conseil d’évaluation de l’école (CEE) est inscrite dans la Loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance.
La Loi du 26 juillet 2019 pour « une école de la confiance », de l’ancien ministre de l’Éducation nationale, M. Jean-Michel Blanquer, redevenu professeur d’université, instaure le point suivant :
« Le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) est remplacé par un Conseil d’évaluation de l’école qui a notamment pour mission de produire le cadre méthodologique et les outils d’évaluation régulière des établissements conduite par le Ministère de l’éducation nationale. Ce cadre commun national pour l’évaluation de l’ensemble du système éducatif vise à se rapprocher des recommandations formulées par l’Union européenne, l’OCDE et l’Unesco. »
La Loi serait en expérimentation dans les rectorat de Nantes, Lille et Marseille.
Désignés d’office
Aux Mureaux, qui compte 22 écoles, cinq chefs d’établissement ont été désignés d’office comme volontaires par leur hiérarchie académique pour participer aux auto-évaluations de leurs écoles respectives, selon les manifestants présents devant l’Inspection Académique des Mureaux.
Or, toutes les écoles de la commune ont refusé, selon les syndicats, à être volontaires, à deux reprises, mais des établissements ont été désignés malgré ça. Il faut noter que la commune des Mureaux est souvent désignée pour expérimenter les réformes de l’Éducation Nationale.
Un soixantaine de personnes, composées de professeurs, de parents d’élèves, de personnels de l’Éducation nationale, pancartes dans les mains, ont répondu à l’appel, à manifester leurs mécontentements et leurs soutiens aux chefs d’établissement, qui a été lancé par plusieurs syndicats comme CGT Éduc’action 78, SnuiPP78 et FNEC FP-Force ouvrière.
Selon les syndicats, les auto-évaluations vont créer de la mise en concurrence entre les écoles d’une même commune et dénoncent « la casse de l’école publique », de la « décentralisation » et de « l’autonomisation ».
Les syndicats pensent que les auto-évaluations vont obliger les établissements à trouver des solutions aux problèmes de manque de moyens en interne. Pour eux, la solution aux difficultés des établissements réside à donner plus de moyens en personnels formés. L’Éducation nationale manque cruellement de professeurs et ce fait est pointé nettement depuis la rentrée 2022.
Les syndicats rappellent que le « projet d’école », la ligne directrice qui oriente l’organisation de la structure éducative, qui existe actuellement dans tous les établissements, est déjà basé sur un diagnostic.
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