Mardi 13 décembre 2022, entre 21h30 et 23h16 heure de Paris, du centre spatial européen de Kourou en Guyane française, va s’élancer pour la troisième fois et la dernière fois de l’année le lanceur Ariane 5.
La mission VA259 va mettre en orbite le satellite météorologique MTG-I1 et des satellites de télécommunications Galaxy 35 et Galaxy 36. Bientôt, Ariane 3 va prendre la relève.
La fenêtre de lancement s’ouvre à 21h30 heure de Paris (17h30 heure locale de Kourou) ce mardi 13 décembre pour le troisième et dernier lancement d’Ariane 5 de l’année 2022.
Ce quatrième lancement d’Arianespace en 2022, et la troisième Ariane 5 de l’année, emportera, dans le cadre de cette mission VA259, trois satellites en orbite de transfert géostationnaire. La performance demandée au lanceur pour ce vol est d’environ 10 972 kg.
(Logo de la mission VA259(crédit ArianeGroup))
Le lancement sera effectué depuis centre spatial européen de Kourou en Guyane française ce mardi 13 décembre. La durée nominale de la mission (du décollage à la séparation du satellite) est de : 34 minutes et 37 secondes.
Trois satellites en orbite pour objectif
La mission VA259 doit mettre trois satellites en orbite de transfert géostationnaire : le satellite météorologique MTG-I1 et des satellites de télécommunications Galaxy 35 et Galaxy 36.
Meteosat Third Generation-Imager 1, ou MTG-I1, est le premier satellite d’un nouveau système qui génèrera un volume de données 50 fois supérieur à celui fourni par le système de deuxième génération. Résultat, les météorologues disposeront plus rapidement d’informations plus précises sur l’évolution du temps et les phénomènes extrêmes. Le mission MTG est une collaboration entre EUMETSAT et l’Agence Spatiale Européenne (ESA). Les satellites MTG sont développés et acquis en collaboration avec l’ESA par un consortium industriel emmené par Thales Alenia Space en coopération OHB. Ils sont développés conformément aux exigences qui ont été définies par EUMETSAT en concertation avec les utilisateurs de ses données météo.
MTG-I1 est le 14ème satellite d’EUMETSAT lancé par Arianespace et le 167ème satellite de Thales Alenia Space à être lancé par Arianespace.
Galaxy 35 et Galaxy 36 sont des satellites de télécommunications en orbite géosynchrone, qui fourniront aux diffuseurs des liaisons dédiées en Amérique du Nord pour retransmettre en direct des événements sportifs et des programmes de divertissement et d’actualité. De plus, ces satellites offriront une protection en orbite à une sélection de clients grands comptes dans la zone de diffusion couvrant l’Amérique du Nord.
Ils vont remplacer respectivement les satellites Galaxy 3C et Galaxy 28 en orbite.
Le lancement s’inscrit dans la continuité du programme de renouvellement complet de la flotte d’Intelsat qui a débuté avec Galaxy 30 en 2020.
Galaxy 35 et Galaxy 36 sont respectivement les 63ème et 64ème satellites lancés par Arianespace pour Intelsat. Ils sont, également, les 69ème et 70ème satellites fabriqués par Maxar à être lancés par Arianespace.
Cette dernière mission de l’année 2022 pour le lanceur Ariane 5 le rapproche de sa retraite. Le dernier construit vient tout juste de sortir des usines d’ArianeGroup des Mureaux. Il doit normalement rester deux missions à Ariane 5 puisque lors du premier lancement de l’année, le 22 juin dernier, il en restait 4 missions. Après Ariane 6 va prendre la relève.
Les acteurs de ce lancement :
Arianespace : « Pour mettre l’espace au service d’une vie meilleure sur Terre, Arianespace garantit l’accès à des services et solutions de transport spatial pour tout type de satellites, institutionnels et commerciaux, vers toutes les orbites depuis 1980.
Arianespace est responsable de l’exploitation des lanceurs de nouvelle génération Ariane 6 et Vega C développés par l’ESA et dont les maîtres d’œuvres industriels sont respectivement ArianeGroup et Avio. Arianespace, dont le siège social se situe à Évry, France, est également implantée à Kourou (avec l’établissement de Guyane au
Centre spatial guyanais, Port spatial de l’Europe), à Washington D.C., à Tokyo et à Singapour. Arianespace est une filiale d’ArianeGroup qui détient 74 % de son
capital, les 15 autres actionnaires représentant l’industrie européenne des lanceurs Ariane et Vega. L’ESA et le CNES sont censeurs à son conseil. »
ArianeGroup :« Maître d’œuvre pour le développement et la production des lanceurs Ariane 5 et Ariane 6, ArianeGroup coordonne un réseau industriel regroupant plus de 600 sociétés, dont 350 Petites et Moyennes Entreprises. ArianeGroup pilote l’intégralité des activités industrielles relatives à Ariane 5, depuis les études et les améliorations de performances jusqu’à sa production, la fourniture des données ou des logiciels propres à chaque mission. Cette chaîne inclut les équipements et structures, la fabrication des moteurs, l’intégration des différents étages, puis l’intégration du lanceur en Guyane. ArianeGroup livre un lanceur apte au vol sur le pas de tir à sa filiale Arianespace, qui opère le vol à partir du décollage pour le compte de ses clients. »
L’Agence spatiale européenne (ESA) : « est une organisation intergouvernementale chargée de développer les capacités spatiales de l’Europe, et de veiller à ce que l’investissement dans l’espace profite aux citoyens européens et du monde entier. En coordonnant les ressources financières et intellectuelles de ses 22 États membres, l’ESA peut entreprendre des programmes et des activités dont l’envergure dépasse largement ce que chaque pays européen pourrait faire seul. L’ESA a établi une coopération formelle avec l’Union européenne (UE) dans le cadre des programmes Galileo et Copernicus, ainsi qu’avec Eumetsat pour le développement de missions météorologiques.
L’ESA gère les programmes européens de transport spatial Ariane, Vega, Space Rider et Boost ! »
Le Centre national d’études spatiales (CNES) : « agence française de l’Espace, propose aux pouvoirs publics la politique spatiale de la France et la met en œuvre dans cinq grands domaines : Ariane, les sciences, l’observation, les télécommunications et la défense. Pour le programme Ariane 6, l’ESA a confié au CNES la maîtrise d’œuvre du développement des moyens sol en Guyane, avec la construction d’un nouveau pas de tir. Le CNES intervient également en support à la maîtrise d’ouvrage de l’ESA, ainsi qu’auprès d’ArianeGroup dans son rôle de maître d’œuvre du développement du lanceur, ou via sa responsabilité vis-à-vis de la Loi sur les opérations spatiales (LOS). En tant que propriétaire du Centre spatial guyanais (CSG), le CNES a la double mission de maintenir ces installations en conditions opérationnelles et de les moderniser dans la perspective de l’arrivée d’Ariane 6, de Vega C et d’autres lanceurs futurs. Au CSG, le CNES gère les opérations de la base de lancement, la réception des satellites, la surveillance et le suivi des lanceurs, ainsi que la sûreté du site et la protection de son environnement. »
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