Lors de la réunion d’information sur le réseau Keolis aux Mureaux et ses environs, le 26 juin à la salle communale SRV, M. Michel Carrières, l’élu en charge du dossier, et les responsables locaux de KEOLIS ont admis que des lacunes restent pour rendre un réseau de transport local plus efficace. Le serait-il un jour ?
Quel était le but de la réunion ? Voilà une bonne question à la quelle M. Michel Carrières, adjoint au maire, allait répondre d’une manière simple : il s’agissait de faire rencontrer les usagers des transports (30 personnes présentes) et les fournisseurs (ou délégataires) du service public, la société KEOLIS qui avait emporté le marché en 2021. Certes, la totalité du réseau est jugée comme étant « catastrophique » depuis par les usagers de Poissy, de Mureaux en passant par Verneuil-sur-Seine (1). Pour mémoire, le réseau comprend 74 lignes régulières, desservant 27 communes, soit 200 000 habitants, et 29 circuits scolaires, au moyen de 250 véhicules ; ce réseau nécessite le concours d’environ 350 conducteurs.
Aux Mureaux, l’absence des deux institutionnels est à déplorer : IDF Mobilités, directement compétente car c’est l’autorité organisatrice de transport (AOT) et Grand Paris Seine & Oise. Comment s’ils n’avaient rien à dire ou faire pour « améliorer un service de bus dégradé depuis deux ans aux Mureaux ». Quant à M. Carrières, il a fait un retour rapide de l’évolution du service depuis 2001 (modifié en 2014). Certes, le service de bus a été défaillant mais certains responsables devraient faire face aux attentes du terrain. A sa manière, il a tenté de souligner que le mieux est de s’adresser aux « fournisseur de transport » directement. Chose faite.
Donc KEOLIS était là pour noter les points noirs et les lacunes de ce réseau, suite à la « restructuration » du réseau à la sauce KEOLIS. Deux manques structurent la problématique de l’état de réseau. D’abord, le manque de moyens humains car il n’y a pas assez de chauffeurs (2) ; ensuite la logique du réseau reste liée à la fluidité voulue et pratiquée par l’opérateur. De ce fait, les cadences « infernales » conduisent à des arrêts maladies et à des suspensions de services tous les jours. On s’adapte, on bricole, voire on suspend car le niveau de service payé n’aboutira jamais à une quelque conque amélioration du service dans son état actuel. Selon Jérôme Dupont de Keolis, « on adapte le réseau à sa nouvelle configuration intercommunale ». Belle manière de se défausser sur la pauvre CU qui est déjà plombée par ailleurs.
C’est la conséquence de la concurrence effrénée entre opérateurs pour emporter le marché public basé sur le logique de mieux disant ou « low cost » comme diraient les syndicalistes maison de KEOLIS.
Au fond, le réseau de bus autour et aux Mureaux transport 3 millions de personnes par an ; mais le niveau de fraude (entre 25 et 30 %) a plombé les finances de ce moyen de transport. Aujourd’hui, la région Île-de-France (donc IDF mobilités) met en place un système de « validation constante » et cela permet de rendre plus efficace le financement du réseau de transport. Des questions réponses ont agrémenté la soirée pour ce qui découvrent le dossier par définition inextricable dans un pays qui souffre des effets pervers de la décentralisation et des folies administratives liées au mille-feuille français.
Notes
1. Le chaos avec Keolis, selon les utilisateurs de son réseau de bus : https://www.journal-deux-rives.com/keo-lon-dise-cest-un-chaos-patent/
2. Chauffeurs de bus : un métier en crise :
https://youtu.be/IEcegs6ruQQ
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Dernière mise à jour : mercredi 27 septembre 2023