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Publié : 21 septembre 2023

Commerces

L’insertion urbaine des centres commerciaux franciliens

Transformer les centres commerciaux à l’heure du ZAN.
Alors que le gouvernement lançait lundi un plan de transformation des zones commerciales d’une enveloppe de 24 M€, retour sur l’analyse de la situation francilienne, publiée il y a peu par L’Institut Paris Région (article publié par L’Institut Paris Région).

À l’heure des crises climatiques, sanitaires et environnementales, et des objectifs du Zéro Artificialisation Nette (ZAN), du Zéro Émission Nette (ZEN) et du circulaire, le modèle d’urbanisme commercial hérité des années soixante, fortement consommateur d’espace et émetteur de CO₂ est questionné.

Fréquemment accusés d’être peu urbains, ces centres commerciaux font l’objet de nombreuses critiques : une artificialisation des sols trop importante, une trop grande place accordée à la voiture, des entrées de ville déplaisantes, une concurrence avec les centres-villes…

De nouveaux modèles de centres commerciaux, sans nappes de parkings aériens et proposant dans un programme mixte mêlant commerces, logements, bureaux ou encore équipements émergent depuis une dizaine d’année. Ces nouveaux centres commerciaux sont plus intégrés à la ville.

Ils rebattent les cartes de l’urbanisme commercial classique en proposant une offre commerciale à ciel ouvert, prenant la forme de rues composées de commerces en rez-de-chaussée, avec des logements ou encore des bureaux construits au-dessus. Des équipements sont également intégrés à ces opérations. Les parkings disparaissent de la surface et sont parfois mutualisés. Des centres commerciaux récents, comme « la Place du Grand Ouest » à Massy ou encore l’opération « Action Cœur de ville » à Bezons, aux Mureaux ou encore à Meulan-en-Yvelines, en sont des exemples.

Ces projets sont toujours à l’initiative des pouvoirs publics, sur des lieux stratégiques pour les villes. La proximité de transports en commun lourds facilite ces opérations. Ils offrent une mixité et une intensité urbaine qui se traduisent par la création de nouvelles centralités pour les villes hôtes. Ces opérations offrent par ailleurs de nombreux avantages pour les communes : un unique interlocuteur pour les commerces, des rez-de-chaussée animés, moins de vacance commerciale, pas de commerces indésirables et peu qualitatifs…

Selon la rédaction J2r, ce type d’approche peut être aussi utilisé dans le cas des centres commerciaux en déserrance au nord des Yvelines, notamment à Orgeval, à Vernouillet et à Flins.