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Publié : 11 octobre 2023

L’Hautil

Le débat sur le Chemin des Picardes

Entre l’Hautil et Triel-sur-Seine existe un chemin de trois kilomètres environ, avec une pente de 15 %, traversant la forêt de l’Hautil. Cette forêt est une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF), ainsi qu’un Espace Naturel Sensible (classé ENS en 1992). Une zone donc très fragile, reconnue par l’État, et à protéger.

Cela dit, alors que cette grande vulnérabilité n’est plus à démontrer, un projet visant à transformer le Chemin des Picardes, car c’est bien de celui-ci qu’il s’agit, est aujourd’hui plus que jamais un sujet brûlant d’actualité. En effet, la municipalité de Triel sur Seine souhaite en faire une voie verte, qui faciliterait l’accès aux usagers. Un projet auquel certaines associations protectrices de l’environnement s’opposent fermement.

L’une d’entre elles, Bien Vivre à l’Hautil, insiste sur le caractère dangereux de l’initiative municipale. En effet, non seulement le projet mettrait en péril l’intégrité de la flore, de par l’abattage de quelques 350 arbres, mais aussi de la faune, de par l’installation de 64 candélabres le long du sentier. Un maillage de bornes incendies ainsi que des caméras thermiques censés combattre les risque de départs de feu sont également prévues.

De plus, les sous-sols présentent une instabilité qui exposent les usagers potentiels du passage à un risque d’autant plus grand. Cette friabilité s’explique par la présence de nombreuses carrières de gypse (utilisé dans la fabrication de plâtre), dont la zone regorge en grande quantité.

La Mairie de Triel sur Seine, en la personne du maire Cédric Aoun, se veut rassurant et se montre fort face à ses détracteurs, considérant comme «  fallacieux » les arguments présentés dans la pétition montée par l’opposition, qui expose ces différents risques.

Tout en restant ouverte au débat, l’association Bien Vivre à l’Hautil déplore le manque de dialogue de la part des services administratifs triellois. Pour elle, comme pour d’autres associations écologistes, telle que ADIV Environnement (signataire de la pétition citée plus tôt), le projet nécessite une conversation claire et courtoise entre les différents acteurs impliqués, afin de sauvegarder la richesse et la beauté de la forêt de l’Hautil.

Affaire à suivre…