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Publié : 30 janvier 2010

Aérodrome : les associations de riverains se sentent abusées !

Une lettre de la Direction Général de l’Aviation Civile, datée du 29 mai 2009, a autorisé le vol des « ULMs multi-axes » sur l’aérodrome des Mureaux-Verneuil, ainsi que le souhaite le syndicat gestionnaire (SIVU). Cette information nous a été communiqués par l’Amicale des Résidents du Quartier de la Route de Verneuil, à la suite de la dernière commission consultative du 30 novembre 2009. Cette Amicale qui regroupe plus de 400 riverains estime que « le scénario était écrit d’avance » et parle de « déni de démocratie ». Comme solution de rechange, certaines associations veulent la fermeture de l’aérodrome. Mais est-ce la meilleure solution pour préserver durablement leur tranquillité ?

Une décision prise ailleurs !

Le 30 novembre 2009 s’était déroulée la dernière commission consultative de l’environnement de l’aérodrome des Mureaux-Verneuil en sous-préfecture de Mantes-la jolie et en présence du sous-préfet, Monsieur Thierry HEGAY. Cette commission avait trois ordres du jour (voir article précédent), dont l’un était la présentation du cahier des charges élaboré par le SIVU et la DGAC pour l’implantation des « Ulms multi-axes  ». Les cinq associations ont découvert ce cahier des charges lors de la commission et aucun vote n’était prévu. A la fin de la commission, les associations, dont l’ARQRV, avaient déclaré, que le sous-préfet allait leur envoyer ce cahier pour l’étudier.

L’ARQRV a reçu une correspondance du sous-préfet en date du 8 décembre pour solliciter leur avis sur ce cahier des charges. Entre-deux, les associations de riverains, membres de la commission, ont eu connaissance de la lettre de la DGAC, en date du 29 mai dernier, qui autorisait l’implantation des « Ulms multi-axes », suite à la demande du SIVU. Cette lettre montre que toute la procédure des commissions consultatives de l’environnement sur l’aérodrome était « caduque », puisque la décision était, semble t-il, déjà prise ailleurs !

A l’image de l’ARQRV, les associations se sentent abusées. Cette dernière a répondu au sous-préfet ainsi, dans une lettre retour à cette du 8 décembre : « Nous n’avons jamais été opposés par principe à l’extension des activités de l’aérodrome. Par contre nous sommes très exigeants quant au respect des normes en matière de pollutions auditives et de la sécurité des habitants. Notre association de riverains a beaucoup œuvré pour l’insertion de l’aérodrome dans le tissu local. Nous avons favorisé les contacts entre les pilotes des clubs aéronautiques et les habitants…. Un équilibre a été atteint au fil des ces multiples contacts et dialogues qui se sont établis durant des années. Nous en étions ravis car nous souhaitons la pérennité de cet aérodrome qui constitue selon nous, un atout économique et un pôle d’attraction pour notre région. La saisie de la commission consultative de l’environnement de l’aérodrome relative à l’ouverture de celui-ci aux ULM et la manière dont les débats ont été conduits ne manquent pas de nous heurter. En effet nous avons le sentiment de n’avoir été ni écouté, ni entendu. »

Certaines associations de riverains sont tellement choquées qu’elles réclament la fermeture de l’aérodrome eu égard à la façon dont ce dernier est géré. Il semblerait qu’elles remettent en cause la gestion du SIVU. Par contre, elles sont toutes d’accord pour parler de « déni de démocratie ». L’association de riverains muriautins, opposés à cette fermeture, comme Monsieur Paillet de l’association « les amis de Triel », a décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif.

Fermer ? Pourquoi ?

Que certaines associations soient choquées par la gestion du SIVU, qu’elles dénoncent ce manège organisé, cela peut se comprendre. Mais demander la fermeture de l’aérodrome, c’est tout sauf la bonne réponse à leur problème commun. L’aérodrome des Mureaux-Verneuil ou de Verneuil-Les Mureaux, est le dernier témoignage visible, avec l’usine EADS Astrium, de l’histoire aéronautique de la vallée de la Seine. Avant d’être la vallée de l’ « automobilité », c’est-à-dire de l’industrie automobile avec PSA à Poissy ou encore Renault à Flins, cette partie de la Seine, au début du XXe siècle, abritait de nombreuses usines d’avions, d’hydravions et d’hydro-ports, dont certains quais, en ruines, sont encore visibles de nos jours. Mais personne n’en parle ou personne ne le dit. Certes, il y a une fresque dans une zone du centre ville des Mureaux appelée le « Passage », qui rappelle cette partie de l’histoire de la vallée de la Seine. Mais le seul musée qui relate ce passé aéronautique de la commune des Mureaux, il est à Biscarrosse dans les Landes et il se nomme le « Musée de l’Hydraviation ».

C’est loin ! C’est très loin ! Alors au lieu de parler de fermeture, comme solution, il vaudrait mieux parler d’ouverture à d’autres activités. Et pas forcément les ULM, qui sont le cœur des débats actuels qui touchent les riverains et l’aérodrome. Un musée de l’aviation pourrait être une solution à de nombreux soucis et un créateur d’emplois. L’idée de créer un musée fait partie des 11 propositions que les associations ont soumises lors des commissions.
En tout cas, les débats ne sont pas terminés et les associations ne semblent pas avoir dits leurs derniers mots en cette fin d’année 2009.

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