Les élections européennes se dérouleront le 9 juin dans un contexte national et international de crises conjuguées. C’est l’occasion d’un éclairage historique sur l’évolution et le présent de la relation si spécifique des Français – citoyens compatriotes, leaders d’opinion et politiciens, gouvernants – à l’Union européenne.
Le 29 mai 2005, un coup de tonnerre a retenti en Europe. Les Français venaient de rejeter par référendum le traité établissant une Constitution pour l’Europe. Que s’était-il donc passé pour que l’unité européenne subisse tout à coup un rejet ?
Pour comprendre, il faut se poser quelques questions fondamentales. Qu’est-ce que l’Europe ? Qu’est-ce que l’Union européenne ? Quand et pourquoi la « construction européenne » a‑t-elle commencé ? Et quel a été le rôle de la France dans ce processus ?
Professeur d’histoire, Denis Ferré nous offre de mieux cerner l’histoire et les enjeux de l’Europe, et surtout d’appréhender le fossé profond entre le projet européen tel qu’il est perçu par nos dirigeants et le désenchantement des Français.
« […] Dans cette construction en partie supranationale, la France a joué un rôle de tout premier plan, elle a même été le pays initiateur du projet global et de multiples projets en particulier. Son implication a varié mais elle n’a jamais cessé. La France s’est aussi engagée dans toutes les politiques communes et toutes les coopérations. Aujourd’hui, la France influence encore l’UE, et réciproquement, l’UE influence la France. La France est un organe vital dans un organisme global. Son appartenance à l’Union a créé et crée tous les jours une interdépendance de son économie, de son droit, de sa politique. Le rapport à l’Union est teinté d’une ambiguïté que résume bien la célèbre formule du président François Mitterrand : « La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir. »
[…] L’Europe n’est […] pas pleinement une réalité historique. Ce n’est en fait rien moins qu’un projet politique. Raison de plus pour s’y intéresser et tenter d’analyser la nature de ce projet, la forme qu’il a prise et le rôle de la France dans son élaboration. Raison de plus pour y associer les Français en réfléchissant à leurs attentes quant aux effets de ce projet et à la perception qu’ils en ont aujourd’hui. » (extrait de l’introduction)
Mais, dans un contexte de méfiance démocratique, l’Europe ne se fera pas d’ici à une, voire deux générations car « nous sommes trop divers pour fusionner dans une UE démocratique dans laquelle les Français, pour ne parler qu’eux, se reconnaîtraient.… Pourquoi ne pas le reconnaître une bonne fois pour toutes ? » (page 161).
Voilà une manière lucide de construire un espace économique, mais qui ne représente pas (encore) un espace démocratique.
VIDÉO = Denis Ferré présente Les Français et l’Europe, de Schuman à Macron : https://www.youtube.com/shorts/gjkZz-7Wbco
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