Ces élections européennes du 9 juin 2024 ne marqueront peut-être pas l’histoire du nord des Yvelines. Aucun grand meeting, les anciens militants de l’Europe (unie) ont disparu ou sont passés à autre chose. A l’exception du PS/place publique et, un peu, le parti du président Macron, les échos de campagne étaient très faibles. Une campagne sans éclat.
Des critiques fustigent pour dénigrer le parlement européen : « En votant pour ces élections, truquées de toutes façons, vous cautionnez l’illusion de la démocratie dont ces élections sont le seul but. Le parlement européen n’a AUCUNE FONCTION, sauf celle de blablater et de nous piquer encore un peu plus de pognon. La totalité du pouvoir appartient à la commission européenne qui est une dictature auto proclamée associée à la Mafia et aux ordres de Washington, avec la complicité criminelle de tous les gouvernements européens. »(1)
En tout cas, de l’avis de la majorité de politologues, ces élections européennes ont été « nationalisées », c’est-à-dire que les enjeux nationaux prévalent dans les échanges entre les 8 têtes de listes sur les 38 candidatures affichées. Quel foisonnement de candidats ! Justement c’est un bordel sans nom juste de se retrouver pour qui et pour quel enjeu voter ?
Le 13 mai, la Ligue des Droits de l’Homme a organisé une conférence sur les élections du 9 juin à l’espace Julien-Green d’Andrésy. Avec une volonté pédagogique, des questions ont été élaborées par le public présent afin de compléter les propos et les analyses de Jan Robert Suesser, vice-président du Forum civique Européen et responsable Europe à la LDH France. Quel est le mandat de l’Union Européenne ? Quels ont été les secteurs qui influent sur le quotidien en France comme dans les 26 autres pays de l’UE ? On se perd dans des conjonctures et analyses entre ce qui se passe et ce qu’il faudra faire ! En effet, la complexité du débat n’a pas permis de présenter le comment sans oublier ses dysfonctionnements inhérents à une grande bureaucratie bruxelloise.(2)
Dans un survol rapide du nord des Yvelines, aucun grand meeting n’a eu lieu entre Conflans Sainte-Honorine et les Mureaux. La liste PS/Place publique a organisé une réunion le 8 mars au Gymnase Colette-Besson : pour rendre hommage aux droits des femmes, le 8 mars 2024, Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste/Place publique, était en campagne aux Mureaux. Il est allé à la rencontre de l’association Espoir de Femmes et des habitants lors d’une réunion publique, le soir, à l’Espace des Habitants des Mureaux. L’un de ses objectifs est d’intéresser les Français à une élection qui, pour le moment, ne les passionnent pas énormément. A la fin de son exposé, Raphaël Glucksmann a demandé le vote pour constituer une majorité de gauche au parlement européen qui permettra de porter Nicolas Schmit à la présidence de la Commission Européenne et porter la promesse d’une « Europe Sociale ».
Sans beaucoup d’éclat, mais avec de conviction les Macronistes se sont montrés à Conflans-Sainte-Honorine le 9 mai, pour fêter la journée de l’Europe. A l’occasion, Mme Élisabeth Borne, l’ancienne première ministre, a fait le déplacement malgré son bras au plâtre… A presque un mois du scrutin, Mme Borne, candidate en dernière position sur la liste « Besoin d’Europe » menée par Valerie Hayer, a gardé le sourire de circonstance. Aux côtés de la députée Nadia Hai et de son suppléant Mickaël Littiere, élu à Conflans, ils sont allés rencontrer et échanger avec des habitants.
Après un hommage à l’ancien premier ministre de Mitterrand, Michel Rocard à la Maison des jeunes et de la Culture (MJC) où se trouve une stèle à sa mémoire, les militants de la majorité présidentielle ont déambulé dans le Vieux Conflans en faisant un porte-à-porte, marque de fabrique des macronistes.
Plus classique, la réunion publique d soutien à la liste PS/Place publique le 29 mai à Saint-Germain-en-Laye a démontré que le gauche n’est pas de tout morte au nord des Yvelines. Ont fait le déplacement Olivier Faure, premier secrétaire du PS, député de Seine-et-Marne, Pascaline Lécorché, secrétaire générale de Place publique, Anna Pic, députée de la Manche et Saïd Benmouffok, directeur adjoint de la campagne pour les européennes de la liste PS/Place publique. Plus de 50 personnes sont venus entendre les arguments de colistiers de M. Raphaël Glucksmann sur le pouvoir d’achat, sur le travail digne, sur l’égalité hommes-femmes. Il est primordial de rendre l’Europe puissante afin de pouvoir compter sur la scène géopolitique mondiale.
Dans ce moment où tout peut bousculer, l’Union européenne doit sortir de sa période de léthargie politique en votant le plus massivement possible pour tel ou tel liste. De toute façon, les idéologies sont de retour et il faut désormais débattre entre nous pour pouvoir faire société (à l’échelle de l’Europe). Pis, faudra-t-il passer par le purgatoire « lépeniste » pour ensuite reconstruire notre pays ? Il serait utile de citer Denis Ferré, les outils de l’actuelle UE ne suffirent pas à « faire un peuple ». La monnaie unique a été facile, mais faire un peuple unique… on est là pour « des siècles et bien des péripéties et des vicissitudes. » (3)
Les élections européennes se dérouleront le 9 juin prochain sur un seul tour. Du calme avant la tempête de l’après résultat.
Notes
1. André Bellon, site Internet : pourunenouvelleconstituente.fr
2. « Une Europe vacillante » article sur le site Internet J2R Lien URL : https://www.journal-deux-rives.com/une-europe-vacillante/
3. Les Français et l’Europe, de Schuman à Macron, entre rêves et réalités, Ed. Eyrolles, 176 pages, 12 €
Lien URL pour analyse du livre : https://www.journal-deux-rives.com/les-francais-et-leurope-de-schuman-a-macron/
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