Les 5 et 7 juin 2024, respectivement à Vernouillet et à Vaux-sur-Seine, des parents d’élèves des écoles élémentaires se sont mobilisés pour dénoncer l’absence de remplaçants aux écoles. Récurrent, ce dysfonctionnement nuit à la pédagogie des enfants. Il est temps de rectifier le tir.
« On met la pression depuis le mois de mars 2024 » a souligné Jean-Claude Bréard, maire de Vaux-sur-Seine en accompagnant la protestation du 7 juin contre l’Inspection académique de Versailles. Depuis mars 2024, des absences répétées d’enseignants en raison de congé-maternités ou d’arrêt-maladies ont conduit à une série de remplacements qui n’assurent pas la pédagogie d’une manière constante. De ce fait, les enfants de l’école primaire Marie-Curie, par exemple, ont une scolarité hachée et surtout ne suivent pas le programme de l’année de l’Éducation nationale.
Les parents d’élèves n’ont cessé d’écrire (par courriel et par voie postale) à l’Académie de Versailles pour avoir des réponses concrètes à ces besoins récurrents. Sans résultat. Réunis dans la fédération indépendant de parents d’élèves, le vendredi 7 juin une trentaine de parents d’élèves se sont mobilisés pour protester du manque de réponse viable et pérenne à ce dysfonctionnement. Organisés, des parents d’élèves ont démontré leur mécontent en raison de ces non-remplacements (déjà au moins 224 heures non remplacées toutes classes confondues depuis le début de l’année). Des banderoles et des pancartes ont évoqué la pauvreté du système éducatif dans le cas de Vaux-sur-Seine : « Les enfants qui n’ont pas école en raison de cette absence de remplacement et qui sont gardés à la maison… » sont les perdants directs.
Selon une représentante de parents d’élèves présente le 7 juin, « Il y a des trous dans la raquette ; les enfants sont dans l’impossibilité de suivre le programme et leur pédagogie en souffre… » Cela a conduit à une situation de classes surchargées (plus de 34 élèves par classe…).
Selon le maire de Vaux-sur-Seine, J‑C Bréard, « La directrice de l’Académie de Versailles a assuré que la situation allait se résoudre… », mais que si une réponse favorable n’intervient pas dans un bref délais, il allait continuer à mettre la pression. D’une manière résignée, le maire se rend compte que l’Éducation nationale « fait ce qu’elle peut ! » Justement trente ans d’abandon, voire de destruction des services publics se révèle par cette situation classique dans une commune comme Vaux-sur-Seine.
A Vernouillet le même type de dysfonctionnement est dénoncé par des parents d’élèves. A l’école du Clos des Vignes, au centre ville de Vernouillet, un groupe de parents a protesté, le mercredi 5 juin, des longues absences non remplacées : trois enseignants ne sont pas systématiquement remplacés depuis un mois. Un blocage en a résulté : Pour Jessy B., représentante de parents d’élèves à Vernouillet, il était important d’agir : « nous avons bloqué l’école Clos des Vignes pour nous faire entendre mais nous avons besoin d’aide pour faire parler du problème… », qui est récurrent non seulement dans les Yvelines, mais dans tout le pays. Heureusement, suite à des rendez-vous avec le maire, Pascal Collado et la directrice de l’Académie de Versailles, une solution a été retrouvée depuis le 11 juin.
Selon des sources concordantes, 1500 postes devraient être vacants à la rentrée prochaine, d’après les chiffres des concours enseignants. 692 d’entre eux sont rattachés à l’académie de Versailles (Yvelines). Avec ce déficit structurel, la situation ne pourra pas s’améliorer facilement. Au moins que les élections législatives changent la donne politique pour les années à venir. A bon entendeur, salut.
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