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Publié : 18 août 2011

Ghetto ou mixité urbaine ?

Les émeutes en Angleterre remettent en cause le modèle de la mixité urbaine

En France, tout le monde veut plus de mixité sociale dans les villes... comme dans les villes britanniques.

Mais les émeutes en Angleterre, pendant l’été, se sont concentrées dans les quartiers de mixité sociale.

Pour les urbanistes et les élus locaux, les émeutes dans les grandes villes anglaises ont sacrément brouiller les repères.

Les points chauds ont, en effet, concerné des quartiers mixtes, sans barres d’HLM, marqués par la « gentrification » où cohabitent populations riches et pauvres.

Beaucoup de quartiers populaires (Tottenham notamment) sont caractérisés par un urbanisme attirant avec belles demeures, petits immeubles en briques, commerces multi-ethniques… Des quartiers, au nord de Londres, qui n’ont pas de grands blocs d’immeubles comme dans les banlieues françaises.

Pour un spécialiste (cité dans Le Monde du 11 août 2011), « Londres est ainsi faite de sociétés juxtaposées, qui se côtoient sans se fréquenter ». Un modèle finalement différent tant du ghetto à l’américaine que des concentrations d’HLM en barres, à la française…

L’urbanisme moins important que l’économique

Surprise : ce sont dans ces quartiers que les émeutes ont été les plus fortes. Comment expliquer ce phénomène ? Par la crise économique actuelle : la cohabitation deviendrait plus difficile quand la pauvreté et le chômage se développent et que les budgets sociaux baissent.

La mixité sociale est le nouveau credo des élus locaux, particulièrement à gauche et chez les écologistes. Rappelons en effet qu’un « éco-quartier » se doit de développer cette mixité.

Les événements en Angleterre prouvent que la question urbaine devient secondaire quand la situation économique se détériore et que les inégalités se creusent.