Les NOUVELLES Des Mureaux Seine&Vexin

Près de 6 millions de spectateurs en deux semaines : c’est l’un des meilleurs résultats pour un film lors de ces dernières années. C’est 500 millions de recette pour le monde entier, soit déjà plus que le budget le plus haut du film qui s’établit à 350 millions d’euros. Budget qui était déjà l’un des budgets le plus onéreux de l’histoire du cinéma.

James Cameron, metteur en scène

« Avatar », réalisé par James Cameron qui a fait aussi « Titanic » et « Terminator », est l’histoire d’une planète, Pandora, où les humains essayent de s’installer au détriment du peuple qui y habite, les Omaticayas, pour y extraire un minerai précieux.
En 2154, lorsque l’un des personnages principaux, le marines Jake Sully (Sam Worthington), arrive, en fauteuil roulant, sur Pandora , la guerre couve entre les humains et les Omaticayas – qui ont un mode de vie très proche de la nature. Mais des scientifiques avec à leur tête le Docteur Grace Augustine (Sigourney Weaver) mène un programme, le programme « Avatar » qui permet à des humains de se transplanter dans des corps Omaticayas reconstitués de toute pièce et leur ressemblant : les avatars. Ce programme vise à sympathiser avec le peuple de Pandora pour éviter la guerre et un possible génocide. A l’intérieur de l’Avatar, Jake retrouve sa mobilité et bien plus que ça !
Lors d’une escapade dans la jungle, le héros se perd et noue le contact avec les Omaticayas pour finir par s’y intégrer. Néanmoins, malgré son double-rôle, la journée dans la peau de l’avatar, la nuit reprenant ses esprits en tant qu’humain, la guerre n’est pas évitée. Les Omaticayas subissent de nombreuses pertes avant que le héros « humain », par amour d’une native et de ce monde, ne prenne définitivement le parti des autochtones en prenant la tête de ces derniers durant la bataille finale, qui verra les humains échouer dans leur tentative de conquête.

Une rétrospective des guerres coloniales

« Avatar  » a un scénario où les sous-entendus politiques et historiques voisinent avec une histoire d’amour, mis en avant par des effets spéciaux spectaculaires. Néanmoins, les aspects historiques ne sont pas à ignorer, cachées derrière ces derniers effets. Effectivement, l’histoire d’ « Avatar » retrace l’histoire de la colonisation et des guerres coloniales, ainsi que des génocides qui s’en sont suivis : l’annihilation de la culture du peuple conquis, une volonté destructrice sous couvert d’expansion économique…
Cependant l’histoire ne finie pas pareil : les conquis gagnent. On peut d’ailleurs regretter que le film mette en avant la guerre et l’échec de la conciliation entre les peuples. Ceux qui s’évertuaient à préserver la paix échouent pour finir dans l’autre camp et terrasser les premiers. Finalement l’échange entre les peuples n’aura pas eu lieu, sauf pour quelques-uns…

Un film écolo, avec des répercussions ?

La place prise par l’écologie est aussi importante : les Omaticayas ont comme déesse la « Mère Nature » et ont avec elle un rapport fusionnel. Ils ne l’altèrent, que ce soit la faune ou la flore, que par obligation, pour manger par exemple. Ils essayent de vivre dans la jungle en harmonie avec les autres espèces, qui y vivent ainsi qu’avec les végétaux. Un mode de vie utopiste pour nos sociétés capitalistes-productivistes occidentales. Seuls quelques peuples vivent encore en communion avec leur espace de vie et vive de culture vivrière, de cueillage ou de chasse… Cela a peut-être le mérite d’ouvrir les yeux de nos sociétés sur une industrialisation, qui détruit la nature – l’Amazonie est en voie de déforestation – au détriment de notre qualité de vie et de la survie de notre espèce à long terme, voir de notre planète… Les écologistes vont-ils encore profiter d’un nouveau film pour se mettre en selle en vue des prochaines élections ? Car il est indéniable que l’aspect écologiste, qui ressort des derniers films du box-office, auront – et ont eu – des répercussions sur nos consciences, et sur nos consciences politiques…
En tout cas, vacances de fin d’années aidant, le film a connu un immense succès. L’affluence dans les salles a été monstre. A l’UGC Ciné-Cité de Cergy-Pontoise, il fallait même parfois réserver pour pouvoir assister au film ou, en tout cas, arriver près d’1 heure à l’avance pour pouvoir avoir la chance d’assister à la séance. Mesdames, Messieurs, il est encore temps d’aller fréquenter les salles obscures si vous n’avez pas encore eu le temps ou l’envie d’y aller.