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Par : Pollux
Publié : 1er avril 2010

Le Grand Paris

E. Aït veut la démission de Blanc

A la soirée de la victoire de la gauche, Eddie Aït, désormais Président du groupe PRG-MUP au Conseil régional, l’avait prédit : les Régions ne se laisseront pas faire ! Maintenant, l’épreuve de force commence dans un contexte d’affaiblissement du pouvoir Sarkoziste. Monsieur Blanc, l’ancien président d’Air France sera-t-il un effet collatéral de la victoire des gauches en Ile-de-France ?

Le mercredi 31 mars, une conférence de presse sur le projet Grand Paris tel que présenté au Sénat le 6 avril prochain a été organisée par la Région Ile-de-France. Eddie Aït, le boulimique de dossiers inextricables, attaque d’emblée :

Démission de Christian Blanc

Alors que le projet Grand Paris sera prochainement examiné par le Sénat, le groupe PRG-MUP a adressé à François Fillon une lettre ouverte demandant la démission de Christian Blanc du poste de secrétaire d’Etat chargé du développement de la région capitale.

« Les résultats des élections régionales ont démontré l’opposition des franciliens au « Grand Paris », projet soutenu par la candidate UMP Valérie Pécresse. L’heure de la remise en question est venue selon Eddie Aït. Jean-Paul Huchon s’est quant à lui exprimé dans le même sens et a dénoncé, à propos du Grand Paris, une « structure pas nécessaire ».

Eddie Aït dénonce par ailleurs la méthode « anti-démocratique  » de l’Etat sur la mise en œuvre du Grand Paris « Que ce soit dans le processus de décision ou dans la mise en œuvre du projet, la représentativité des collectivités locales est volontairement réduite à son minimum. ».

Une réunion de travail réunissant Christian Blanc, secrétaire d’Etat chargé du développement de la région capitale, Alain Outreman, Maire d’Achères, et Pierre Cardo, Président de la Communauté d’agglomération des Deux Rives de Seine, s’est tenu le 30 mars.

Préparé au printemps-été 2009, le projet de loi Grand Paris a été adopté en Conseil des Ministres le 7 octobre 2009. « Dès le départ, l’Etat a verrouillé toute possibilité de dialogue et d’échanges avec les élus locaux  » s’insurge Eddie Aït.

Le Grand Paris se fera-t-il ?

Le projet d’ensemble est ainsi en contradiction avec les compétences d’aménagements (SDRIF) et de transports (STIF) de la Région et des autres collectivités. De plus, la Région n’est pas explicitement présente dans les organes décisionnaires de la Société du Grand Paris ou de l’Etablissement Public Paris-Saclay, deux entités créées dans le cadre du Grand Paris et contrôlées majoritairement par l’Etat.

L’enquête publique sera par ailleurs close à compter de la promulgation de la loi (amendement UMP) c’est à dire pour le début de l’été (lancement en juin). Les temps de débat et de concertation sont donc prévus au plus court.

« Au final, le projet de Grand Paris qui sera examiné par le Sénat témoigne d’un déni de démocratie au lendemain des élections régionales, d’un double discours de l’Etat et d’une mise en cause de la décentralisation : rupture du partenariat Etat/Région, mise à mal des outils de la décentralisation. Sans parler de la spoliation financière… Une fois de plus, les dotations en capital promises par l’Etat n’ont pas été confirmées  » conclue Eddie Aït.

Selon le rapport Carrez, le Grand Paris risque de ne pas se faire pas car les trente milliards nécessaires ne sont pas disponibles dans une France hyper endettée : 135 milliards de dette et pas de croissance en vue. Le Grand Paris a une origine technocratique et n’a jamais été bien acceptée par la Gauche (M. Bertrand Délanoe le premier !). Maintenant, Eddie Aït a la volonté d’achever le rêve du président Sarkozy. A suivre...