Les NOUVELLES Des Mureaux Seine&Vexin

Journal des Deux Rives : Entre les présidentielles et les législatives, comment abordez-vous votre campagne ?

Estelle Rodes : Qui sera le prochain président ? Cette question résonne dans toutes les têtes des Français. Le Parti socialiste doit les convaincre que François Hollande est celui qui peut redresser la France. Sa politique est de faire face à l’individualisme à outrance, au rejet des autres, à la régression sociale. Il faut vivre ensemble pour pouvoir avancer. En remportant la victoire du 6 mai, François Hollande prendra en main l’échec de la politique de Nicolas Sarkozy. Entre les problèmes de santé (2) et la question de la retraite (1), les cinq ans de mandat de Nicolas Sarkozy n’ont pas étés efficaces au redressement de la France.

Nos concitoyens ne sont pas encore concentrés sur la question des législatives ; en tant que candidate à ces législatives, mon équipe et moi- même allons animer d’abord la campagne présidentielle pour que la gauche gagne.

J2R : En tant que candidate aux législatives, comment convaincre les électeurs qui sont lassés de la langue de bois ?

E.R. : Je me distingue des autres candidats. J’ai pour ainsi dire un discours clair et précis. Je soulève des questions concrètes basées sur le quotidien des citoyens ; je m’interroge sur les services à la population, sur l’aménagement du territoire.

Il faut partir des problèmes particuliers de la septième circonscription pour résoudre des problèmes généraux en proposant des lois. Les difficultés que les citoyens rencontrent sont celles du quotidien. Il faut poser un vrai projet de loi.

Les choix que feront les citoyens le 22 avril, le 6 mai et le 17 juin sont décisifs et fondamentales pour leurs quotidiens.

J2r : Que pensez-vous de le débat sur le pont d’Achères ?

E.R. : Le débat sur le prolongement de l’A104 sur le pont d’Achères continue. C’est un projet aberrant qui manque de cohérence. En effet il y a un mauvais tracé notamment au niveau de Carrière-sous-Poissy et des problèmes au niveau des transports en commun.

Par ailleurs, le manque de transports en commun sur la Boucle de Chanteloup ainsi que sur l’ensemble de l’Ile-de-France est récurrent. Il faut développer et réorganiser le transport en commun pour qu’il soit souple et dense et trouver des modes alternatifs comme le vélo. L’objectif est d’améliorer les liaisons entre les communes et de desservir le plus de gares possibles.

Ce souci a des répercussions sur la mobilité, sur l’accès à l’emploi et sur l’insertion sociale. Il faut impérativement y remédier.

J2R : Que proposez-vous face à la contradiction entre la hausse constante des demandes de logements et le souhait de préserver des espaces naturels ?

E.R. : Il est impératif de préserver la faune et la flore de notre planète en gardant des zones naturelles. Il faut créer une synergie entre l’environnement, les besoins de logement et la protection de l’agriculture de proximité. Face à la hausse constante des demandes de logements, les constructions s’étendent et grignotent doucement les espaces verts et les agricultures.

La question du développement durable est cruciale et d’actualité. Nous ne devons en aucun cas l’écarter. Chacun doit trouver sa place et être acteur face à l’écologie. Chacun doit faire des concessions pour pouvoir avancer ensemble et ainsi penser à l’avenir.

La solidarité avec les générations futures fait partie intégrante du parti socialiste.

J2R : "Peu de notoriété, dogmatique" Quelle est votre réaction face aux critiques récurrentes sur votre candidature ?

E.R.  : Sur l’ensemble de la circonscription, je ne pense pas souffrir d’un manque de notoriété. Le chemin à parcourir est certainement encore long, mais ma rigueur, mes principes et ma facilité d’écoute paieront.

Dogmatique n’est pas le terme ; certes il y a un clivage entre les élus de droite et de gauche mais je reste à l’écoute et je ne prends pas de décisions différentes juste par simple opposition. Cette distance n’empêche en aucun cas le respect et l’entre aide. Il faut être pragmatique.

J2R : Pourriez-vous adhérer au comité de soutien du Journal des Deux Rives ?

E.R.  : Je crois en la liberté de la presse, mais je ne pense pas que mon adhérence et mon image serviraient dans cette affaire. Cependant, cette affaire entre vous et la maire de Triel relève d’un des principes fondateurs de notre démocratie. Donc je ferai partie de votre comité de soutien.

Notes de bas de page

(1) Selon l’INSEE, de 2007 à 2010, on observe une hausse de 60 000 retraités pauvres ;

(2) Selon le rapport de 2011 de Médecins du Monde, quatre millions de personnes n’ont pas de complémentaire santé ou renoncent aux soins.